policier pickpocket

Encore un courrier qui dénonce la mauvaise conduite de fonctionnaires indonésiens, décidément le thème spontané du forum de mois-ci ! Nous connaissions les policiers corrompus qui cherchent n’importe quelle raison pour aligner les touristes, voici une nouveauté, celle des policiers voleurs, qui agissent comme d’habiles pickpockets. Voilà qui ne va pas arranger la réputation de Bali !

Alors qu'en ce mois de novembre 2011, ma mère et moi nous promenions en scooter à Kuta, nous nous faisons arrêter et contrôler par la police, nos papiers bien en règles et le casque bien vissé sur la tête. Malheureusement, lors de ce contrôle un second policier est intervenu. Alors que nous étions concentrées sur les remarques du premier policier, le second à discrètement ouvert notre porte monnaie et a volé la totalité de nos espèces... Soit 1 800 000 rp. Bien entendu, nous n'apprécions pas ce fait divers. Ce policier corrompu n'en est sûrement pas à son premier essai. À qui se plaindre ? Nous lisons régulièrement la Gazette de Bali même en France et je pense que ce fait mérite quelques lignes. Bonnes vacances à tous les Français et aux autres. Soyez vigilants. Cordialement.
Églantine, France

Une autre réaction à la mésaventure de Vichenou Cleber...

Bonjour, je lis régulièrement votre Gazette puisque je me rends 4 à 5 fois par an a Bali où j'ai quelques attaches dans la société balinaise. J'ai relevé dans votre dernier numéro, la lettre d'une personne ayant été refoulée par l'immigration indonésienne pour cause de faciès, car c'est de cela qu'il s'agirait. Je dois dire qu'en tant que Réunionnais, je suis très surpris par les affirmations de ce monsieur et j'ai du mal à croire à sa version. Je ne dis pas qu'il n'a pas été refoulé, mais je dis que la raison devait être autre. Nombre de touristes réunionnais descendants d'Indiens du Sud, se rendent chaque année en Indonésie, des hommes d'affaires que je connais et ressemblant plus a des Indiens qu'à des Européens vont et viennent et je n'ai jamais entendu qu'un seul ait eu à justifier l'authenticité de son passeport. Mieux, le compagnon de ma fille qui vit et travaille à Jakarta et qui est un descendant d'Indien n'a jamais rencontré le moindre problème et obtenu son Kitas sans aucune réserve. J'ai moi même accompagné ses parents à Noël dernier et nous avons passé l'immigration de Jakarta normalement. Est-ce que la différence vient du fait que les Réunionnais, quelques soient leurs origines lointaines, sont parfaitement intégrés et depuis longtemps dans une société multi-culturelle et ont donc des comportements différents des autres ? Je ne le sais pas, mais en tous cas les arguments de votre correspondant me paraissent inventés et la question que je me pose : dans quel but ?
Gérard Luzi
Rebondissant sur le courrier du Français Vichenou Cleber qui racontait le mois dernier comment les services d’immigration de Jakarta lui avait refusé l’accès au territoire sans raison si ce n’est un évident délit de faciès, un lecteur nous fait part ce mois-ci de son expérience à Kalimantan lorsque des policiers locaux s’étaient mis en tête de l’arrêter, le soupçonnant d’être le terroriste islamiste français Frédéric Jean Salvi.

Le courrier relatant la mésaventure d'un français refoulé à la frontière indonésienne à Jakarta a d'abord été publié sur un forum de voyage francophone. Les quelques internautes ayant réagi à cette histoire ont déploré le comportement hostile des officiers de l'immigration tout en affirmant cependant que ceux-ci étaient malheureusement dans leur bon droit et n'avaient enfreint aucune espèce de règlement.
Si cela est peut-être vrai dans le cas présent (les experts répondront à ma place), et si la corruption qui concerne le plus directement les expatriés est à mille lieues d'être éradiquée, il faut néanmoins souligner que contrairement à une idée répandue, l'impunité n'est pas totale.
En août 2010, j'ai été « interpellé » par la police locale du village de mon épouse, au fin fond du Kalimantan. Motif : mon signalement ressemblait fortement, dixit le chef de la police, à celui d'un islamiste français alors recherché pour actes de terrorisme sur le territoire indonésien (F. J. Salvi) ; même prénom (Frédéric), même taille (grand) et portant également des lunettes !
Convaincus de la mauvaise foi de nos interlocuteurs, mon épouse et moi avons été, après les pourparlers ordinaires, jusqu'à les mettre au défi de nous empêcher physiquement de quitter le village. Excédé, je finis même par arracher mon passeport biométrique flambant neuf (dont l'authenticité était là aussi mise en doute) des mains d'un des policiers. Talonnés par leur 4x4, nous arrivâmes finalement en ville au terme d'un voyage angoissant. A l'aéroport, je passai un coup de fil à l'ambassade de France. On me conseilla, tant que je n'étais pas officiellement placé en état d'arrestation, de poursuivre mon voyage comme si de rien n'était (cette stratégie s'avéra... payante !), tout en soulignant que « dans les cas comme celui-ci » - ah bon, il y en a d'autres ?- la police avait effectivement le droit de m'appréhender pour procéder à des vérifications. Sous-entendu, à cette époque, la police était en droit d'arrêter tous les Français costauds à lunettes (même si Salvi, dont le portrait était visible sur Google Images, n'en portait pas !) et de les enfermer pendant deux jours et deux nuits pour procéder à des vérifications dont on imagine d'ici le très grand professionnalisme.
Mais la vérité était un peu plus nuancée. Un complice au sein de la police locale m'assura que si j'avais alors raconté mon histoire aux services adéquats, le responsable de ces désagréments qui me furent occasionnés aurait pu avoir de gros ennuis et finir par être muté... Confirmant ses dires, de nombreux Indonésiens acquis à ma cause me conseillèrent de « lapor » (déposer) et de « tuntut » (attaquer en justice), des termes dont l'emploi de plus en plus fréquent montre bien le ras-le-bol de la population du cru face à ce type de pratiques...
Comme quoi, face à l'immigration, à la police et à toutes ces administrations gangrénées par d'innombrables « kambing hitam » (brebis galeuses), il existe des moyens d'action légaux. Le tout, et ce n'est pas une mince affaire, étant de savoir actionner les bons leviers. Une idée de futur article pour La Gazette ? ....
Frédéric, Java.

Délit de faciès à l'aéroport de Jakarta



Un Français nous fait part d’une expérience malheureuse à l’entrée sur le territoire indonésien. Alors qu’il venait de s’acquitter du visa on arrival, il a été refusé par les officiers d’immigration de Jakarta et mis dans un vol retour avec ses deux frères pour « doute sur l’authenticité des passeports ». Et aussi, indubitablement, pour délit de faciès…




Bonjour, je m’appelle Vichenou Cleber, je vous raconte mon premier et dernier voyage en Indonésie du 11 octobre 2011. Je pars avec mes 2 frères au départ de Paris pour Bali en passant par Abu Dhabi et escale à Jakarta. Nous sommes d’origine indienne, de nationalité française. L e s s e r v i c e s d e l’immigration à Jakarta nous prennent à part dans un bureau pour un contrôle. On en a l ’habi t ude. Ce n’est pas très agréable mais on a toujours fini par ent r er dans l e pays qu’on voulait visiter. Cette fois, on a été tout bonnement refoulé du territoire. Avant toute chose : les passeports sont en règle, dont 2 tout neufs renouvelés il y a un mois, les visas ont été délivrés à l’arrivée à Jakarta, le billet retour était réservé, nous avions de l’argent liquide en euros (environ 800 chacun) + carte de crédit, nous avions réservé une guest house à Seminyak.
Il n’y a eu aucune possibilité « d’arranger l’affaire », mais par contre, on nous a dit qu’il y avait de sérieux doutes sur l’authenticité des passeports, notamment sur le manque de tampons « exit » à la sortie du territoire français, sans pour autant chercher à vérifier en faisant appel aux autorités. Ils ne nous ont pas mis au courant de la situation urgente (1h d’attente), ils nous ont dit que nous ne ressemblions pas à des Français (Blancs). Aucune procédure nous a été remise, ni papier, ni justificatif. Lorsqu’on avait quelqu’un de l’ambassade au téléphone, ils ne voulaient pas leur parler. Ils ne nous ont pas laissé appeler d’une cabine téléphonique (sauf une fois lorsqu’on était avec des personnes de la compagnie Etihad qui nous escortent à l’avion ). Menace de détention en cellule si on ne montait pas dans l’avion retour J’essaye désespérément de me faire indemniser les 900 euros déboursés mais rien à faire. Les assurances et l’assistance ne couvrent pas un problème administratif liée aux autorités sur place. Je suis en colère, je me sens abandonné, isolé et floué. Comment repartir en voyage à l’étranger après une expérience pareille ? Travailler une année et économiser pour ça, c’est tout simplement injuste ! Ceci est un témoignage mais aussi un appel au cas où vous auriez une solution. Merci de l’éventuelle publication.
Vichenou Cleber

recycler les sacs plastiques

Rebondissant sur notre numéro spécial environnement du mois dernier, un surfeur nous donne un bon tuyau pour le recyclage des sacs plastiques…

Bonjour, après lecture de votre article sur le « village qui trie ses ordures », je voulais vous faire part d’une idée pour éliminer les sacs plastiques sans les brûler. Le principal problème avec ces sacs, c’est qu’ils tiennent beaucoup de place par rapport au poids et qu’ils ne sont pas valorisables en l’état. A Dakar, ils les collectent, les font fondre, rajoutent du sable et versent le mélange dans des moules pour en faire des pavés autobloquants. Le défaut de cette méthode,
c’est que pour les faire fondre, ils les chauffent (dans des marmites !) en brûlant par dessous... des sacs plastiques ! D’où bien sûr des odeurs et de la pollution, sans compter les risques de brûlures en manipulant les marmites. Pour éviter ce problème du chauffage polluant, j’ai pensé tout simplement à un genre de « barbecue solaire » avec les classiques miroirs concentrant la chaleur du soleil sur un récipient contenant les sacs plastiques. Au fur et à mesure de la fonte, on en rajoute si besoin. Si le but de l’opération est seulement d’éliminer les sacs avec le moins de pollution possible, il suffit de donner au récipient de fonte une forme adéquate (pavé) et même sans ajouter du sable (opération dangereuse à chaud), on peut toujours insérer les quelques blocs produits dans un quelconque chemin. L’inconnue est la chaleur nécessaire pour faire fondre le plastique et conséquemment la puissance du « barbecue » (surface des miroirs ?). Chaque village pourrait avoir son « barbèque à plastiques » à la place du feu de détritus. Il faudrait simplement ramasser les plastiques et les entasser dedans en attendant que le soleil de midi les compacte en les fondant. Ce qui éviterait d’avoir à transporter les sacs collectés (coût du transport et logistique !). Tout se ferait à petite échelle, localement. Le plastique chauffé sent mauvais, mais BEAUCOUP moins que du plastique qui brûle ! En espérant que quelqu’un qui ait plus de temps que moi à passer à Bali puisse tester tout ça en vraie grandeur. Cordialement.
Emmanuel « Manu » Lucot (actuellement à Balangan pour surfer)



Dans l’édition de mars dernier, notre contributrice culinaire Ida Ayu Puspa Eny avait lancé un appel dans ces colonnes pour une petite fille gravement brûléequelques années plus tôt dans le warung de ses parents à Nusa Ceningan. Elle a été entendue.







Grâce à de généreux donateurs, cette fillette maintenant âgée de 11 ans a pu partir pour commencer l’aventure de plusieurs opérations qui s’étaleront sur au moins toute une année. Fin septembre, une première opération de sa main gauche a déjà été réalisée
avec succès dès son arrivée à l’hôpital de Cancar (Florès). L’enfant a, une semaine après, pu commencer la rééducation de sa main et fin octobre a repris le cours de sa scolarité au sein de l’hôpital. Saluons son courage et souhaitons-lui que cette année soit pour elle une totale réussite. Je voulais profiter de ce bref message pour remercier tous les amis qui ont contribué à ce succès ainsi que Luciana, Marie-Françoise, Bernard, Arlette et Christian qui sont à ses
côtés dans cette entreprise, sans oublier les chirurgiens australiens bénévoles et toute leur équipe formidable. Si vous désirez soutenir, par de généreux dons, les personnes qui ont permis le départ de cette formidable et longue aventure, vous serez les bienvenus et pouvez joindre le journal qui transmettra vos appels. Merci d’avance.
Ida Ayu Puspa Eny
Une lectrice enthousiaste au sujet de notre nouvelle rubrique « Reflets, Indonésiens et francophones », nous propose une série de jeux de mots idiots inter-linguistiques…

Bravo Halida et l’IAPI ! Même si c’est évident, c’est réconfortant de savoir que des Indonésiens partagent notre culture et notre langue… Ne serait-ce que pour le plaisir des jeux de mots idiots bilingues. « - Qu’est ce que tu bois ? Un pastis, pasti !
- Ca va ta sœur ?
Pff, tu la connais, elle est jamais contente…toujours à faire du kakak boudin !
- Non mais t’as vu l’heure ?! Ça fait 45 min que j’attends !
Oui, pardon mais y’avait des embouteillages à couper à la machette. »
Vive le multilinguisme !
Stéphanie Delacroix

la non coupe du monde de rugby sur TV5

Pierre Porte, un de nos lecteurs, s’est inquiété de l’absence de la Coupe du monde de rugby sur la chaîne TV5 et leur a envoyé un courrier. Voici la réponse…
Nous avons bien reçu vos questions concernant la retransmission de la Coupe du monde de rugby 2011. Nous ne sommes hélas pas en mesure de diffuser ces matches. Les équipes de TV5Monde ont engagé les négociations avec les agences chargées de la commercialisation de cet événement depuis plusieurs mois. TV5Monde a développé plusieurs réseaux (8 chaînes) pour adapter ses programmes à l’attente des téléspectateurs et fluidifier la négociation des droits, mais il suffit qu’un pays d’un continent donné obtienne des droits nationaux en faisant une offre importante, pour que nous ne puissions plus avoir accès au programme sur tout un continent.
En l’occurrence, mais comme c’est le cas pour les événements mondiaux (JO / championnats du monde), des télévisions nationales puissantes ont fait des offres à des niveaux financiers que notre budget ne nous permet pas de concurrencer. La couverture de TV5Monde est si large qu’il nous faudrait pouvoir réunir des montants équivalents à la totalité des droits d’acquisition de tous les pays du monde (nous sommes reçus dans 200 pays), ce qui représenterait des centaines de millions - voire des milliards de $ - pour chaque événement, budget dont nous ne disposons évidemment pas. Croyez que, passionnés de rugby, nous sommes nous aussi frustrés de ne pouvoir diffuser ces événements et vous satisfaire. Nous rendrons compte dans nos journaux des résultats, nous avons décidé d’envoyer une journaliste faire des reportages en NZ et proposerons de courts portraits de joueurs. Nous diffusons également depuis le weekend du 3 septembre une émission spéciale de 52 mn, La Magie de la coupe du Monde. Ces éléments seront également consultables sur un site dédié sur TV5Monde.com. Nous tentons de répondre à vos attentes le reste de l’année, selon les continents, en proposant des matches du Top 14, ou de la H Cup, ainsi que des émissions spéciales. En vous remerciant de votre fidélité, bien à vous.
La Direction des Programmes

visiteurs de prison à Kerobokan

Toujours sur un des aspects de la vie des prisonniers, un commentaire sensible et pertinent d’un de nos lecteurs de Paris…
Suite au « Mot du Consul » lu dans la Gazette, je souhaite apporter quelques impressions sur les visites à l’hôpital et aux prisonniers. Depuis 6 ans, j’ai une expérience de bénévole (au sein d’une association bien sûr) dans un grand hôpital parisien. C’est vrai que c’est difficile de trouver des bénévoles et surtout de les garder. Au début, j’appréhendais de frapper à la porte de la chambre, de me présenter, de commencer un entretien et aussi de savoir y mettre fin en douceur. Je pense que ce qui est important, c’est le sourire et l’écoute que l’on apporte. Et en contrepartie, je reçois également, c’est la reconnaissance. C’est gratifiant. Concernant les visites aux prisonniers, je me rappelle de ma tante qui, pendant une vingtaine d’années, correspondait avec des prisonniers. Ceci se faisait par l’intermédiaire d’une personne de bonne foi et donc elle ne pouvait être importunée à leur sortie de prison ou autre circonstance. Bien sûr, ce n’est pas un contact direct, mais cela permet un échange très fort pour les deux parties. Comme c’était essentiellement de longues peines, ils arrivaient à bien se connaître et cela permettait une grande ouverture pour ces prisonniers enfermés de longues années, sous couvert de l’anonymat. C’est peut-être une solution pour trouver des bénévoles plus facilement. Bien amicalement.
MFB
En droit de réponse à la récente discussion dans cette page forum sur l’absence supposée remarquée et préjudiciable de la communauté française (cotcotcodec !) aux derniers événements organisés autour de la prison de Kerobokan, une mise au point d’Alain B. pour clore le débat…
Merci pour la publication de mon courrier. Quant à votre réponse, vous semblez vous mélanger les ergots afin d’apporter une justification non pas à mon mécontentement (comme vous l’écrivez) mais à mon indignation. Un simple coup de fil à Nico, votre ami de toujours, vous aurait permis de savoir (avant d’imprimer) que je n’étais pas l’instigateur de cette soirée de charité, mais qu’un modeste support et relais ! Tout le mérite en revient à Nico Vrielink qui déploie une énergie sans fin. Quant au documentaire, que j’ai effectivement réalisé bénévolement au profit de cet évènement, il est vrai que la discrétion est un trait de mon caractère (l’âge aidant, également) ! Cela permet de laisser le terrain à ceux qui se bousculent pour briller ! Mais recentrons le débat. Dans votre réponse justificative, vous confondez prisons et détenus (institutions et humains). Votre point de vue consistant à jeter « le bébé avec l’eau du bain. » En accréditant votre point de vue, tous les 1092 détenus à Kerobokan ne mériteraient aucun support, aucune aide ! RIEN. J’ose espérer que la communauté dont vous vous faites l’étendard, n’est pas de cet avis. Heureusement, dans vos colonnes, le Consul honoraire demande de ne pas oublier les prisonniers et de les visiter. Ce que nous faisons, sans bruit, deux jours par semaine en leur apportant dignité, chaleur humaine et enseignement. Cependant le matériel d’enseignement a un coût ! Je ne doute pas que « vous souteniez de tout cœur » (dixit) le projet de Nico, mais les sentiments ne gomment pas la réalité économique… ils les accompagnent ! Raison pour laquelle ces soirées sont organisées malgré l’absence marquée (et remarquée) de notre communauté ! Objet de mon billet. La Gazette de Bali ayant été informée avant cet évènement, sa présence et pourquoi pas un petit reportage aurait pu être le bienvenu en tant que coup de pouce au projet de Nico. L’intérêt de cet échange, public et amical, au sein de vos colonnes, aura été de faire parler de ces projets qui ont besoin de supports, pour le plus grand profit des détenus. En ce sens, je vous en remercie. Votre rédaction n’ayant toujours pas commandé le DVD « Lights of the Shadow », dont les bénéfices vont au projet de Nico, c’est avec plaisir que je vous le ferai porter gracieusement… Sans rancune ! Cocoricoooo...
Alain B.

De la honte d'être français à Bali


Sous le titre « De la Honte d’être français à Bali », un lecteur nous fait part de son mécontentement devant l’absence de la communauté française à la soirée « Art from Prison », organisée le 21 juillet dernier au Warisan…
14 juillet ! Brillante réception, un ambassadeur, un consul, de quoi boire, de quoi manger… mais avant tout, cette fierté d’appartenir au pays des Droits de l’Homme, la France. 21 juillet ! Une soirée exceptionnelle (Art from Prison) au restaurant Warisan, pour soutenir le fantastique projet d’école de peinture au sein de la prison de Kerobokan. Projet initié par un condamné à mort et soutenu par un célèbre peintre (pas français). Projection d’un documentaire sur ce projet, vente de tableaux peints par les prisonniers, vente de T-shirts et de bijoux afin d’assurer le pérennité financière du projet. Tout cela pour des prix ne représentant même pas un mauvais repas dans un des restaurants qui nous abreuvent de publicité dans les magazines et ici même !
Ce soir là, la communauté française (celle des Droits de l’Homme) brilla par son absence, y compris le journal où vous lisez ces lignes. Seuls 4 amis firent une apparition polie ! Certains diront qu’ils ne savaient pas. Cependant l’information avait été relayée à travers Facebook, auprès d’un millier de résidents ! C’est vrai, ce n’était pas une villa ou une propriété à louer dont le réseau social sert de relais commercial ! C’est vrai ce n’était pas une soirée franco-française !
Cependant, ce soir là, l’Indonésie (si souvent critiquée par notre communauté) donna une leçon d’Humanisme et d’Espoir au monde entier. Sept prisonniers de cette école de peinture eurent l’autorisation de sortir de la prison pour participer et le directeur de la prison, en personne, honora de sa présence cet évènement exceptionnel ! Exceptionnel aussi, l’indifférence de notre communauté. AUCUN français ne participa à cette vente ! Finalement, le regretté Coluche avait bien cerné notre peuple, lorsqu’il proclamait dans une semi boutade : « La France a choisi le Coq comme emblème, car c’est le seul animal capable de chanter, les pieds dans la merde ! »
Alain B.



La mise au point du journal…
Cher Alain B, dans la langue de Molière qui vous est si chère et du haut du tas de fumier que nous semblons partager avec l’ensemble de la communauté française, nous allons apporter quelques éclaircissements à votre courrier.
Tout d’abord, cet événement n’était pas exceptionnel puisque c’était la troisième fois qu’il se produisait à Bali à notre connaissance : une première fois à Ubud il y a plus d’un an, une seconde au Mannekepis en avril dernier (cf. La Gazette de Bali n°72 – mai 2011) et cette fois-ci au Warisan. Quand nous avons assisté à l’événement au Mannekepis, le directeur de la prison était aussi présent ainsi que des détenus et parmi le public, on comptait quelques Français.
Ce qui était peut-être exceptionnel au Warisan, c’était sans nul doute la projection d’un documentaire de 26 mn que vous semblez avoir réalisé puisqu’il porte vos initiales. Après vérification, il semble que ce soit vous qui ayez porté à la connaissance des usagers de FaceBook cet événement et donc que vous en soyez le promoteur ou peut-être même l’instigateur. Pourquoi ne pas nous avoir montré votre documentaire et annoncé cette soirée avant notre précédent bouclage ? Vous tenez à votre discrétion pour des raisons qui vous sont propres et dans le même temps, vous reprochez à la communauté française de ne pas avoir été présente alors que son principal moyen d’information sur Bali est notre journal.
Si vous nous demandez à présent pourquoi nous n’avons jamais rien écrit sur le magnifique travail qu’accomplit Nico Vrielink dans la prison, la raison en sera sans doute plus intéressante que la liste d’arguments développés ci-dessus. Nico et sa famille figurent parmi nos amis, c’est même la seule famille à Bali dont trois membres ont contribué de près à la Gazette et à deux autres de nos publications.
Il n’y a pas de prison modèle sur Terre. Celle de Kerobokan défraie régulièrement la chronique, nous vous renvoyons sur l’incroyable livre de Kathryn Bonella « Hotel Kerobokan, the Shocking Inside Story of Bali’s Most Notorious Jail », un livre censuré en Indonésie. On y apprend comment on organise depuis une cellule l’attaque terroriste de 2005 à Jimbaran, comment on produit des narcotiques dans un atelier de la prison, comment on peut tout y acheter y compris des sorties quotidiennes, comment des tueurs psychopathes sont utilisés pour seconder le personnel pénitentiaire… Patrialis Akbar, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, vient d’interdire aux journalistes l’accès aux prisons. Dans le même temps, nous avons même été choqués de voir dernièrement dans les magazines de nos confrères des séries de mode prises au milieu des prisonniers de Kerobokan… Information vs promotion ?
Nous ne souhaitons pas nous associer aux efforts de communication entrepris pour améliorer l’image de cette prison, constamment sous les projecteurs de la presse nationale et internationale pour ses manquements sans fin, mais nous soutenons de tout cœur l’œuvre de Nico Vrielink et le travail de ses élèves.



La rédaction.

au sujet de Tami Grende à Roland Garros


Au sujet de l’article sur la jeune joueuse de tennis belgo-indonésienne Tami Grende publié le mois dernier dans le Café des Sports, notre spécialiste Michel Schmit a relevé une erreur…
Concernant l’article publié sur Tami, il y a une erreur sur la fin, cela n’est peut-être pas important mais je voulais le signaler afin que la gazette le sache au cas où d’autres le signaleraient aussi. Je souhaite de tout cœur que Tami participe à Roland Garros et je crois qu’elle y arrivera assez rapidement tellement est grand son talent. Malheureusement, elle ne pourra pas avoir l’honneur d’être la 1ère Indonésienne à y participer car au mois deux joueuses l’auront devancée. Il s’agit en 1er de Yayuk Basuki qui a été un moment 18ème mondiale et qui a dû participer à une dizaine de Roland Garros, aussi bien en simple qu’en double. En 2ème, Angelina Widjaya qui y a remporté le tournoi junior battant en finale la Russe Dinara Safina qui devenait N°1 mondiale quelques années plus tard. En revanche, Widjaya, trop souvent blessée n’a jamais confirmé par la suite et a rangé très vite sa raquette. Amitiés.
Michel

Les coulisses des nuits balinaises


Un mot d’un fêtard sur les périlleuses rencontres de la nuit. « Marchons, marchons, trainons dans la nuit / Les gens s’écartent, comme ils nous fuient / Têtes de fauves lâchées dans les rues / Couloirs glacés sur le Bienvenüe », à Kuta donc, comme dans une chanson d’Extraballe, groupe rock parisien d’un autre temps…

Un samedi soir, 3h du matin, je sors du Sky Garden. J’arrive au mémorial et vois un attroupement. Je m’approche donc et vois alors un Indonésien blessé, coincé sous sa mobylette, et à côté de lui deux autres Indonésiens apparemment énervés contre lui. Une touriste essaye de calmer les deux excités, ce à quoi on lui répond qu’elle n’est pas une locale et que ça ne la regarde pas. Après quoi, un des excités écrase violemment son casque sur la tête du blessé, puis le deuxième plein de courage, adresse un coup de pied dans la tête de l’homme à terre, qui gît maintenant sur le béton, la tête en sang. Et pendant ce temps là, tout le monde regarde et les deux militaires à l’entrée du Sky Garden fument leurs cigarettes tranquillement pendant que le responsable de la sécurité appelle ses boss pour savoir quoi faire. L’autre côté des nuits balinaises et l’hypocrisie des agents de sécurité.
Guillaume

au sujet d'une agression dans le nord de Bali

En réponse au courrier de J et P de juin dernier qui nous racontaient la sinistre agression dont il ont été victimes dans leur maison du nord de Bali, les conseils un peu sibyllins d’un lecteur qui signe anonymement P…

En réponse à votre courrier ou plutôt j’espère en solution à votre problème, voici quelques conseils d’un jeune vieux de la vieille. Vous devriez engager un jaga malam (gardien de nuit). Il se doit d’être du village ou vous avez construit, maître de famille et d’un certain âge. Vous devez lui acheter une tenue de travail, lui construire un bale (petit lieu à l’abri de la pluie) au coin du jardin, y mettre une cloche de bambou, qu’il fera retentir à intervalles réguliers d’une heure après à peu près ; lui donner une paye correcte sans exagération, car il vous fait garder une prime bonus versé au bout de l’année pour bon service ou le jour de son départ. La plupart du temps lorsqu’il décide de quitter leur employé, il ne prévient pas sauf les voleurs par qu’ils seront commissionnés pour une bonne nuit d’un sommeil profond. Vous devez mettre des relations privilégiées avec lui, le mettre au courant de ce bonus, c’est la carotte, connaître sa famille femme et enfants, petit cadeaux pour eux et son adresse proche si possible. Ce genre de sale histoire étaient fréquentes dans le Bali d’autrefois, ne cédez pas à cette espèce de chante. Logiquement les voleurs sont du village, c’est une façon de se faire de l’argent et d’éloigner les envahisseurs comme nous sommes. Montrez leur que l’on sait s’adapter envers et contre tous. Si par malheur, mes conseils n’ont pas amené leurs fruits, prévoyez le pire, laissez à disposition une belle somme d’argent dans un sac à main prévu à cet effet, assez en évidence, surtout ne sortez pas de votre lit, agitez-vous comme si vous faisiez un cauchemar. Voilà quelques conseils de quelqu’un qui n’aime pas se laisser faire et qui tâche de lutter pacifiquement. PS : Sinon, vous connaissez le dicton « courage, fuyons ! », c’est ce que vous avez fait, chose que je comprend, car il faut du courage pour s’enfuir et tout laisser derrière soi.

P

une lectrice de Nusa Dua

Une lectrice de Nusa Dua félicite l’équipe et nous pose des questions sur les animaux à Bali. Elle nous livre également son sentiment sur sa vie ici depuis quatre ans.

Je m'appelle Chantal, pour les Balinais, Chantala ! Je lis régulièrement votre gazette et merci d'exister, tout est intéressant, bravo à toute l'équipe. J'y lis que vous avez un docteur ou parfois un veto. Je voudrais savoir quels sont les animaux dangereux que je peux avoir, à part les enragés. Mes animaux sont tous vaccinés, mais un mes chats a attrapé l'an dernier des serpents (non dangereux ) qu'il rapportait dans la maison pour jouer et félicitations ! Peut-être comme les chats français ! Pas drôle car je préfère que ces serpents restent dans leur milieu extérieur et que je n'y mette pas mon pied nu la nuit. Ils n'aimeraient pas et je les comprends.

Donc je connais maintenant les geckos, les mouchetés, plus larges et plus gros, le serpent vert des manguiers, green mamba ? Nous en avons trouvé un dans le jardin, la tête écrasée, donc ramené par un chat. Darma et Bpk Agung avaient un peu peur même si morts. Inutile d'effrayer les touristes mais si pouviez m'éclairer. Je voudrais savoir si je dois courir à l'hosto, si un antipoison existe ? On doit tous mourir un jour, of course.

Je vis à Nusa Dua, Tengkulung, depuis bientôt 4 ans. J'y suis heureuse avec autour de moi seulement des Balinais et des proprio que j'adore. Je vais à toutes les cérémonies de leur village, à Tabanan et aussi à celles de mon banjar. Je ne parle qu'un peu indonésien, j'ai mal choisi, j'aurai dû apprendre directement le balinais mais entre anglais, indonésien, dico, toujours à bavarder et sourire, pas trop de problèmes, on trouve toujours un moment de rencontre. C’est pour cela que je n'ai pas voulu Kerobokan ou Jimbaran. Pourquoi rester entre Français quand on aime les Balinais et leur gentillesse ? Sinon, je serais restée en France, des Français, il y en plein les rues !

J'espère que vous oserez un début de leçon sur ces bestioles avec lesquelles je partage le terrain. Pas plus terrible que les punaises de lit qui envahissent Paris après New York ou les moustiques tigres qui infestent Nice et le Var et maintenant un canton de Suisse, Vaud ? Avec des morts… Les autorités locales et sanitaires sont longues à réagir partout, hélas. Amicalement.

Chantal
La réponse de la rédaction…

Chère Chantal, tout d’abord merci pour vos compliments, cela nous va droit au cœur, et pour ce témoignage sur votre vie à Bali. En ce qui concerne les animaux, notamment les serpents, je vous renvoie à nos articles passés sur le sujet. A savoir la Gazette n°42 d’avril 2008 et la Gazette n°66 de novembre 2010. Ces articles sont consultables sur notre site www.lagazettedebali.info et si vous tenez absolument à l’édition papier, je vous suggère alors d’acheter une « Intégrale » au bureau de la rédaction ou à la librairie Rendez-vousDoux à Ubud. Vous voyez, nous ne nous inquiétons aucunement « d’effrayer les touristes », au contraire, nous pensons qu’il est préférable de les informer. Quant à votre green mamba, nous pencherions plutôt pour une vipère arboricole. Enfin, au sujet des anti-venins, je vous renvoie également à ces deux articles de Ron Lilley car administrer une telle substance est délicat et doit être effectué par un spécialiste. Comme vous voyez, nous osons… La rédaction.

Prières

Une fois n’est pas coutume, une bonne blague de notre contributeur sportif occasionnel Michel Schmit intitulée « Prières... »
Il y avait dans un village deux hommes qui s’appelaient Martin Dupont. L’un était prêtre et l’autre chauffeur de taxi. Le destin voulut que tous deux meurent le même jour. Ils arrivent au ciel et se présentent devant le Seigneur. Martin, le chauffeur de taxi passe en premier. Dieu consulte ses registres et lui dit : - Très bien, mon fils. Tu as gagné le Paradis. Tu as droit à une tunique en fils d’or et un bâton en platine. Tu peux y aller. Quand passe l’autre Martin, Dieu lui dit : - Bien, tu as mérité le Paradis. Tu as droit à une tunique de lin et un bâton en chêne.Le prêtre est surpris : - Pardon Seigneur, mais il doit y avoir une erreur. Je suis bien Martin Dupont, le prêtre ! - Oui mon fils, tu as mérité le Paradis avec cette tunique de lin.- Non ! Ce n’est pas possible ! Je connais l’autre Martin Dupont, il vivait dans mon village. C’était une catastrophe comme chauffeur de taxi ! Il roulait sur les trottoirs, il avait des accrochages tous les jours, il roulait comme un dingue et conduisait très mal... Et moi j’ai passé 55 ans de ma vie à prêcher tous les dimanches à la paroisse. Comment est-il possible qu’on lui donne la tunique en fil d’or et à moi celle-ci ? Et Dieu lui répond : - Non, mon fils, il n’y a aucune erreur. Nous faisons maintenant des évaluations et des bilans. - Comment ?... Je ne comprends pas. - Oui... nous travaillons au résultat et avec des objectifs. Durant ces derniers 25 ans, chaque fois que tu prêchais, les paroissiens s’endormaient... Mais lui, chaque fois qu’il conduisait, tout le monde priait. Michel.

VEGETARISME A BALI

Un lecteur végétalien interpelle Socrate Georgiades sur son Banquet des Dieux consacré aux warung qui cuisinent du chien paru en avril dernier. Thierry pose beaucoup de questions relatives à la consommation de viande en Indonésie qui mériteraient une longue enquête à laquelle nous nous consacrerons peutêtre un jour. En attendant, comme les hasards de l’actu font quelquefois bien les choses, nous l’invitons à lire la rubrique média de ce mois-ci consacré au différend entre l’Australie et l’Indonésie sur le traitement des animaux dans les abattoirs de l’archipel…

Je lis la Gazette à chacun de mes séjours à Bali. Je travaille à l’élaboration d’un projet de maison d’hôtes « vegane » avec Franck Girardot de Three V à Kerobokan (Vivalavi, Three V Café), ce qui m’amène à venir régulièrement sur l’île, depuis la France. Dernièrement, votre article « Une cuisine qui a du chien » m’a interpellé. Je suis végétalien depuis 7 ans et j’ai lu que vous êtes végétarien depuis 30 ans. Ne croyez surtout pas que je vienne ici vous faire quelque reproche que ce soit quant à la nature de cet article. Je ne vous connais qu’au travers de vos écrits journalistiques et je ne suis pas à même de juger de vos motivations ni de vos raisons pour effectuer ce type de reportage. Grâce à vous j’ai appris que certains Balinais mangent du chien car je n’en avais jamais entendu parler jusqu’à présent. Sur le fond cela ne me choque pas plus que le fait de manger une vache. Puisqu’il s’agit d’une réalité, il est bien de le mentionner dans la Gazette. En fait ce qui m’interpelle c’est la tournure de votre article. Vous encouragez le lecteur à se rendre à l’adresse indiquée pour y déguster du chien cuisiné. Comment arrivez-vous à faire cela en tant que végétarien ? Pourquoi ne soulevez-vous pas la question de l’origine de « la viande » ? D’où viennent les chiens, comment, où et dans quelles conditions sont-ils tués ?
Quand je suis à Bali, je suis ravi de la facilité de pouvoir manger végétarien par rapport à la France mais je vous avoue que j’avais une toute autre image en tête la première fois que je suis arrivé ici. J’avais en tête Gandhi et la tradition végétarienne dans la religion hindoue… Je trouve que cela serait intéressant que vous traitiez du sujet du végétarisme et de la condition des animaux de boucherie à Bali. Est-ce que par le passé le végétarisme était de nature plus courante ? Est-ce que les immigrants et le développement du tourisme contribuent à développer une nourriture carnée ? Est-ce que la viande consommée à Bali est issue de production locale ? Dans quelles conditions sont élevés et tués les animaux ? Existe-t-il des abattoirs, des élevages industriels ? Qu’en est-il de la pêche ? Enfin une foule de questions que je me pose mais qui ne font sans doute pas partie de la ligne éditoriale de la Gazette ou qui ne sont sans doute pas facile à traiter, j’en conviens. Je reviens avec mon épouse 15 jours en août. Nous devrions passer l’essentiel de notre temps dans l’ouest vers Negara. Quelles sont pour vous les meilleurs endroits pour manger « vegan » ? Nous avons testé dernièrement le Manik Organik à Sanur, que nous avons trouvé extra. Merci de vos réponses.

Thierry

La réponse de l’intéressé…
Cher Thierry, à la Gazette, nous sommes obligés de rendre compte de la réalité, y compris quand elle heurte notre sensibilité et nos convictions. Personnellement, je tâche alors d’y mettre un peu de distance et d’humour. D’ailleurs, je vous invite au mois d’août à lire un article sur un établissement de Kuta qui propose du serpent et de la chauve-souris ! Sinon, il y a bien évidemment un intérêt culturel, peut-être culinaire et certainement ethnologique à visiter ce warung qui cuisine du chien et à s’entretenir avec la tenancière, j’ai passé en sa compagnie un très bon moment. Pour répondre à la question que vous posez sur le végétarisme des Balinais, sachez qu’il n’y a pas si longtemps qu’ils mangent un peu de viande en dehors des cérémonies mais il n’y pas ici de « religion végétarienne » comme c’est le cas en Inde.

SG
En réponse au courrier de J et P du mois dernier qui nous racontaient la sinistre agression dont il ont été victimes dans leur maison du nord de Bali, les conseils de Papaya...

Je voudrais rebondir sur le courrier de ce couple de Français qui se sont fait cambrioler à deux reprises dans leur maison neuve - dont la deuxième fois dans des conditions si effrayantes qu’ils ont décidé de vendre et de plier bagage. Dur, dur ! Ceci dit, quel dommage qu’ils n’aient pas fait les morts ! Il ne faut jamais montrer qu’on a regardé le visage des voleurs, on risque notre vie. Et, tant qu’à faire, dommage qu’ils n’aient pas crié « Au feu ! » ( Api! Ada api!). Car ici, en Indonésie, tout comme en France, c’est le sésame si l’on veut voir apparaître ses voisins par magie ! En effet, « Au secours ! » (Tolong!) marche très moyen : qui a envie de sortir en pleine nuit risquer de se faire trucider par les cambrioleurs de la maison d’à côté et qui sont peut être des cousins ? Par contre, personne n’a envie que sa maison crame dans la même foulée que celle des voisins ! Ceci étant, certains détails du récit de ces nouveaux arrivants donne le sentiment qu’« on » a voulu leur faire passer le message qu’ils n’étaient pas les bienvenus. Hélas, c’est bien possible car tous les Balinais ne se réjouissent pas de notre présence. Ca ne date pas d’hier, parait-il. Je me suis laissé dire que dans le Bali d’avant des Bule indésirables avaient été empoisonnés au bambou ! Et puis je sais qu’à Nusa Lembongan, par exemple, certains locaux mettent encore les bâtons dans les roues des Bule qui tentent d’acheter des terrains sur leur belle île. Par ailleurs, les Indonésiens sont des gens très affectifs. Ils sondent avant tout notre cœur pour sentir si on est des « orang baik » (sympas) et ils n’aiment pas qu’on les ignore. Ils peuvent nous prendre en grippe si on ne leur sourit pas, qu’on est injustes avec eux (très important !) ou qu’on néglige de faire nos courses chez eux. Et si nous les faisons, ne marchandons pas jusqu’à l’os sous prétexte qu’ils articuleront « bankrut! » lorsqu’ils seront vraiment étranglés : eux aussi méritent de vivre un peu confortablement ! En sens inverse, ne nous prenons pas non plus pour la Bank of Indonesia, au risque de nous retrouver avec « burung » marqué sur le front (oiseau, mais aussi pigeon de service). Bref, même si des gens sont peu accueillants, il y en a partout dans le monde, on peut se demander si, par le plus grand des hasards, ce couple de Français aurait froissé des gens du coin ou du banjar en donnant, par exemple, l’impression d’être en terrain conquis. Je me suis laissé dire qu’à Bali les cambriolages sont souvent liés à une vengeance suite à mauvaises relations, contrairement à chez nous où ils sont généralement le fait de professionnels du pied de biche. Comme c’est très mauvais karma de voler, ils ont besoin d’un prétexte « moral » comme celui de rendre justice. Il est donc important de soigner un minimum nos relations avec le voisinage ainsi qu’avec le banjar et d’essayer de nous intégrer surtout que ce n’est franchement pas difficile ! Il est utile de prendre un « security guard » local (jaga malam) en plus de notre roquet, surtout que les cambrioleurs sont presque toujours des locaux. Les Balinais, qui ne sont pas tendres entre eux, les lynchent sans pitié si bien qu’un voleur pris en flagrant délit aura intérêt à courir se livrer à la police plutôt que de se soumettre à la justice de ses pairs! Et je me suis laissé dire que le security guard du banjar était la meilleure garantie pour éviter de se faire cambrioler, ils font leur petite justice entre eux même si la justice en question ressemble souvent à du racket. Les Balinais craignent davantage leurs pairs que nous les Bule qui n’osons souvent pas employer les grand moyens et appeler la police, nous culpabilisant du fait qu’on a plus de moyens matériels qu’eux. De même, dans le cas des femmes de ménage prises la main dans le sac après avoir embarqué discrètement nos affaires, le mieux est d’en informer le banjar. Demander auparavant à notre « pembantu » une photocopie de sa pièce d’identité (kopi KTP). Plus d’une personne a eu la mauvaise surprise de voir sa maison vidée à un retour de week-end, son adorable femme de ménage ayant, bizarrement, disparu en même temps que les meubles. C’est là qu’on s’aperçoit que, somme toute, on ne savait rien sur cette Ketut qui, depuis, demeure injoignable sur son portable ! De plus, lui demander une copie de sa pièce d’identité a, bien entendu, un effet dissuasif ! Bref, pour en revenir à ce couple de Français, espérons qu’ils se remettront rapidement de ces évènements traumatisants et ne prendront pas trop impulsivement de décision définitive!
Nancy CAUSSE YOGYA, dite PAPAYA
L’écrivaine parisienne Papaya nous envoie un texte intitulé « Epilation du maillot à la balinaise… euh, à la brésilienne ».

Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui c’est le coin des nanas. Je ne sais pas vous, mais moi j’ai une collection d’anecdotes sur mes visites aux beauty salons de Bali. Je me souviens, par exemple, de la fois où je suis allée me faire épiler les jambes et où l’esthéticienne a été prise de cours en découvrant que j’avais du poil des deux côtés de chaque jambe, ce qui justifiait qu’elle double soudain le tarif. Certes, je suis un peu méditerranéenne sur les bords mais je connais beaucoup de femmes qui ont plus le look cactus que moi ! Bref, comme elle ne démordait pas sur la rareté du phénomène, je lui ai dit : « Ok, je paierai pour les 4 tranches de jambes mais vous ne me reverrez plus. » Visiblement elle s’en tapait, ce qui comptait c’était ici et maintenant.
Parmi mes anecdotes épiques, j’affectionne particulièrement celle de ma première épilation du maillot brésilien qui remonte à l’autre jour. Il faut bien dire que comme ça suppose de tout arracher, j’y suis allée un peu à reculons. L’esthéticienne, après avoir confirmé le tarif de 100 000 Rp, me montre mollement des bandes de cire. Je me méfie. « Hum, vous l’avez déjà fait ? » « - Euh…un peu… » Mouais, justement, l’épilation c’est comme l’arrachage des sparadraps : plus on hésite et plus ça fait mal ! Me voici néanmoins allongée sur la table de torture. L’employée s’exclame « Rholala, tout ça !! Mais ça va en prendre du temps !! » Ben, je ne prétends pas avoir le poil aussi timide qu’une Balinaise mais ça ne devrait pourtant pas être le bagne ! Et voici qu’elle se ravise : « Ca fera 150.000 Rp ! » En un clin d’œil, j’avais sauté sur mes pieds, enfilé ma petite culotte et filé vers la sortie avec une phrase d’explication vu son air interloqué. Ciel ! Serait-elle en passe de perdre une cliente ? Elle tente de se rattraper, le prix dégringole mais je suis déjà dans le salon de beauté d’en face où les prix affichés m’avaient, jusque là, paru dissuasifs. Une Australienne, les pieds trempant dans un baquet d’eau me regarde entrer de même que quelques spectatrices indonésiennes. Quand je mentionne discrètement un waxing la jeune employée fofolle claironne « Waxing apa ?? » (épilation de quoi ??) Pff, je vois que c’est la grande classe ici, elle veut un mégaphone, peut-être ? En tout cas, ô miracle, le maillot brésilien est à 70 000 Rp ! Moyennant quoi l’employée m’abandonne dans un coin sombre à côté de la cire qui chauffe, si bien que je commence à me faire du souci à l’idée de me retrouver à Sanglah Hospital avec la foufoune brûlée. Ouf, elle revient, mais en guise de réponse à ma question j’ai droit à « Where you stay? » « - C’est pas important where I stay, elle est pas brûlante votre cire ?? Et vous travaillez dans l’obscurité ? Ah, vous allez éclairer au dernier moment ? Je préfère… Oui, ça fait des économies, encore que les ampoules de 20 watts ça fasse un peu juste pour traquer les duvets rebelles… » A ce moment là, la boss entre et prend les choses en mains. C’est une jolie Javanaise, qui s’avère intelligente, fine et pleine d’humour. Quelle bonne surprise ! Du coup, c’est dans les éclats de rire que je me suis fait plumer, ce qui a aidé mon âme à léviter un peu pendant les moments délicats. Détail amusant, elle m’assure qu’il n’y a que des clientes françaises qui réclament le maillot brésilien ! Même pas les Brésiliennes, mais il n’y en a peut-être pas non plus des foules du côté de Legian. Et, pour clôturer ce sujet plein de piquant, cette esthéticienne m’a rappelé que les Indonésiens aiment les poils et s'étonnent qu’on s’épile. Les femmes pleines de bulu ont la réputation d'être… disons… dynamiques au lit ! Pff, j'aurais du déménager ici il y a longtemps, ça m’aurait fait des économies et j'aurais la self esteem à la hauteur du sommet des cocotiers.
Papaya
Lola, intervenante épisodique de cette page, nous raconte « Un dimanche à la plage ».

Dimanche matin, ciel bleu, brise légère, la journée s'annonce bien, je décide d'aller à la plage. Au bruit que fait la mer, je sais qu'il y a des grosses vagues, ce qui promet d’être spectaculaire. [ ], en sortant de la petite résidence que j'habite au bord de la plage de Seminyak, [ ], une planche de surf montée sur 2 roues et son maître fidèle me foncent dessus [ ]. Je ne dois mon salut qu'à un bond arrière sur mes jambes de hash(euse). [ ] je me mets à la recherche du transat idéal. [ ]. Moi qui croyais être à Bali, que nenni, le prix des transats est maintenant comme en Espagne, mais forte de ma pensée positive, je m'étale sur le skaï [ ]. Aussitôt installée, je remarque que le Concorde semble ne pas être loin car un bruit de son décollage se fait entendre par intermittence [ ]. Ne voyant rien venir, [ ] je réalise qu'il s'agit en fait des basses d'ambiance, façon Ibiza, du snack, les mêmes qui m'ont empêché de dormir hier soir, samedi oblige. [ ] je dois avoir l'air avenante car une vendeuse de sarong [ ] s'installe de son propre chef sur le coin de mon matelas pour [ ] me dévoiler ses motifs. Suivie successivement d'une manucure-pédicure, d'une masseuse, d'un vendeur de noix de coco sculptées, de coolers de bière, de chapeaux, de montres, d'arcs et flèches antiques, de peintures rares, de tatoueurs, de coiffures à perle, de cacahuètes, de happy hour salsa bar, de tee-shirts, de cartes postales, de miel, d'huile de massage traditionnelle, de glaces, de coutellerie, de maillots de bain en crochet, de sculptures en bois, de ceintures et de porte-monnaie, de lunettes de soleil, de bijoux, de magazines importés, de bananes et d’ananas. Comme je n'ai pas spécialement besoin de tout ça [ ], je décide d'aller me baigner [ ]. [ ], mais voilà que je me fait attaquer la jambe droite par quelque chose de large, légèrement visqueux et enveloppant, [ ]. La sensation de peur et de dégoût domine. Ca n'est pas urticant. [ ] je découvre un beau spécimen de Plastica Petrolum Sacacourse très répandu par ici [ ]. Après avoir constaté les conséquences du formidable pouvoir de reproduction de l'animal, je le relâche quand même et tout en regrettant la saison des méduses, je réinvesti mon transat libéré [ ]. Je me sèche au soleil un instant quand une bonne amie et son compagnon qui passaient par la viennent me saluer. [ ]. Après m'avoir donné des nouvelles alarmantes de toute la communauté, ils s'éloignent délestés d'un pas altier vers d'autres oreilles. [ ] l'heure du sport ayant sonné, je m'éloigne d'aventure pour une marche à marée basse. Au bout de quelques centaines de mètres, je tombe dans une zone dominée par le ballon rond, [ ]. Après quelques bousculades musclées [ ], j'échappe au maléfice en courant [ ]. [ ]. Je décide un repli stratégique vers mon transat. Malgré la saison sèche, un grain venu d'ailleurs s'abat et me douche, sabotant d'un coup mes velléités de bain de soleil, [ ]. Je me précipite donc chez moi [ ]. Douche et thé bien chauds, je me colle devant mon coffret Thalassa pour me livrer finalement aux joies de la mer. Que sera demain ?

Lola
Une histoire tragique comme il s’en produit quelquefois ici, qui nous rappelle que nous ne sommes que « des étrangers sans droit » et que, de toute façon, le droit ne prévaut que très rarement, pour ne pas dire jamais. Prudence donc… A défaut de recours, il nous reste toujours la possibilité de faire circuler ces témoignages dans nos communautés et d’apporter un soutien moral à ceux qui en ont besoin. C’est chose faite par le biais du journal.

Cher Monsieur, nous venons vers vous pour témoigner de notre histoire. Nous sommes un couple de Français qui est venu s'installer dans le nord de Bali, près de Lovina, dans un village de montagne, à Tchenpaga. Nous avons acheté un terrain et avons fait construire une maison. Cela fait un mois et demi que nous y vivions. Au bout de 3 semaines, nous nous faisons cambrioler pendant que nous dormions. Notre ordinateur fut volé avec effraction au niveau des fenêtres.Nous faisons intervenir la police sans résultat. Il y a une semaine, deux voleurs cagoulés s'introduisent à nouveau par cette même fenêtre et entrent dans notre chambre, pierres et bouts de bois à la main, une lampe-torche dirigée sur nous. En effroi, nous crions et sortons du lit où ils nous attrapent et nous sortent de chez nous. Ils rouent de coups mon mari nu pendant un certain temps (j'ai cru qu'ils allaient le tuer) et moi, me jettent sur le côté, me refugiant sous notre maison sur pilotis, pendant que l'un deux met toutes nos affaires sans dessus dessous. Les voleurs ferment la maison à clef afin de se laisser le temps de nous dévaliser. Curieusement, ils ne prennent pas d'argent et s'en vont avec nos clefs et appareils photo ! Nous attendons le petit matin pour rassembler quelques affaires et, comme semble dire l'événement, « partir ». Nous avons crier à l'aide et aucune personne du voisinage n'est venue à notre secours ! Aujourd’hui, après avoir fait le nécessaire auprès de la police, sans suite, nous vagabondons entre des hôtels ne pouvant plus rester chez nous car apeurés par la violence de cet acte. Il ne nous reste plus qu'à vendre et nous en aller. Nous vous remercions de votre attention.
J et P

mésaventure professionnelle à Jepara

Un Français venu travailler à Jepara propose de nous raconter son histoire par le menu. Il nous fait part de sa difficulté à maîtriser la langue de Shakespeare, un problème, selon lui, à l’origine de ses récents déboires professionnels. Mais il garde le moral et souhaite poursuivre l’expérience. Souhaitons lui bonne chance pour la suite…

Un an tout juste, en France, à Bordeaux, je vais voir mon ancien employeur pour acheter du tissu. En discutant, il me propose un travail, me demande si j’étais prêt à partir pour l’Indonésie. […]. Il recherche un manager en tapisserie, on discute des façons de travailler, des conditions de vie, du contrat […]. J’ai appris que j’allais travailler dans une entreprise ou j’ai deux boss, un Français et une Indonésienne. Très vite, 2 semaines à peu près, j’étais sur le lieu, en Indonésie. Pour moi, en France, je pensais que tout serait confirmé dès que j’aurai mon contrat en main, signé. Salaire fixe avec les horaires, dédommagement pour l’éloignement, loyer, véhicule de fonction, couverture sociale et médicale, bonus mensuel et heures supplémentaires à discrétion, que le montant était le même mais la monnaie, pour moi, c’était en euros dès le départ, et bonus. Mon boss français n’a pas signé car, administrativement, c’était à « Madame la grande directrice » de le faire, lui il n’est que directeur en « créatif ».
Pendant 6 mois, je me suis occupé de 2 sections, dont celle de la tapisserie, avec des heures et des weekends en plus. […]. Un grand projet pour moi, je m’étais mis en projet d’évoluer au sein de cette société, au moins 3 ans pour devenir comme la direction souhaitait. C’est vrai, lorsqu’on va à l’étranger, il y a un problème si c’est la première fois, un vrai défi : l’anglais. On le parle peu et je venais juste d’avoir des notions, de quoi suivre une simple conversation, mais je manquais de vocabulaire […]. Et quand vous travaillez avec encore une autre langue et […] que les employés que vous gérez parlent peu l’anglais […].

En novembre, pour me libérer et afin que je ne me consacre qu’à la tapisserie, j’ai enfin eu une collègue. […]. Le risque de ce métier, c’est la rapidité entre commande et livraison, au moins 4 semaines, donc on est toujours à contrôler et repérer où se trouve les fournitures pour les containers du mois. […]. Je me suis permis de donner mon avis en affirmant que la direction allait trop vite […] et je me suis retrouvé dans un placard doré car toutes les commandes ne passaient plus que dans les mains de ma collègue. Les managers ne parlaient plus qu’en indonésien devant moi.

Puis, pour le salon d’expo à Singapour, on m’avait demandé mon passeport pour y être présent […]. A la dernière minute, […], on m’a annoncé que je ne partais pas. Débordement de commandes et mon anglais n’était pas assez performant. […]. Vu l’ambiance au retour, où personne ne m’a raconté ni même montré les photos du salon, j’ai pris contact avec mes 2 directeurs pour leur annoncer que ce n’était pas la peine de renouveler mon contrat, qu’ils avaient 2 mois pour trouver un remplaçant. De là, dans la semaine qui suivait, fin mars, j’étais remercié. […], je devais débarrasser mon logement fin avril (qui normalement était payé pour mon année […]. On m’a dit que c’est moi qui partait et non eux qui me mettaient dehors. J’ai droit au Kitas jusqu’à la mi-juillet. […]. Mais je reste quand même motivé pour rester. Pour moi, l’Indonésie et l’Asie, ce n’est pas fini. […].

Polhenri

Simba

Une lectrice qui venait d’acheter un chien mort depuis attire notre attention sur les conditions d’hygiène déplorables des animaux vendus au Pasar Burung de Denpasar…
Il y a seulement 5 jours, nous avons acheté un adorable chiot Kintamani à poil long. Il était âgé de 3 mois. 3 jours plus tard, du jour au lendemain, d'un seul coup, il a perdu l'appétit et s'est affaibli d'heure en heure. Diarrhées très liquides de plus en plus accompagnées de sang ont suivi. Ce n'était pas qu'une simple diarrhée mais en fait la parvovirose, un virus qui tue un chiot ou même un chien en moins de 3 jours. C'était le cas de notre petit Simba. Ce virus était déjà en lui et par conséquent ses frères et sœurs et ses compagnons de cage où ils étaient au Pasar Burung. Que les vendeurs locaux ne vaccinent pas les chiots/les chiens à la vente, ce n'est pas un problème, mais qu'au moins ils proposent des animaux en bonne santé. Simba est mort le matin du 5ème jour à la clinique vétérinaire où il était gardé en observation et traité. C'est lamentable quand on pense au préjudice moral que cela provoque au sein de la famille d'accueil. Imaginez un enfant qui a toujours rêvé d'avoir un chien, que par conséquent il l'ait pouponné comme il se doit ! Le Departemen Peternakan devrait sensibiliser davantage les vendeurs. Nous savons que nous pouvons en effet avoir des animaux à des prix qui n'ont rien à voir avec les petshops, mais c'est tout de même un animal qui a une âme et qui mérite d'arriver dans une famille dans les meilleures conditions possibles. Vous comprendrez notre tristesse et celui de notre petit garçon de 4 ans. Je vous remercie de votre attention. Cordialement.

Ida Gapp

Au sujet de Bali Med

Michel Schmit, notre contributeur occasionnel du « Café des Sports », est d’accord avec SG sur la qualité des prestations de l’hôpital Bali Med et nous recommande également Penta Medica. Il nous explique pourquoi… Tout d’abord, je tiens à féliciter Rodolphe pour sa réponse au « coup de gueule » de Patrick Tisserand. J'approuve totalement. Sinon, pour les « avides de bons tuyaux en matière de santé » et en prolongement du courrier de SG, je souhaiterai apporter quelques précisions complémentaires qui me semblent importantes en associant la clinique Penta Medica à l'hôpital Bali Med. Donc, tout à fait d'accord avec SG, Bali Med est à recommander. J'ai malheureusement été amené à cause de ma famille à fréquenter tous les hôpitaux de Bali et pour moi, Bali Med, c’est le top, questions prix, environnement et prestations. J'ajouterai que, pour ma part, je n'ai jamais eu de problème de langue, le personnel d'accueil parlant parfaitement anglais et que je n'ai jamais eu non plus à payer quoi que ce soit en arrivant, ni à déposer une quelconque empreinte de carte de crédit, très certainement parce que j'étais envoyé par Penta Medica où travaille mon généraliste. Il y a longtemps que j'ai laissé derrière moi BIMC, puis ensuite SOS Medica qui pourtant était par le passé ma clinique favorite, le personnel étant accueillant et les soins pas trop chers. 4 ou 5 des plus anciens médecins ont quitté SOS Medica il y a quelques années pour fonder leur propre clinique, mon médecin traitant en faisait partie, j'ai donc suivi tout naturellement et n'ai eu qu'à m'en féliciter. La clinique Penta Medica est située à Denpasar, au 88 Jl Teuku Umar Barat -Malboro, donc à proximité de Bali Med, avec qui elle a des accords particuliers, ainsi qu'avec Kasih Ibu, pour ce qui est des radios ou IRM. Les tarifs pratiqués sont des plus attractifs, entre 150 et 180 000 Rp pour tous les étrangers Kitas ou non, tout le personnel parle parfaitement anglais et l'on ne paye qu'après les consultations. Penta Medica soigne d'abord et se fait payer ensuite. La clinique est ouverte 24/24H, assure les soins à domicile, les rapatriements sanitaires et les vols d'urgence sur Singapour. Grâce à son carnet d'adresses et à ses nombreux accords, Penta Medica assure si vous le désirez, le suivi de ses consultations en coordonnant les différentes prestations à venir. Un exemple : besoin d'une radioscopie, Penta prend le RDV, vous faites la radio à Kasih Ibu et vous payez ensuite à Penta Medica. Par ce biais, une radioscopie m'est facturée entre 80 et 150 000 Rp. Cette adresse est à connaitre par tous les Français de Bali, résidents ou non. Je déconseille fortement les autres par expérience. Exemple concernant un autre établissement bien connu : il y a quelques années, ma fille ayant été hospitalisée, nous sommes allés tout naturellement consulter par la suite le médecin pour enfant qui l'avait suivie durant son hospitalisation. A la réception, pas moyen de voir directement ce médecin pour enfant, nous avons été dirigés de force sur un généraliste qui, bien sûr, après avoir regardé ma fille qui avait 5 ans à l'époque, nous a dirigé tout de suite sur le pédiatre concerné. Mais, à ma grande surprise, au moment de payer, je me suis retrouvé avec 2 consultations à 1 250 000 Rp chacune. Finalement, de colère, je suis parti sans payer et ce, devant le responsable de la clinique qui avait été appelé mais qui n'a pas osé s'opposer à mon départ. Contact de la Clinique Penta Medica : 0361 744 61 44 et par email à pentabali@yahoo.com ou encore directement le docteur Satrya au 0811 39 34 05. Il y a également un service dentaire au 0817 97 67 114. Michel Schmit

Papaya va en prison

Dans son style unique et avec l’acuité qui la caractérise, l’écrivaine Papaya, la plus parisienne des habitués des pages courrier de la Gazette, rebondit sur « le mot du Consul » de mars qui portait sur la prison de Kerobokan avec un texte intitulé « Papaya va en prison »… Le mois dernier, comme d’habitude, j’ai lu avec plaisir « le mot du Consul ». Cette fois-ci, il s’agissait d’un sujet familier : LAPAS, la prison de Kerobokan ou « l’hôtel le moins cher du coin » comme l’appellent les locaux. J’ai donc pu comparer ma petite expérience avec celle de notre consul. Bizarrement, moi je suis tombée des jours où il n’y avait pas d’enfants mais, par contre, de nombreux couples, souvent mixtes d’ailleurs, qui, assis par terre, s’embrassaient non « furtivement » mais à pleine bouche, ajoutant une touche Woodstock surprenante à l’ambiance pique-nique. Ce qui était frappant, c’était cette joie de vivre éclatante qui émanait comme toujours des Indonésiens jusque dans cet endroit a priori lugubre. Et certains, qui ne perdaient pas le nord, proposaient de me louer à l’heure un tapis en raphia en fin de vie pour m’éviter de salir mon postérieur délicat de wanita bule. Les premières fois, j’ai apporté à mon ami une cartouche de cigarettes, du gâteau, des oignons pour relever son nasi, des omega3 pour aider son moral à ne pas flancher etc. Par la suite, il m’a demandé de bien envelopper tout cela car des vautours rôdaient et le rackettaient dès son retour au bloc – plutôt pour les clopes que les oignons, d’ailleurs. Mais je m’égare un peu car ce que je voulais dire, c’est qu’une phrase de notre cher consul m’a fait sursauter : « Mais que cela ne vous empêche pas de rendre visite aux Français qui s’y trouvent. La faute n’empêche pas la compassion. » La faute, la faute ? Euh… justement l’ami que j’allais soutenir purgeait une peine de 2 ans pour avoir donné l’adresse d’un dealer de marijuana à un imbécile qui a ensuite eu la riche idée de fumer son pétard en public et de se faire attraper par la police (en Indonésie dénoncer vous rapporte des sous alors tout peut dégénérer très vite). En France, il n’aurait même pas ramassé une amende pour cela ! Quant à ses copains de cellule, ils croupissaient souvent là pour un ecstasy ou deux grammes de haschisch. Ici drogues douces et dures, c’est tout dans le même sac ! Et s’ils n’avaient pas d’argent pour monnayer leur sortie… Heureusement, la peine de mon ami a finalement été allégée car la prison est pleine. On le conçoit aisément ! En plus, maintenant, il faut payer si l’on ne veut pas être transféré à Singaraja ou Karangasem, là où personne ne viendra vous voir. Bref, si vous rendez visite à vos compatriotes à la prison de Kerobokan, il y a peu de chances que vous vous retrouviez face à des brigands de grands chemins ! Nancy Causse Yogya, alias Papaya
Suite au premier billet de Miss O intitulé « L’assassinat des feux d’artifices », un lecteur s’insurge contre sa critique de la vulgarité ordinaire du réveillon, marquant ainsi l’entrée très remarquée de notre nouvelle contributrice ! Il s’en prend également, comme le fit Rodolphe le mois dernier et Michel ce mois-ci, à Patrick qui lui s’était offusqué de voir certains Occidentaux proposer des récompenses importantes en une des journaux pour récupérer leur Médor égaré… Je voulais simplement vous dire que je trouvais très très gênant et assez rare de se sentir agressé en lisant un journal ! Je suis simplement sidéré qu'une certaine Miss O, O comme zéro, nul, profite d'un journal gratuit pour vomir ainsi sur nos chers copains, copines, femmes, etc.! On a souvent quitté nos pays pour fuir ce genre de personne et pour profiter du « farniente ambiant », pas pour se faire invectiver par une énième donneuse de leçons ! Bref, c’est plutôt d'un psy qu'elle aurait besoin et là, eu égard à ce cher Socrate, je resterai poli ! Donc pour refaire bref : si cela ne vous plait pas, il y a d'autres contrées où les hommes ne louchent pas sur les femmes et où ces dernières ne portent pas de robes trop sexy. Et qui peut me dire ce qu'est une robe trop sexy ? Peut-être l'Arabie saoudite ? La Corée du Nord ? (oups ! lol), bref, rien ne vous empêche de prendre l'avion ! On ne vous retient pas ! Je suis aussi fatigué de voir encore un Patrick juger quelqu'un qui offre environ 800 euros pour retrouver ses chiens ! La belle affaire ! Parce que l'on offre une récompense pour ses chiens on n'aime pas sa famille ? Encore un Freud qui s'ignore ! Encore de la grande psy de comptoir ! Peut-être ce cher Patrick et cette Miss O (O comme nulle) devraient s'associer pour monter un cabinet... au sens premier du terme s'entend ! Si ça continue ainsi, on va finir par regretter Rainer et son ami Jean... lol. Cordialement. Max

La réponse de Miss 0…

Quoi que l'on dise de mes articles, tant qu'on en parle, ça me fait de la publicité gratuite. Merci Max ! Ma réflexion sur le thème de la fête est librement inspirée du texte de Pascal : « Le divertissement » qui démontre que toutes nos activités de loisirs servent essentiellement à occulter à nos propres yeux (à nous divertir de) notre peur de la mort. Et petit détail en passant, toutes mes robes sont très/trop sexy ! Avec toute mon amitié. Miss O

Distribution de bons points à l'hôpital Balimed

Toujours avides que nous sommes de bons tuyaux en matière de santé, en voici un de plus à mettre à la disposition de la communauté…

Comme beaucoup traditionnellement en janvier/février, j’ai souffert de la dengue, suffisamment gravement pour atterrir à l’hôpital au bout de quelques jours de fièvre. Nous avons appelé le numéro d’urgence de notre assurance (sans doute la plus célèbre à Bali) qui dispose d’un centre d’appels à Jakarta pour répondre au mieux aux besoins des clients (dixit le marchand de voitures volés qui représente cette compagnie à Bali !!!) mais le centre ne répondait pas le samedi à 11h30 du matin…
Nous avons donc choisi d’aller à Bali Med pour plusieurs raisons. D’abord parce que notre assurance nous avait dit lors de l’inscription qu’elle avait un accord avec cet hôpital et qu’il n’y avait rien à débourser. La seconde raison, bien plus importante, c’est qu’un ami y avait séjourné pour un traitement contre la dengue il y a un an et en avait été satisfait. Nous l’avons choisi aussi parce que c’était le plus proche de Seminyak et qu’il est facile d’accès grâce à Jl Mahendradatta, la quatre voies qui traverse l’ouest de Denpasar.
Comme le personnel d’accueil ne parle pas du tout anglais, il vaut mieux être bien accompagné si vous n’êtes pas en état de remplir les documents administratifs. Pendant que j’étais allongé aux urgences, à côté de la salle de réanimation, ruang resusitasi, ma femme bataillait avec les secrétaires administratives parce qu’on exigeait d’elle qu’elle règle à l’avance quatre jours d’hospitalisation. Eh oui, l’accord avec l’assurance était caduc depuis plusieurs mois mais nous n’en savions rien. Payer d’avance sans même avoir été ausculté par un médecin et savoir si on va rester à l’hôpital plus d’une journée… Après quelques minutes d’échanges un peu tendus, elle n’a finalement payé qu’une journée, soit 1 200 000 Rp en chambre single, dite VIP. Dès que la paperasserie a été réglée, un médecin a débarqué pour m’ausculter, un infirmier m’a posé une perfusion et je suis monté dans les étages.
Ensuite, tout s’est passé tellement bien que je n’avais pas envie de quitter l’hôpital… au bout de quatre jours, c’est le médecin qui m’a forcé à partir. L’hôpital est non seulement extrêmement bien entretenu mais le personnel est très prévenant, débarque dans la minute quand on l’appelle au téléphone. Pour les repas, c’était à la carte et plutôt bon ! Pour quatre jours d’hospitalisation, nous avons réglé une addition d’un peu plus de 4 millions (sur présentation du Kitas).
Voilà, j’avais simplement envie de féliciter et de remercier l’excellente équipe qui anime cet hôpital, depuis le personnel du ménage jusqu’aux médecins et le recommander aux lecteurs de la Gazette.
SG

Une vie de chien

Le mois dernier, un lecteur avait dénoncé l’amour immodéré qu’ont quelquefois les Occidentaux pour leurs chiens, surtout lorsqu’ils n’hésitent pas à s’offrir la une d’un journal de Bali et à proposer des sommes importantes pour retrouver leur Médor égaré. Cette petite démonstration a eu le don de provoquer la colère d’un autre lecteur…
Encore une diatribe ringardo-moralisatrice d’un Saint-Just en Crocs qui cherche la lutte des classes partout. Quel que soit le sujet, la conclusion est toujours la même : d’une part tous les Indonésiens sont des pauvres en haillons que la richesse des expats pousse au vol (dixit le champion de la cause à effet). D’autre part, un Occidental désespéré qui fait tout son possible pour retrouver ce qui lui est cher est un bourgeois dégénéré, capricieux et irrespectueux de toutes les valeurs humaines. D’ailleurs quand on suit la logique, c’est aussi lui qui rase des rizières et fouette sa pembantu... Comme d’habitude, tous les prétextes sont bons pour vomir des lieux communs. Cette fois-ci, donc, ce sont les chiens.
Tu sais que bon nombre d’Indonésiens fortunés dépensent de très grosses sommes pour leurs animaux ? Tu sais que les Indonésiens n’élèvent pas que des chiens errants ? Tu sais que ce n’est pas l’apanage des « méchants colons » d’aimer les bêtes ? Le prix d’un chien de race à l’achat à Bali dépasse aussi souvent largement le salaire moyen. Tout comme le prix de ta maison, de ta mobylette ou de tes implants dentaires. Puisque l’UMR est ta référence sur tout, arrête d’en dépenser tant quand tu fais tes courses ou quand tu bois un coup de pinard au restau. Si tu étais fidèle à tes propos, tu ferais mieux de te mettre à la recherche de ces pauvres toutous, de reverser la récompense à la communauté et d’en garder un peu pour manger ta soupe. Le pire dans tout ça c’est que tu te moques de la tristesse des gens pour faire semblant d’avoir une opinion sur tout. Tu as dû te faire mordre par un chien et son maître quand tu étais petit.
Rodolphe

Des félicitations, ça fait toujours plaisir…

Salut à toute l’équipe !
Bravo pour ce que vous écrivez, je trouve la Gazette toujours plus intéressante. Je suis particulièrement impressionnée par la liberté de ton que vous avez, surtout dans les articles du début du journal. Je sais que l’Indonésie est une démocratie et que la presse semble libre mais je suis épatée par vos prises de position. Je me demandais si vous aviez déjà eu des retours des autorités et si vous pratiquiez une forme d’auto-censure sur quelques sujets ? Ne vous sentez pas obligés de me répondre publiquement mais j’ai eu cette conversation avec plusieurs amis et c’est un sujet qui nous tient à cœur.
Martine

La réponse de la rédaction…

Tout d’abord merci pour vos compliments, Martine, cela nous va droit au cœur. Ce n’est pas toujours facile de plaire aux francophones et tout particulièrement aux Français qui ont la mauvaise habitude d’avoir la critique plus qu’aisée. Depuis sa création en 2005, la Gazette a donc eu son lot de dénégateurs dans la communauté, oiseaux de mauvais augures et autres rabat-joie, préoccupés peut-être par les coups de pied dans la fourmilière que nous n’avons pas manqué de donner et qui perturbaient de vieilles habitudes. Presque six ans après, nous sommes toujours là et plutôt en bonne forme, la preuve que notre publication a réussi à tresser des liens avec son lectorat, ce qui est la raison d’être de tout journal. Donc, merci à vous tous, vous qui aimez la Gazette, et dont vous faites partie, Martine. Pour répondre à votre question sur les ennuis que nous pourrions avoir eu à cause de notre liberté de ton comme vous dîtes, sachez qu’en dehors de la communauté française, nous n’avons eu à souffrir d’aucune pression, reproche, mise en garde ou menace, prouvant ainsi que nos hôtes indonésiens sont bien plus tolérants que nous-mêmes. On pourrait argumenter qu’ils ne comprennent pas nécessairement le français, je répondrais que ce qu’on peut lire dans les presses anglophone ou indonésienne du pays vont bien plus loin que nous dans leurs critiques. Ouvrez ces journaux, allumez la télé, vous verrez ! Et si parfois, nous pratiquons une forme d’auto-censure, c’est plus en regard des réactions de notre propre communauté de langue, représentations officielles comprises, que de celles de nos hôtes. Cordialement. La rédaction.

Dicari reward


Un petit coup de gueule à l’endroit de mes congénères ! J’ai vu en première page du Bali Times une annonce en quart de page la semaine dernière qui proposait une récompense de 10 millions de roupies pour deux golden retrievers qui avaient disparu sur Jl Oberoi. Je sais qu’on peut aimer passionnément ses chiens, parfois plus que le genre humain en général, et sa famille ou ses amis en particulier, mais proposer l’équivalent de 8 salaires minimum en échange de deux chiens, ça m’a hérissé le poil ! La démesure, c’est bien quand elle accouche de projets grandioses. Mais quand elle risque d’inciter quelques malfrats à se livrer à un fructueux trafic de vol et revente de chiens à leurs propriétaires ou quand elle conforte l’homme de la rue dans l’idée qu’un Bule est un portefeuille sur pattes, ça nous concerne tous. Alors voilà, j’avais juste envie d’aboyer : nous ne sommes pas des sate RW !
Patrick Tisserand

au sujet d'une petite fille brûlée de Nusa Ceiningan

La petite Putu Desi, âgée de 11 ans, a été gravement brûlée à environ 60 % en 2004 à la suite de l’incendie du warung de sa mère qui assurait aussi le service de dépôt d’essence. Après trois mois d’hospitalisation, les séquelles sont importantes, notamment sur les membres supérieures et inférieures qui sont restés déformés. Malgré ses difformités, la petite fille est autonome et scolarisée. Ses modestes parents cherchent de l’argent pour réaliser de nouvelles opérations, réduire ses difformités et son handicap esthétique afin qu’elle aspire à une jeunesse et une scolarité comme tous les enfants de son âge. Si vous avez envie d’aider cette petite fille ou que vous possédez une association qui pourrait encadrer cette action de bienfaisance, contactez la rédaction qui transmettra aux intéressés.
Info@lagazettedebali.info

Un lecteur dénonce le racket opéré par les policiers à l'encontre des touristes

Bali policemen target tourists driving cars or motorbikes, do we hear repeatedly now. That perception could spread quickly if it is not already done. Right or wrong, this is extremely vicious for island reputation and tourism growth. Of course, Bali tourism is strong, but what is the price tag the island will pay, or is already paying, in regard on the image, the integrity and number of tourists lost with that perception. Tourists want to have fun and avoid destinations with hassles. The Bali tourism growth is needed for the economic vitality and to enhance population quality of life. Must we believe that it is not important for leaders? "Who does not say anything, agree" proverb says.
I traveled a lot by cars and motorbikes. In all countries, I like to drive everywhere and consider myself as a careful driver. For 30 years, I never received any fine in all countries I visited. In Bali, in less than 30 minutes, I received 2 fines on Ngurah Rai By Pass. On January 15, 2011, 2 policemen have stopped me because my turn signal was still on. I thought it was to warn me n apologize. But they gave me a fine telling me I have to go in court to pay it. I told him I do not want to go in court. One policeman told me he would represent me in court if I paid my fine to him. I did it and signed a document but they did not give me any copy. On next corner, 10 minutes later, 2 other policemen have stopped me because it seems I went straight after I stopped on a turn left lane. Same scenario but they did not ask me to sign document. Each time they asked me what I am doing as work. Were they afraid I am a journalist? The day after, I stopped at the same corner and at least 10 local motorbikes drivers did the same as me. The policeman on opposite corner was looking at them and never moved. A friend of mines live the same experience 4 months ago on same corner. So the Bali’s policemen reputation seems true.
My first reaction is to put Bali on my black list of destinations to recommend to friends and relatives. Say something nice about one destination will hardly convince one person to visit, but say something bad will convince easily ten to avoid it. The tourists must follow street regulations. But would it be too much, like in many countries, to understand they cannot know all street regulations? Except if tourist is not polite or the offense is very serious, why do not be more cordial, explain them what they did wrong and give them a chance. And by cordiality, I do not refer to the policeman’s smile that take your money and will put it in his pocket. Tourists are coming from elsewhere but they are not idiots.
The Bali’s leaders must change that perception before it becomes a cancer for their economy. Of course some tourists have bad behaviors and are disturbing, but it is not a reason to act with all of them in the same way. If this is Balinese hospitality, there are other destinations to visit and offering attractions. It would be bad that tourists leave Bali with image done by their policemen. Balinese deserve better than that.
I have access to many written and spoken media in my country and I resist for now to use them to express my disappointment on the island of gods. It is difficult to build an image, but so easy to loose it, because the reputation of a country or an island is pretty fragile sometimes.
Normand Noiseux

Les pêcheurs d'altitude

On a demandé au Dalai Lama : « Qu’est-ce qui vous surprend le plus dans l’humanité ? » Il a répondu : « Les hommes parce qu’ils perdent la santé pour accumuler de l’argent, ensuite ils dépensent cet argent pour retrouver la santé. Et à penser anxieusement au futur, ils oublient le présent de telle sorte qu’ils finissent par vivre ni le présent ni le futur. Ils vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir et meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu. » Et oui, c’est tellement vrai.
Un ami me fait découvrir il y a une semaine un paysage sorti de nulle part, magnifique ! Malgré mes 17 années à Bali, je découvre un lac entouré d’une jungle vert foudroyant, avec des banians centenaires et une atmosphère extraordinairement paisible. Epoustouflant contraste ! A la rencontre des villageois, on se rend bien vite compte que nous sommes à des années lumière de cette plénitude qu’ils dégagent et malgré leur case posée à même le sol avec une toiture rougeâtre de rouille qui doit bien laisser passer la pluie, ils sont impressionnants de gentillesse et de dévouement. Ils nous offrent spontanément café et petits biscuits et nous, avec nos questions d’Occidentaux un peu débiles, nous leur demandons : « Mais de quoi vivez-vous ? » Du troc. Ils pêchent sur des barquettes de 35cm de large, sans moteur car c’est interdit, et ils échangent le poisson contre du riz. Et à la fin de l’histoire, ils sont heureux !
Alors, pour cette nouvelle année 2011, pourquoi ne pas prendre un peu de recul et se dire que quand même, on pourrait lâcher un peu de temps en temps et surtout, apprendre à partager. La prochaine fois que je repars là-bas, j’emporte un colis de
nourriture, riz, sucre, farine, gâteaux et un peu de médoc et si pour moi, c’est pas grand-chose, pour eux, je n’en suis pas persuadé. Oui je sais, on ne peut pas sauver le monde entier, mais le Sahara est fait de grains de sable et ce grain, si l’on y pense, et bien c’est déjà très bien !
Nous vivons au quotidien plus ou moins confortablement, mais il est important de se poser et de regarder l’autre en bas, mais, comme le dit Lao Tseu, seulement pour l’aider à se relever. Merci d’avance. Bonne année à tous les lecteurs de la Gazette
Pierre Porte

organisation d'un concert dans le cadre de la préparation du bac international

Je m’appelle Julien Ruc, je suis un élève dans une école à Bali. J’ai vécu toute ma vie à Bali, et chaque jour je ne cesse de voir des gens qui n’ont pas la possibilité de vivre aisément. C’est pour cette raison, que depuis quelque temps, j’ai eu l’idée d’aider la communauté dans laquelle je vis.
Pour compléter mon programme de Baccalauréat International, je dois réaliser un certains nombre d’heures de service communautaire. J’ai donc décidé d’organiser un concert. L’argent récolté par la vente des billets sera utilisé pour la scolarisation d’enfants démunis. Ici, certaines écoles publiques sont gratuites jusqu’en 3ème, mais le matériel scolaire ne l’est pas. C’est pour cette raison que la plupart des élèves indonésiens arrêtent l’école après la 3ème. Je pense qu’avec cet argent, je pourrai au moins offrir une scolarisation pour une dizaine d’enfants.
Le concept du concert est une compétition entre des groupes musicaux formés uniquement par des élèves de différentes écoles de Bali. Ce concert est ouvert a tout genre de musique, et après avoir nominé le vainqueur de ce concert, nous pourrons tous assister à l’un des meilleurs groupes musicaux d’élèves de Bali !
Venez nombreux !
Pour plus d’information, contactez-moi à mon adresse email : julienruc@gmail.com ou par téléphone : +6281 2383 6655

Zones vertes grignotées à Bali

Un lecteur s’émeut de la disparition progressive des zones vertes du sud de Bali par des gens qui contreviennent impunément au cadastre. Il appelle à la création d’une rubrique dans notre journal qui dénoncerait abus et violations, photos à l’appui…

Here are pictures of Jalan Pantai Seseh taken on December 12, 2010. It would be great if we could do a regular column where people can contribute pictures and reports on a regular basis. The area between the Jalan Raya and a clearly marked line running parallel to the coast line is designated as Green Zone. It is one of the last still mostly unspoiled green zone areas along Bali's South Coast. However, the “green zone” status is under growing attack. In the past few years, a number of "batako" factories have been erected on the green zone area, generally along the main Jalan Pantai Seseh. These are so far been quite small, although permanent constructions, some two storey high, where people work, and live permanently. Last week, during the Galugan festivities, a new even more blatant violation appeared: this time, it’s a complete perimeter wall, with foundations and white stone grounds, clearly indicating a step up in the type of illegal building in this green zone area.

This step up is clearly due to the fact that none of the prior, smaller illegal buildings have been prosecuted in any way. If nothing is done to stop these illegal buildings now, the construction will be carried out in larger and larger scale. A group of Pantai Seseh and surrounding area residents have asked their “klian” to make formal complaint to the “kepala desa” of Munggu, where the illegal activity is being carried out. However, this type of action is not causing any effective remedy. Other actions, including complaints to the police are being attempted. One of the most effective ways to try to stop these violations is to expose them on the local press. A regular column in local papers, such as La Gazette de Bali, where people can send reports and pictures of green zone violations, would be a great help in trying to effectively take action to stop the destruction of Bali's last surviving green zone areas. Best regards.
Marcantonio Pinci

les sauteurs de Nias

Michel Schmit, notre contributeur occasionnel sur certains dossiers sportifs, également ancien athlète français de haut niveau, revient sur les sauteurs de Nias de l’article de Thierry Robinet en novembre dernier…

Je veux juste apporter une précision sur l’article de Thierry Robinet où il nous parle notamment du fameux « mur de plus de 2 mètres de haut » que les nouveaux promus doivent sauter au pas de course, comme des athlètes aux JO. Ce mur, qui mesure effectivement 2 m de haut, est comme nous pouvons le constater sur la photo, de forme pyramidale et mesure à peu près 50 cm de large au sommet, pour près de 1,50 m à la base. Il a longtemps été en outre, l'effigie qui ornait les anciens billets de 1000 roupies.

Sauter par dessus ce mur signifie de faire également un saut d'une longueur de plus de 3 m entre la prise d'appel et la réception, qui doit se faire debout, puisque la fosse n'est que « les pavés de la route ». Le sauteur doit donc utiliser le style qui, lorsque nous étions enfants, nous permettait de sauter en courant par dessus les haies ou les branches d'arbres. Donc pas de style sophistiqué genre « rouleau californien, » ventral ou Fosbury, mais un style naturel, combinaison entre saut en hauteur et en longueur.

Il serait alors impossible, même aux meilleurs sauteurs du monde actuel, qui franchissent pourtant régulièrement plus de 2.30 m, de réaliser pareille performance. Alors quel est le secret de ces athlètes de très petite taille (en plus !) pour réaliser cet exploit, et qui doivent impérativement sauter pieds nus. ? Regardez bien la photo, et vous apercevrez derrière le mur, une pierre de quelques 50 cm de haut, sur laquelle les sauteurs prennent leur appel, ramenant ainsi la hauteur du mur à franchir à un peu moins d'1,50 m. A partir de là, cela n'est plus trop difficile. J'ai moi-même réalisé ce saut dans les années 90, devant des villageois étonnés qu'un « Bule » puisse être assez brave pour le tenter et le réussir, avec aucun entrainement préalable.

Ce qu'ils ne savaient pas, c’est que je sautais plus de 2 m en hauteur en rouleau californien. L'absence de fosse de réception surélevée de l'époque, nous obligeant à retomber sur notre jambe d'appel, nous faisant faire ainsi une sorte de saut à clochepied se rapprochant assez du style du sauteur que l'on peut voir sur la photo. Puis, les fosses de réception ont évolué et ont été remplacées par les matelas en mousse surélevés que l'on peut voir maintenant à chaque compétition, permettant des styles de plus en plus sophistiqués où les sauteurs actuels retombent carrément sur le dos. Imaginez, si ce style était employé à Nias, le nombre de blessés ou de morts. Amitiés à tous.
Michel Schmit

Parrainer des enfants à Bali

Après nous avoir demandé un contact d’orphelinat à aider, ce lecteur nous dresse une petite mise à jour de la situation dans l’orphelinat Jody O’Shea sur lequel nous l’avions orienté et auquel nous avions consacré une enquête en décembre 2007…

Bonjour, je suis allé ce matin rencontrer la directrice Aries et les enfants dans leur lieu de vie. Je pense qu'on pourrait les aider d'une part en faisant un reportage sur l'association et d'autre part susciter des lecteurs soit des aides concrètes (vêtements, nourriture, etc.) ainsi que, on peut l'espérer, des lecteurs qui voudront prendre un charge un enfant pour lui assurer un avenir serein.L’association et orphelinat « Jodie O’Shea » a été créée après le premier attentat de Bali en 2002. Jodie O’Shea est une jeune femme Australienne qui a été tuée dans l’attentat. La fondatrice, une Anglaise, Alison a une entreprise de textile à Bali et elle paye les 5 employés de l’association par sa société. Les dons sont donc uniquement pour les enfants.

Le lieu est grand et suffisant pour les 48 enfants. C’est propre et bien tenu avec salles de jeux, de dessin, d’informatique et d’études. Sur les 48 enfants, 36 ont déjà un sponsor. Répartition : 32 garçons, 16 filles entre 2 ans et demi et 19 ans, dont 2 travaillent déjà. Les deux plus jeunes de 2 ans ½ sont des jumeaux qui viennent d’arriver. Pour l’école, ils y vont tous selon leur âge sauf 3 qui ne sont pas encore en âge d’y aller. 2 en maternelle, 25 en primaire, 14 en secondaire, 2 en université.
L’association fonctionne uniquement par des dons en nature ou en numéraire. Pour les dons en nature, ils ont besoin essentiellement de nourriture (riz, légumes, fruits, lait, œufs, viande, poisson et pain de mie), vêtements, savon, dentifrice, brosses à dents, serviettes, produits ménagers de nettoyage, assiettes et verres en mélamine, des étagères à chaussures en bois et enfin de deux wok de grande dimensions. Pour le sponsoring, il y a deux possibilités sachant que dans chacun des cas, le sponsor peut être en contact avec l’enfant via email (tous les enfants ont une adresse email et les ordinateurs sont sur place) ou via le courrier (compter 3 semaines pour l’envoi en France) et le sponsor peut voir et sortir avec l’enfant lorsqu’il vient à Bali.

La première possibilité est une prise en charge complète (coûts de l’école, de la nourriture, de la santé et d’une assurance maladie, vêtements, en un mot tout ce dont l’enfant a besoin). Cela représente un cout de 950 euros/an payable en une ou deux fois. La seconde possibilité est une prise en charge de moitié (école, nourriture et maladie sans assurance). Le coût est alors de 475 euros.Plus amples renseignements et photos sur le site www.careforkidsbali.com. Les personnes intéressées par une prise en charge, en allant sur le site, elles peuvent choisir un enfant à sponsoriser parmi les suivants qui n’ont pas encore de sponsor. Filles : Rince, 13 ans originaire de l’ile de Sumba, Melda, 14 ans, également de Sumba, Narti, 12 ans, aussi de Sumba,Nike, 12 ans, de Sumba, Ceci, 7 ans, de Sumba, Siska, 4 ans, de Bali. Garçons : Rian, 12 ans de Sumba, Andri, 10 ans, de Sumba, Alex, 6 ans, de Sumba, Dika, 7 ans, de Bali. Les jumeaux qui ne sont pas encore sur le site : 2 garçons, Marlon et Miracle, 2 ans ½ de Denpasar. Voila ce que je peux en dire aujourd'hui. Cordialement.
Bernard Willette

motard dans la cendre

motard dans la cendre
merapi novembre 2010

face sud du merapi

face sud du merapi
paysage de désolation après le passage des lahar