Un lecteur s’inquiète d’un possible changement des impôts fonciers en France depuis le passage de la gauche. Nous n’avons effectivement pas traité le sujet dans la Gazette puisque ça n’entre pas du tout dans notre ligne éditoriale, cependant, si quelqu’un a des infos sur le sujet, nous les publierons volontiers sur cette page.

Bonjour, je me permets de vous adresser ce courrier, car il semblerait que l’imposition des revenus fonciers, perçus en France et concernant les expatriés Français, viendrait d’être modifiée.
En effet, pour les expatriés dont tout ou partie des revenus proviennent de locations de biens en France, les loyers n’étaient, jusqu’à présent, pas soumis aux prélèvements sociaux. La loi de finance rectificative 2012 remettrait en cause se principe et serait rétroactive au 1 janvier 2012. Les loyers perçus en France se verraient donc amputés de 15.5% (nouveaux taux CSG-RDS 2012).... Oups !!!

Sauf erreur de ma part, je ne pense pas avoir lu un article qui traitait de ce sujet dans la Gazette. Si vous avez confirmation de cette nouvelle loi, vous serait-il possible d’aborder ce sujet dans votre prochain N° ? Vous trouverez ci-dessous le lien qui fait référence à cette modification « substantielle » du rendement locatif en France pour les expatriés :
http://droit-finances.commentcamarche.net/contents/impot-revenu-declaration/expatries-et-non-residents

Bien cordialement.
Franck

Champi en photos

Voici un courrier anonyme sur d’étranges pratiques de fichage de consommateurs de champignons hallucinogènes à côté du Sky Garden par un « agent américain ». Rappelons pour l’anecdote que nous avons vu pendant des années un flic ou un militaire occidental à moto (genre Harley Davidson) parcourir les routes de Bali habillé comme dans la série « Chips » et que nous avons entendu plusieurs témoignages d’Occidentaux et d’Indonésiens se faisant contrôler sur la route par un « policier américain » dont l’allure correspondait à un signalement semblable. Si quiconque a des infos sur ces histoires dont le sens nous échappe…

A Bali, on n’est jamais à court de surprises. Il y a deux semaines environ, un petit groupe de jeunes Français sont rassemblés à côté du Sky Garden. Deux des jeunes qui viennent de prendre des champignons hallucinogènes ont remarqué après leur prise qu’ils se faisaient photographier. Entre le photographe et les deux fêtards, les discussions commencent… En anglais. Car l’homme n’est pas indonésien. Grand, blanc et souriant, il est sans doute américain. Habillé tout en noir, il porte un polo bardé d’écussons et il affirme sans gène qu’il a bel et bien pris des photos d’eux. Je les rejoins quand il explique qu’il est mandaté par le gouvernement indonésien pour prendre des photos des consommateurs de « champi ». Il parle de sa licence en montrant un de ses badges épinglé sur son T-shirt sur lequel on peut lire « Indonesia ». « Vous prenez des photos de tout le monde ? » leur demandent-t-ils. Réponse troublante : « Non, juste des personnes dont j’ai besoin » et affirme que c’est « pour leur bien », « pour assurer leur sécurité auprès de leur famille. » Clairement, l’Américain, ne veut pas donner la vraie raison.

Les français réitèrent : « Pourquoi le gouvernement indonésien a besoin de nos photos puisque la prise d’une telle drogue est autorisée ici ? » Et l’homme au sourire ironique répond alors : « Je peux vous assurer que la prise de champignons est totalement illégale en Indonésie. » Finalement, la discussion se termine, ils lui demandent s’ils peuvent, lui aussi, le prendre en photo. « Pas de problème ! » répond « l’agent » du gouvernement. Ils capturent à leur tour son profil sur leur appareil photo. Avant de partir, l’homme demande à l’un des Français son prénom. Bien sur, il ne donne pas le bon. Mais à l’heure des passeports biométriques et de la reconnaissance faciale, on se pose des questions.

Et si à l’aéroport, quand viendra l’heure du retour, les consommateurs de champignons se voyaient gentiment réclamer une jolie somme d’argent ? Après tout, rien n’est impossible en Indonésie, surtout pas les manières de régimes autoritaires.

AVIS DE DECES David Garrette


C’est avec un profond regret et la plus grande tristesse que nous vous faisons part de la disparition de David Garrette, suite à un accident de la route, le 17 novembre 2012. Amoureux de la mer et des fonds marins, il était devenu un moniteur de plongée respecté et apprécié de tous. Son humour, sa franchise et sa façon bien à lui de croquer la vie à pleines dents, ont fait de lui notre ami. Il laissera dans nos cœurs une marque indélébile. L’océan sera bientôt sa prochaine demeure. Avec amour pour toujours. L’équipe d’Atlantis

AVIS DE DECES Christian Vasselle

Christian Vasselle vivait depuis plus de 25 ans à Bali. Il s’était embarqué dans l’aventure de « Suzon et la République » dans laquelle il devait jouer le rôle d’un gendarme moustachu qu’il a incarné sur notre couverture du mois dernier ; la mort l’a fauché une semaine avant de monter sur scène. Quelques-uns de ses amis ont voulu lui rendre un dernier hommage.


SMS : « Tu es chez toi ? » - « Oui » - « Je passe. » Evidence des doigts de la main. Christian, vieux frère. Bon vivant, truculent et nonchalant à la fois, gouailleur, ivrogne des bons soirs, bénévole des drôles de causes, oisif devant l'éternel et comme sorti d'un film noir et blanc, il entre en bonhomme du peuple et roi déchu d'un royaume livresque. On pourrait se jeter dans les bras l'un de l'autre et se serrer fort de nos 26 ans d'amitié, mais nos sourires tranquilles et la retenue d'une bise disent tout de la joie de nous revoir. Nos bières et un pâté bien gardé partagé à l'autel des petits plaisirs minuscules, nous évoquons la famille, les amis, la patrie, nos aventures passées et avenir. Moment parfait où tout se joue simplement, complètement. Peinards. Son rôle de gendarme débonnaire qu'il répète avec la troupe de Jean-René le comble de bonheur et lui donne la mesure d'une carrière d'artiste qu'il aurait pu embrasser et qui le rapproche un peu plus de sa sœur comédienne à Paname. Mais Bali lui a sourit. Tout est bien ainsi. Son séjour récent en notre bonne vieille France l'a rempli de ses proches et de sa gourmandise. Il a bien bonne mine, plus serein et joyeux qu'à l'habitude. Pour un peu, on irait se taper la cloche à la brasserie du coin en souvenir de notre resto Topi Koki, on monterait au temple de son village pour la prochaine pleine lune, on se repasserait « Les enfants du Paradis » ou « Devos ». C'est comme si c'était fait, mais on a tout le temps... A bientôt alors...
Lola

Et mon ami s’est endormi au pays des histoires. Que sa vie a été bien remplie. Un peu trop tôt l’échappatoire. Un peu plus tard, nous nous r'trouv'rons. Nous y ferons les 400 coups dont quelques-uns à boire au vieux comptoir du temps perdu. Comme une voile dans le lointain, le temps s'étale, Christian, le temps s'étend et se retient. Le temps s'étale, Christian, le temps s'éteint et se restreint. Bises à toi et aux amis.
Philippe


Pilier du Comite des fêtes du Consulat de Bali depuis sa création, Christian en était un des principaux animateurs et cumulait les fonctions de trésorier et d'animateur de notre site qu'il faisait vivre continuellement. Il était de ceux qui avaient accueilli Socrate à son arrivée à Bali, pour la création de ce qui devait devenir la Gazette de Bali. Plus qu'un ami, Christian était incontournable et il sera irremplaçable. Je ne sais comment exprimer ma tristesse devant ce brusque drame, que rien ne laissait présager... Christian, toi qui incarnais la joie de vivre, tu me manques déjà et tu nous manqueras à tous, pour toujours. Sois heureux là où tu es maintenant et continue à veiller de la haut sur la bonne marche du Comité des fêtes qui, sans toi, se sent terriblement orphelin… Mille pensées pour ta famille et pour tes proches.
Un de tes amis de Bali, Michel Schmit

Ceux qui savent s'adapter

Nouveau rebond, cette fois encore en contrepoids, à cette vague de détestation de Bali qui semble s’emparer à la fois des résidents de longue date et des touristes nouvellement arrivés et qui se fait de plus en plus souvent écho dans notre journal. Michel Schmit, contributeur occasionnel de la page sport, a son idée sur la question….

A mon sens, il y a 2 catégories de gens. Ceux qui savent s'adapter en sachant habilement et intelligemment contourner les obstacles qui se présentent. Ceux-là n’ont généralement pas ou peu de problèmes et sont donc aptes à voyager. Et puis, il y a les autres, les plus nombreux, ceux qui tombent dans tous les pièges et souvent attirent, voire provoquent les ennuis.

Je suis très étonné par les nombreux courriers dénonçant toutes sortes d'arnaques et d'attitudes hostiles balinaises. Il y en a, certes, mais que ces râleurs comparent avec toutes les régions touristiques françaises ou autres en période estivale. Peut-être que je me trouve tout simplement toujours au bon endroit au bon moment tandis que d'autres, allez savoir, ont la « malchance » de se retrouver systématiquement du mauvais côté au mauvais moment. Mais j'en doute. Collectionner en quelques jours plus de problèmes que je n'en ai jamais rencontré en 13 ans de vie à Bali, c'est vraiment la malchance ultime. Jamais de problème avec mon voisinage balinais, dont tous sont devenus des amis, jamais de gros problèmes avec des policiers corrompus, qui n'insistent jamais trop longtemps lorsque nous sommes en règle, il suffit de rester ferme et souriant, sans plus. En cas de légère infraction, 50 000Rp sans reçu et le policier est content.

Jamais de problème avec les gardiens de temple, tellement il est évident que le port du sarong est logique. Jamais de problème avec les fillettes vendeuses de cartes postales et colifichets en tout genre qui essaient seulement autour des temples de gagner un peu d'argent auprès des touristes. Là encore, il suffit de refuser avec le sourire ou de leur acheter 3 cartes postales pour quelques roupies, sachant qu'elles seraient bien plus heureuses à jouer avec des gamines de leur âge si la possibilité leur en était donnée. Jamais de problème avec les chauffeurs de taxi de l'aéroport car ils ne cherchent à arnaquer que ceux en qui ils sentent le pigeon et qui sont désagréables. Jamais entendu de réflexion du genre : « si t'es pas content, retourne dans ton pays » ou « si tu n'as pas d'argent, pourquoi tu discutes avec moi ». Jamais de problème avec un « parking guy », qu'il ne me viendrait jamais à l'esprit de traiter de « rossignol local à qui on a greffé un sifflet sur les lèvres depuis tout petit », même si le son est agressif, j'en conviens. Il vaut bien mieux qu'ils sifflent, plutôt que de voler. Alors pour moi, les pneus crevés, les menaces des voisins et les arnaques policières ou autres, sont avant tout le résultat d'un comportement inadapté aux habitudes locales, prouvant que ces gens ne sont pas prêts à voyager. Pour les Balinais vivant du tourisme, l'étranger, qui pour eux a forcément de l'argent puisqu'il a pu s'offrir le voyage à Bali, est peut-être un pigeon à plumer, mais il ne plumeront que ceux en qui ils sentent l'arnaque possible, car ce sont de fines mouches.

Par le passé, seuls voyageaient les gens d'expérience, des quasi professionnels rompus à tous les exercices du routard. Maintenant, avec toutes les facilités qui leur sont offertes, beaucoup font le grand saut sans y être préparés et se retrouvent désarmés devant le plus petit obstacle qui fatalement se présentera à eux. Ils se noient dans une goutte d'eau. D'où leurs désillusions et rancœurs exposées, car ces malheureux, se prenant pour des grands aventuriers, pensent tout pouvoir obtenir rapidement, facilement et quasi gratuitement en venant dans des îles paradisiaques encore peuplées, à leurs yeux, de gens en voie de développement.

J'ai travaillé dans une bonne cinquantaine de pays d'Asie, d'Afrique et du Moyen-Orient, sans jamais rencontrer de problèmes majeurs et pourtant certains étaient en période de troubles, avec coup d'Etat et couvre-feu. Savoir voyager n'est pas donné à tout le monde et il faut un état d'esprit pour cela. Amitiés. Michel Schmit.

l'histoire de la ceinture verte

Sous le titre « L’histoire de la ceinture verte », notre ancien contributeur Rainer nous compte par le menu une malencontreuse rencontre nocturne avec un reptile de bonne taille et son dénouement heureux et sans violence pour tous les protagonistes.

Ceci est une histoire à 100% vraie. Une nuit, ma femme se lève pour satisfaire un besoin naturel. Comme elle connaît la maison par cœur, elle n’a pas besoin de chausser ses lunettes, même si sa myopie lui fait miroiter les objets de façon légèrement déformée et qu’elle évolue dans un monde plus fantastique que réel. Ainsi handicapé, les yeux embués par le sommeil, ses pieds nus frôlent le carrelage lisse dont la lune fait faiblement luire l’uniformité beige. Quand elle aperçoit une ceinture qui traîne par terre, elle se fait la remarque judicieuse : « C’est bizarre, je n’ai pas de ceinture verte ! » Juste à ce moment-là, la ceinture se met à bouger ce qui engendre la prochaine réflexion ingénieuse : « Je n’ai pas de ceinture qui bouge ! »

Frappée par la cruelle évidence qu’aucune ceinture serait capable de se tortiller devant ses pieds, des souvenirs d’enfance lui reviennent à l’esprit. Née et élevée à la campagne balinaise, elle a souvent côtoyé des serpents, lors de rencontres les unes plus désagréables que les autres. Ce qui ne la rend pas plus aguerrie pour autant. Au contraire, depuis cette époque-là, elle garde une peur bleue de tout ce qui rampe par terre. Réaction normale : elle me réveille. Bien que je ne sois qu’à cinq mètres du lieu du crime, j’arrive juste à temps pour voir une queue verte disparaître sous ma bibliothèque. Une queue d’une belle épaisseur d’ailleurs, disons celle d’une saucisse. Non pas d’une merguez, plutôt celle d’un boudin. (Et nous sommes des spécialistes !)

Bien, résumons : il est deux plombes du mat et nous avons un serpent vert dans notre chambre à coucher. Il faut savoir que les Balinais ont une frousse carabinée des serpents verts, bien que Ron Lilley affirme que sur les 35 espèces de serpents présents à Bali, il n’y en ait que cinq de venimeuses (cf. La Gazette de Bali n°42 – novembre 2008). Encore faudrait-il les reconnaître… J’avais eu connaissance d’un service qui promettait d’enlever gratuitement des reptiles 24/24h. Je retrouve les coordonnées de la « Bali Reptile Rescue » et, légèrement gênés, car entretemps il est 2h30, nous téléphonons. Vingt minutes plus tard, Peter et Shinta arrivent et se font expliquer la situation. Munis d’une longue tige métallique, l’extrémité courbée en crochet, ils regardent derrière les rideaux, sous les lits et sous les armoires.

Ma crainte, c’est d’avoir appelé pour rien, si la bête s’est déjà échappée par les fenêtres de derrière. C’est là que Peter, petit Anglo-Saxon barbu et sympathique, finit par dénicher l’intrus enroulé derrière mes livres, à quelques centimètres de l’endroit où il avait disparu de notre vue. Il s’écrie : « Oh, what a beauty! », comme s’il en était tombé amoureux. Mais certainement faut-il être amoureux des serpents pour avoir créé cette organisation à fonds privés (Les dons sont les bienvenus !) et pour avoir envie de se lever plusieurs fois par semaine en pleine nuit pour de telles expéditions. Il la tient en l’air, la regarde de tous les côtés, et n’arrête pas de répéter comme elle est belle : « Such a nice specimen of a white-lipped green pit viper .» En effet, c’est une vipère arboricole de presque un mètre qui semble trop grosse pour que nos chats aient envie de l’affronter. Peter nous montre les crocs impressionnants : longs de plus d’un centimètre, ils peuvent traverser n’importe quels gants de cuir. A ma question, Peter m’explique le sort des animaux qu’il capture. Les agriculteurs sont très demandeurs de serpents non-venimeux pour exterminer les rongeurs. Tandis que les venimeux sont relâchés au fin fond de la forêt du parc national. Si Peter n’avait pas une tête inspirant une confiance sans limites, j’aurais parié en entendant son cri joie devant l’excellente constitution de la bête, qu’il se faisait un bon paquet de fric en les vendant au restaurant « King Cobra » de Kuta.

Ainsi se termine l’histoire de la ceinture verte. Ma femme insiste pour dire qu’elle m’a sauvé la vie (si jamais tu avais voulu saisir un de tes livres…) Moi, j’estime avoir sauvé la sienne en faisant venir si promptement la cavalerie à la rescousse. En fin de compte, c’est certainement ce couple hors normes qui nous a sauvé… au moins d’une nuit blanche. Rainer Bali Reptile Rescue tél. : 0812 46 67 21 90 (anglais) 0821 46 38 02 70 (bahasa) http://breptile-rescue.blogspot.com

déclaration au poste de police

Retour de l’écrivaine Papaya avec un petit texte sur la corruption ordinaire…

La corruption prospère sur le terreau de toutes ces situations apparemment anodines où l’Indonésien n’ose pas s’affirmer par peur de déplaire ou de se faire remarquer : au warung où il n’osera pas renvoyer un plat infect à la cuisine ou bien au travail où il ne mouftera pas si on lui fait faire des heures sup à gogo. Hier, de retour de France, je me suis présentée au poste de police pour faire enregistrer ma présence sur le territoire indonésien. Il faut se dépêcher, on n’a que 24h pour le faire (une seule nuit, pour être précise) et il parait que de nos jours des policiers affamés rôdent autour des kost (= studio) à touristes pour vérifier que la loi est appliquée. Comme je me suis déjà fait griller une fois je me dépêche ! Les amendes sont costaudes. Moi, j’ai payé 5.000.000 rp… négociable, si vous voyez ce que je veux dire.

Mais certains bailleurs ou hôtes négligents ont raqué encore bien plus que cela, parait-il. Le policier me demande pourquoi c’est moi qui vient et non mon propriétaire. « Il ne peut s’absenter de sa boutique » réponds-je. Il remplit alors un formulaire sur une machine à écrire à l’ancienne et me le tend. « C’est tout ? » demandé-je bêtement.

Zut, pourquoi lui ai-je tendu une perche ? Voici qu’il me montre deux doigts en me regardant d’un air glauque. Je fais semblant d’avoir reconnu le V de la Victoire mais il précise « 20000 rp for admin’. » « Ah bon ?? Y a des fois ou c’est payant et des fois où c’est gratis ?? » Euh, il n’avait rien dit ! Il balaye vite tout ça d’un «Tidak apa apa! » et me voilà dehors.

Plus tard, à l’occasion d’un coup de téléphone à mon propriétaire, je glisse à celui-ci que le policier a regretté son absence. « Normal ! Si c’est moi, le Balinais qui me présente, il va me soulager de 50 000 rp, c’est plus rentable pour lui.» Et il rit, selon la coutume. Nancy Causse Yogya dite Papaya
Une réaction à un élément périphérique du témoignage de l’ex-consul Raphaël Devianne sur la première bombe à Bali : le fait que le Sari Club était interdit aux Indonésiens. Avant de s’en offusquer de façon simpliste, rappelons qu’au Paddy’s, on pratiquait une autre ségrégation, cette fois en forme de maquereautage, puisque les Indonésiennes venant non accompagnées - automatiquement considérées comme des prostituées - devaient payer leur entrée. Ce n’était pas le cas des Indonésiens de sexe masculin ni des touristes occidentaux ou autres. Enfin, n’oublions pas la double tarification en vigueur dans de nombreux endroits à Bali où les « bule » payent plus chers que les locaux. Le problème revêt donc de multiples facettes. Bonjour, je suis un Français vivant à Bali depuis un peu plus d'un mois. J'ai vécu auparavant à Jakarta entre 2002 et 2010 et je parle couramment l'indonésien. J'ai été particulièrement touché par vos articles à propos du Bali Bombing en 2002. Je m'en souviens parfaitement bien, je venais juste d'arriver en Indonésie à ce moment là. Des Balinais m'avaient déjà parlé, quelques mois après ce terrible drame, de cette pancarte à l'entrée du Sari Club qui en interdisait l'accès aux Indonésiens sauf s'ils accompagnaient un « bule ». J'ai appris dernièrement que d'autres établissements à Kuta font actuellement payer un droit d'entrée aux Indonésiens alors que les « bule » peuvent y accéder gratuitement (l'information m'a été donnée par des amis indonésiens et je ne l'ai pas vérifiée de mon propre fait). Les gens ont-ils la mémoire courte, sont-ils dénués de toute capacité de réflexion, ou bien les deux à la fois ? Je me pose la question et je vous pose la question. Nicolas Clémentz
En réaction à notre article de la page « National » du mois dernier « La police indonésienne à nouveau dans l’œil du KPK », les remarques d’un lecteur à qui nous rappelons que la liberté de la presse a fait d’énormes progrès en Indonésie… Alors là je dis chapeau ! Je ne sais pas si c'est du courage ou de l'inconscience mais en tout cas c'est bien écrit, comme toujours, et bien dit. Peut être savez-vous pouvoir compter sur la tolérance des responsables balinais, ou bien êtes vous certain qu'ils ne sauront pas lire le français, ou peut- être encore est-ce la disparition mystérieuse de journalistes dérangeants qui n'est pas dans les spécialités balinaises, mais ce que je peux vous dire c'est que vous auriez écrit cela des autorités de certaines républiques des Caraïbes... que personne ne s'étonnerait plus désormais de votre éventuelle disparition ! (ce que je ne vous souhaite bien évidemment pas) Chapeau donc. Et sus à la corruption ! Moi Ensuite, un autre commentaire de la même personne, cette fois sur un autre article de la même rubrique datant de juin et intitulé « La tolérance indonésienne en échec »… « Et il y a eu cette levée de boucliers contre la venue de la chanteuse Lady Gaga à Jakarta. L’intolérance prônée par ces islamistes est actuellement dans une spirale ascendante inquiétante. » Mouais... Et en même temps on voit bien avec Lady Gaga et consorts justement jusqu'où nous a conduit cette tolérance (qui est essentiellement de l'abandon, du laisser-faire) et sa spirale ascendante dans nos cultures occidentales. C'est vraiment pas bien brillant à mes yeux et par certains côtés, j'en arriverai presque à comprendre les intolérants dont vous parlez ici et pour ce dont il est question. La vraie question n'est-elle pas plutôt : n'aurait on pas largement dépassé les bornes du côté de « chez nous en se voulant à tout prix libertaires, en s’affichant (s'imposant) au monde ainsi, sous prétexte que c'est de l'art et de la liberté d'expression ? C'est d'ailleurs du commerce, par dessus tout ! Moi
Même Fransoa, notre superstar indonésienne bien à nous, n’a pas hésité à prendre la plume pour critiquer le courrier de Louis… Bien cher Louis Claus, je m'apprêtais à passer un bon moment en lisant votre lettre « Tribulation... » dont le titre me ravissait déjà, moi-même friand de toutes ces petites arnaques dont nous avons tous été un jour baptisés. Cependant, le sourire qui s'était esquissé sur mon visage disparut au fur et à mesure de ma lecture et à la vue de la noirceur de votre texte. Je souhaiterai donc vous répondre et revenir sur les points dont vous vous êtes trouvé « le pigeon ». Nous passerons vos réflexions sur Kuta et sur sa mer vantée partout (allez donc à la piscine) et sur les masseurs-ouvreurs-vendeurs de noix de coco... (pff, écœurante réflexion...) Bref, vous vous êtes plaint d'avoir payer 500 000 Rp parce que vous ne portiez pas de casque ! Mon dieu, mais vous étiez en parfaite infraction avec la loi du pays ! Le port du casque est obligatoire partout cher Monsieur, à moins d’être en tenue de cérémonie sur votre moto... Vous ne vous seriez pas risqué à rouler sans casque en France je présume, non ? Bien, ici comme partout, il faut respecter la loi si on ne veut pas prendre un PV. Ensuite, votre ascension au mont Batur avec le guide impatient... Oh, mon dieu, mais c'est affreux de se laisser perturber à cause d'un simple guide avec qui il suffisait de converser quelques minutes ou d'expliquer les choses ; vous auriez dû essayer de vous concentrer un peu plus sur la beauté de l'endroit féérique, plutôt que sur le guide, et vous dire par exemple : « Quand je pense qu’au même moment, là, il y en a qui sont dans le métro à Châtelet-les Halles... » Vous verrez ça marche ! Et nous approchons de votre paragraphe le plus écœurant, vos réflexions concernant les temples, ses locations, les redevances péages, les enfants à qui on apprend à mendier et la fameuse « invasion de moustiques entourés de chiens aboyant et la merde touristique de Bali... Bali c'est beau tu verras... » Oh, my God, que vous êtes pathétique... non mais vous n'avez jamais voyagé de votre vie ou quoi ? Des péages et des parcmètres, c'est vrai, ca n'existe nulle par ailleurs qu'à Bali, surtout dans les centres-villes. Les enfants qui mendient ! Jésus-Marie-Joseph... Quelle horreur ! Mais que font-ils là ? C'est vrai, la mendicité, il n'y en a qu’à Bali. Louer un sarong par respect des coutumes ?! La prochaine fois (il n'y en aura pas j'espère), amenez-en un... Je pense, cher Monsieur Claus, qu'avec le niveau de tolérance dont vous êtes guindé, vous ne devriez surtout plus bouger vos fesses de chez vous et rester bien tranquillement à regarder La Roue de la Fortune, ce sera bien meilleur pour votre tranquillité d'esprit touristique et plus adapter à votre étroitesse d'esprit. Quant à la rayure et les 1 200 000 Rp de votre moto, cela reste toujours moins cher que la franchise d'une location de voiture dans n'importe qu'elle pays. Bali, si vous saviez comme c'est beau... sans vous. Fransoa
Heureusement, il en reste encore qui savent voir les choses de façon positive et sans avoir recours à la méthode Coué de Pierre. En réponse au courrier de Louis le mois dernier titré « Tribulation d’un pigeon voyageur », ce texte de Patrick… Très cher Louis, vous savez sans doute que des enquêtes internationales classent les Français parmi les touristes les plus râleurs, les plus impolis, les plus radins du monde… une enquête a même désigné pendant trois ans les Français comme les pires touristes du monde… Je ne sais pas si vous êtes Français mais votre courrier de ce mois-ci dans la Gazette de Bali me laisse à penser que vous êtes totalement passé à côté de Bali, est-ce que je me trompe ou bien est-ce votre tournure d’esprit que de ne mettre en avant que les désagréments encourus lors de votre voyage à Bali intitulé avec humour « Tribulation d’un pigeon-voyageur » ? Si vous n’aviez pas en tête des images de paradis avec jeunes femmes aux seins nus, paysans labourant leurs rizières, nuits éclairées à la seule lumière des lucioles, indigènes souriant aux gentils visiteurs, vous vous attendiez au moins à une île préservée du développement, le silence pour toute musique de fond et une culture tellement empreinte par la religion que l’appât du gain y serait totalement étranger ! Grâce à Internet et/ou à un bon guide, on prépare son séjour et on évite Kuta et Seminyak quand on n’aime pas la vie des stations balnéaires et le shopping, on privilégiera plutôt Munduk et ses rizières. Quand on veut grimper sur une montagne en Indonésie, la seule qu’on évite, c’est le mont Batur et c’est marqué dans tous les guides ! Quand on a une égratignure sur sa motocyclette, on évite de tendre la joue pour se faire battre en la signalant au loueur. Si on rencontre un policier et qu’on est muni de son casque, de son permis international et des papiers de la moto, on ne risque rien, sinon on lâche un billet de 50 000 Rp. Une fois ces petits problèmes d’intendance réglés, parce que ce ne sont que de petits soucis d’intendance, on peut se livrer entièrement à son bonheur de visiter Bali et d’apprendre tant de choses auprès de ses habitants, de leur sourire, de leur gentillesse. Ici, malgré les apparences, la vie est plus rude qu’en Occident, l’ultra-libéralisme qui ne porte même pas son nom est le mode de pensée unique, aucune protection de quelque nature que ce soit. La vie peut s’arrêter du jour au lendemain à cause d’un accident de motocyclette, d’une dengue, d’un séisme, d’un tsunami ou d’une éruption volcanique alors, quand on peut emmagasiner l’argent rapidement, main business comme on dit ici, on ne s’en prive pas, y compris sur le dos des gentils touristes qui doivent être si riches pour être capables de prendre l’avion pendant tant d’heures ! En quelques jours, quelques semaines ou quelques années passées ici à Bali, on peut réviser tous ces jugements sur la vie, sur l’Orient et l’Occident, sur le travail, sur les relations de couples ou dans sa communauté et c’est sans doute pourquoi tant d’étrangers ont décidé de s’installer sur cette île magique. Bali est tout ce que vous décrivez et parfaitement son contraire. Pour nous étrangers, touristes de quelques jours ou résidents de longue date, c’est une école de vie et si le bizutage ressemble aux « tribulations d’un pigeon-voyageur », sachez que le « diplôme » délivré ici est sans doute le meilleur au monde. Patrick T.

la méthode coué

Intitulé « Ou l’art de devenir maître dans l’application de la méthode Coué… », un texte qui s’inscrit dans la longue litanie des diatribes qui critiquent le Bali d’aujourd’hui et dont cette page se fait malheureusement de plus en plus souvent l’écho. Apres 18 ans de vie à Bali, je suis en mesure de pouvoir faire un constat implacable. Les gens qui vivent à Bali sont devenus maître dans l’application de la méthode Coué. Que c’est beau Bali ! La vie n’est vraiment pas chère à Bali ! Les gens sont si sympas à Bali ! Quelle sérénité et quelle quiétude de vivre à Bali ! Sur le point n°1 « C’est beau Bali, tu verras ! » Issu de notre belle île de beauté la Corse, après avoir vécu à la Réunion, avoir visité les Seychelles, l’île Maurice, Raja Ampat, pour ne citer que cela, je me demande encore qu’est-ce qu’il y a d’extraordinaire et d’unique en terme de paysage à Bali ! Pour ma part, je suis plus souvent excessivement gêné où que j’aille, sur la terre comme en mer, par les déchets et autres sacs plastiques disséminés partout ! Ah oui, j’oubliais, la méthode Coué… Répétez jusqu'à en être persuadé « Que c’est beau Bali ! » Sur le point n°2 « La vie n’est vraiment pas chère à Bali. » Il serait plus juste de dire ce n’était vraiment pas cher… Car maintenant, cela en devient hallucinant. On vient de me proposer un terrain à Kuta de 6 ares… 36 milliards! Oupssss ! Je rentre régulièrement en France et depuis quelques années, je refais ma garde robe là-bas, car à Bali les prix avoisinent ceux de la Côte d’Azur en été… Pour finir (car les 44 pages de La Gazette ne seraient pas suffisantes pour l’énumération complète), j’ai eu plusieurs devis pour une cuisine intégrée qui étaient tous supérieurs à 200 millions de roupies… A Ikea, j’ai la même chose pour 7000 euros ! Ah oui, j’oubliais, la méthode Coué… Répétez jusqu'à en être persuadé « La vie n’est vraiment pas chère à Bali. » Sur le point n°3 « Les gens sont si sympas à Bali ! » A la lecture des commentaires de La Gazette, des amis, clients et touristes de passage à Bali, cela semblerait se dégrader à vitesse grand V. J’ai plus l’impression d’être souvent un portefeuille sur 2 jambes qu’autre chose. Même s’il est évident que nous y avons une part de responsabilité (même involontairement). Faire payer un spot de surf… C’est quand même fort de café ! Et j’espère que vous n’aurez pas de problème avec le voisinage (balinais) car vous vous rendrez très vite compte que le sourire légendaire se métamorphose en quelque chose de bien moins accueillant ! Ah oui, j’oubliais, la méthode Coué… Répétez jusqu'à en être persuadé « Les gens sont si sympas à Bali ! » Sur le point n°4 « Quelle sérénité et quelle quiétude de vivre à Bali ! » Alors là, c’est le pompon des pompons… Où que l’on aille, quelque soit le jour ou l’heure de la journée, des embouteillages à n’en plus finir, à tel point que la qualité de vie en devient perturbée. Et bien que je ne détienne pas la vérité, d’après moi c’est loin d’être terminé. Bali, quiétude, sérénité, zenitude, cela rimerait plus avec stress et ras-le-bol ! Ah oui, j’oubliais, la méthode Coué… Répétez jusqu'à en être persuadé « Quelle sérénité et quelle quiétude de vivre à Bali ! » Bravo ! Vous êtes devenus maître dans l’application de la méthode Coué. Pour ma part et pour reprendre une phrase célèbre : Veni, vici, lari ! Bon courage ! Pierre

Tribulation d'un pigeon voyageur

Cette fois, toujours dans le registre des arnaques à Bali, un texte fort bien écrit et amusant (rire jaune quand même !) sous le titre « Tribulation d’un pigeon voyageur ». Notre touriste y passe en revue toutes les escroqueries minables dont les nouveaux visiteurs sont encore et toujours les victimes. A l’heure où les autorités du tourisme et autres marchands de rêves font de plus en plus la promo d’un Bali de pur fantasme, retour à la triste réalité ! Bali, c’est beau, tu verras, les plages, les rizières… Ce qui me fut cru fut fait ! En arrivant à Bali chaudement démoulé de l’avion, j’emmenais mes courbatures à Kuta. En arrivant là, un peu effrayé, je dis au chauffeur du taxi de continuer plus loin afin de m’enfuir de cet enfer grouillant, mais il refusa vu les embouteillages bloquant toutes initiatives d’espoir d’en sortir. J’allais donc à pied vers Legian tout aussi rempli sans discontinuation de bars et boutiques, de vendeurs de babioles unilatérales estampillées « tourist only ». Ici la fraude aux copies de marques n’est pas du tout scandaleuse comme ailleurs, montres, sacs, vêtements, etc. S’habiller en vulgaire nouveau riche comme au paradis donne l’embarras du choix à la portée de toutes les bourses. Quelle ne fut ma déception ensuite, que dans cette mer vantée partout, on ne nage pas, et il faut s’installer avec les nombreux autres dans la procession de vendeurs-masseurs-ouvreurs de noix de cocos - qu’il y a longtemps qu’ils ne boivent plus eux-mêmes, laissant cette exotique remplissage d’estomac aux touristes - pour regarder les intrépides surfeurs affronter les assauts des vagues. Bali c’est beau tu verras… Plus tard, je me retrouve à Sanur, j’y loue une moto avec casque mais voyant que personne ou presque ne le porte, je me risque un jour de faire les 50 mètres qui me séparent de la plage, non couvert (plage où nager est encore moins probable, pour cause de peu d’eau). Un policier à moto m’ayant repéré à ma couleur étrangère, me rattrape et me réclame 500 000 roupies pour absence de casque ! Rien à faire et il faut payer de suite. A voir les autres, un simple petit foulard noué à l’Indonésienne aurait suffi, ou rien du tout comme la plupart des Balinais. C’est râlant mais bon, si la tranquillité d’esprit est à ce prix, je paie. Et le voilà qui enfourche sa moto et, sans un adieu, il s’en va avec mes sous dans sa poche, me laissant déçu et sans reçu. C’est encore plus râlant. Pour m’en remettre, je me dis que son karma lui revaudra bien ça. Bali, c’est beau, tu verras… Avec des amis, nous avons programmé une belle excursion au mont Batur. Départ à 4 heures du matin pour arriver à temps pour y voir, du sommet, le lever du soleil. L’arrivée à pied d’œuvre au parking de départ pour l’assaut final fut épique. Prendre un guide désigné et certifié HPPGB est obligatoire, on se demande vraiment pourquoi car il s’agit d’un sentier de randonnée à suivre. Le chauffeur du taxi qui nous a emmenés ne veut pas que nous descendions avant qu’il ne soit allé parler aux guides « officiels » et leur payer notre passage. Sentant le bizarre, pas question, je vais avec lui, les guides essaient de m’empêcher d’entrer dans le bureau de tickets et me dirigent presque de force dans une autre pièce pour me montrer une image du chemin à faire. Pour le guide, on me réclame 250 000 Rp. Aucun tarif affiché ni tickets ! C’est le prix quel que soit le nombre de personnes soit un million pour quatre. Nous avions l’intention de prendre un autre sentier renseigné dans les guides, mais on nous prétend que c’est interdit car endommagé (étonnant non). Finalement, je préfère payer pour acheter notre tranquillité, plutôt que de s’énerver avant le jour qui pointe et râler ensuite. Cela sans tickets ni reçu. Bali, c’est beau, tu verras… Mais le plaisir de marcher dans ce chemin difficile par moment est bien vite gâché par ce guide qui s’impatiente quand l’on s’arrête pour déguster le paysage ou se reposer un peu dans cette belle nature mystérieuse et dramatique. Il semble pressé d’en avoir fini de ce bête chemin avec ces bêtes touristes pour aller chercher les clients suivants. Essayer de lui faire comprendre que nous avons envie de flâner rend la situation peu sympathique, une amie ne voulant suivre ce rythme, décide de s’arrêter et de nous attendre pour la descente. Nous avons bien vu ce beau lever du soleil mais sur fond de pensées ravageuses, il est difficile d’avoir les yeux des premiers jours se levant sur ce panorama d’immense cratère brumeux avec au loin le grand lac se réveillant dans cette fin de nuit d’ombres. Moment fort devant ce puissant phénomène : un volcan. Ceci écrit après coup pour faire joli, car avoir ces pensées contemplatives avec ce guide qui piétine en nous parlant de redescendre, ce que nous fîmes docilement pour en avoir fini de cette randonnée à un million, donné à cette mafia et au gentil taximan qui n’était qu’un truand nous ayant pris en otages dans sa nasse. Je ne parlerai pas de la visite du temple de Besakih, car là, heureusement, c’est écrit dans tous les bons guides de ne pas y aller. J’ai risqué et suis allé à moto. Je n’ai pas payé la fausse redevance sur la route, ni le parking, ni un ticket d’entrée, ni le guide obligatoire, ni l’enfant qu’on a envoyé me suivre et à qui j’ai demandé de s’en aller, ni le droit de prier et me faire imposer une cérémonie payante, ni le droit d’aller partout où il me plaisait, alors que c’est mensongèrement interdit, ni loué un sarong pour le respect des lieux qu’ils profanent, ni donné d’argent aux enfants à qui l’on apprend à mendier soi-disant pour l’école. On dirait une invasion de moustiques, entourée de chiens aboyant pour finir par les mouches sur la merde touristique. Bali, c’est beau, tu verras… Quelques jours plus tard en rendant la moto au loueur, par honnêteté, je fais remarquer une griffe dans le plastique de la carrosserie qui fut faite dans un parking en mon absence (moto tombée sans doute). Il revient plus tard à mon hôtel pour me réclamer sans preuves 1 200 000 Rp pour remplacer la pièce car il a téléphoné à l’importateur, impossible de la repeindre etc. Et voilà il veut du cash ce soir car je m’en allais le lendemain. A nouveau, j’ai pensé à ma tranquillité de vacancier, et ne voulant pas partir avec une conscience de voleur, je les lui ai donné. L’industrie touristique est une manne florissante. Il est dommage que le voyageur soit principalement au contact de ces arnaqueurs anarchiques, avides de plumer des pigeons voyageurs en les apostrophant vulgairement à tous les coins de rue comme des pêcheurs affamés. Sans souci de dégrader et saboter les efforts que certains mettent naturellement à être agréables aux visiteurs qui aiment leur pays. Bali, c’est beau, tu verras… les gens ont tous le sourire, sauf parfois quelques touristes… Louis Claus

La première vague payante du monde

Sous le titre « La première vague payante au monde », un surfeur nous fait part de son indignation devant la tentative du banjar qui gère la plage de Batubolong d’imposer un droit d’entrée pour accéder aux vagues. Un autre courrier en anglais sur le même sujet est sur notre site internet.   Une île à la dérive La dérive touristique entamée depuis deux décennies sur l’île de Bali ne s’arrête pas, bien au contraire. Depuis hier matin sur la plage de Oldman-Batubolong située au sud de l’île de Bali, paradis des surfeurs,  « un péage à vague » a été mis en place. Il y a encore deux jours, le parking coutait 1000 rupiah. Aujourd’hui, pour rentrer sur le site, vous devez désormais vous acquitter d’un droit d’entrée de 5000 rupiah pour garer votre véhicule et de 5000 autres rupiah si vous désirez « profiter des vagues », « menikmati ombak » en indonésien. Si vous arrivez à pied avec votre planche sous le bras, il vous en coûtera donc quand même 5000 rupiah. Prix qui ne varie pas encore selon la taille des vagues mais au rythme où vont les choses, on peut s’attendre au pire.  Morosité matinale A l’origine de cette surprenante mesure, le banjar, entité traditionnelle de base à Bali qui règle les affaires de la communauté de quartier. Il est constitué d’un membre de chaque famille et d’un chef élu démocratiquement par les membres du village. Ce dernier pouvant être révoqué à tout moment. Généralement, les décisions sont prises en réunion mais vraisemblablement celle-ci a échappé à la règle comme en témoigne à demi-mot un des deux loueurs de planches,  qui a instantanément subi de plein fouet les répercussions d’une telle mesure. La mine fermée, ce qui est très rare pour un Balinais lorsqu’il s’adresse à un touriste, il s’étonne non seulement que l’on puisse faire payer une vague mais également, et ce sans considération d’ordre éthique, que le prix ait décuplé. La vague de « Oldman » déroule, comme son nom l’indique, assez tranquillement. La location de planche, sur ce site accessible à tous les niveaux, fonctionne bien. Aujourd’hui, la fréquentation était réduite du tiers. Les surfeurs à l’eau qui ont payé la taxe sont également abasourdis par une telle mesure. S’il restait le tiers des surfeurs aujourd’hui, il risque de n’en rester que le quart demain. Maladresse ou nouveau tournant ? Les employés du péage ont également du mal à  justifier une telle mesure. Les raisons avancées sont multiples, changeantes et parfois surprenantes. Ils évoquent parfois la prise en charge du coût du nettoyage de la plage, le fait de profiter de la vague comme d’un monument payant ou plus étonnant encore, un alignement commercial avec les vagues déjà payantes dans certains pays. Que le banjar veuille ainsi profiter un peu de l’argent généré par le tourisme est une chose et personne ne peut vraiment lui en vouloir. Mais la recherche systématique du profit n’autorise pas à tout et n’importe quoi. Les côtes ont déjà été saccagées par les investisseurs et leurs hôtels, et la pollution est un problème catastrophique et irrésolu. Si l’état d’esprit balinais continuait à se dégrader comme son littoral, l’île prendrait vraiment un virage dangereux. Espérons seulement que cette idée maladroite ne fera pas d’émule, qu’elle sera vite oubliée et enterrée profondément sous le sable. La mer reviendra alors à ceux à qui elle appartient, c’est à dire à tout le monde. Puis il nous fait part de la suite de l’histoire dans un deuxième courrier… Réunion de crise Heureusement, les mesures saugrenues ne sont pas toujours toutes définitives. Celle de faire payer pour avoir le droit de surfer en fait partie, en tout cas jusqu’à nouvel ordre. En effet, le mécontentement fut tel qu’une seule petite journée suffit à rendre la plage et le spot de surf de Batubolong  quasiment déserts. Conscients du manque à gagner qui allait toucher le banjar lui-même, l’ensemble des vendeurs de souvenirs, les loueurs de planche et les petits restaurants, une réunion se tint précipitamment le vendredi 3 août au soir entre les membres de la communauté. La suspension du péage y fut votée. Le banjar devrait se réunir dans la journée de lundi afin de procéder à un remaniement de cette mesure. Le tarif d’entrée sur le site devrait être revu à la baisse et l’explication commerciale de ce droit d’accès ne devrait plus reposer sur le droit de profiter des vagues mais sur d’autres points qui sont encore à définir. Mais si, le samedi 4 août, la barrière du péage était bien levée, le drapeau blanc, lui, n’était pas hissé par tout le monde. Les réactions des membres du banjar sont partagées. Quand l’un vous invite amicalement à la nouvelle réunion, l’autre, veste militaire sur le dos, vous demande avec un sourire forcé comment vous êtes au courant de cette information. Certains sont visiblement agacés de devoir faire marche arrière et le molosse tatoué qui surgit derrière moi en me tapotant l’épaule, était aussi, selon toute vraisemblance, de cet avis. Nous en saurons plus lundi ou mardi. Mathieu Sechet

Décès de Daniel Cirlande

Nous avons la douleur de vous apprendre le décès de Daniel Cirlande survenu le vendredi 13 juillet dernier dans sa 61ème année. Il laisse derrière lui son fils de 11 ans Laislee, sa femme Suly, ses deux grandes filles et beaucoup d’amis, pas seulement dans la communauté belge. Daniel collaborait de temps en temps à la Gazette et avait signé en juin dernier un article sur son voyage en Papua à la rencontre des tribus Dani dans la vallée de Baliem. Nous caressions le projet avec lui de publier d’ici quelques mois quelques photos extraites de sa magnifique collection d’archives sur Bali, c’était un amoureux de l’île des dieux qui cherchait constamment à mettre en valeur la beauté de cette île et de ses habitants, et son patrimoine. Rappelons qu’il avait commencé sa carrière dans la gendarmerie en 1972 avant de passer à la 23ème brigade de police judiciaire. Il a brillé dans quelques enquêtes liées au grand banditisme et avait hérité du surnom Dandy. Daniel s’est installé définitivement à Bali il y a une quinzaine d’années.
Un commentaire sur notre article media de juin intitulé « La France, le socialisme et les Indonésiens ». Précisons quand même que ce n’est pas tant Suharto que les USA via la CIA qui a permis ce coup d’état en Indonésie afin d’y installer le dictateur Suharto. Car le président d’alors, Sukarno, dérangeait fortement, notamment à la suite de la célèbre conférence de Bandung (Afrique-Asie unis, les non-alignés...). En pleine guerre froide avec cette chasse au communisme, les USA en voyaient partout. Sukarno (nationaliste de gauche, socialiste ?) n’était pas communiste, mais plus facile pour le destituer aisément de le faire croire. Oui le capitalisme actuel est une autre forme de dictature. Comme il est si justement dit : « le capitalisme ne peut pas avancer sans être soutenu par une force de travail compétente et des pays qui le servent » et lorsque l’on voit que les manifestations se font nombreuses en Indonésie, on peut espérer que le peuple fasse entendre à nouveau sa voix à l’avenir. 1998 et la révolution n’est pas si loin que cela... Les jeunes en ont ras-le-bol de voir que la corruption est toujours là. Il se pourrait qu’un ou plusieurs partis s’opposent au tout capitalisme et à cette logique du profit avant tout, avant l’amélioration des conditions de vie du peuple. David
Un animateur-radio de l’autre bout du monde invite les gens du Midi installés à Bali à apporter leur témoignage sur leur nouvelle vie… Je suis Eric, animateur-radio sur France Bleu Provence. Pour mon émission « Les Provençaux du bout du monde », je recherche des expatriés originaires ou ayant vécu quelques années dans les départements des Bouches du Rhône, Var et Alpes de Haute Provence pour faire une interview téléphonique afin de nous faire découvrir cette nouvelle vie, à l’étranger ou dans les Dom Tom. Voyager dans le monde entier, c’est mon souhait, alors contacte-moi à eric.thomas@radiofrance.com. Les chroniques s’écoutent sur francebleuprovence.fr et sur le Facebook « Les Provençaux du bout du monde », les photos de rêve ! A bientôt ! Merci de votre collaboration et si j’ai un contact je ne manquerai pas de parler dans une des chroniques du journal la gazette de Bali... A bientôt. Eric Thomas
Un commentaire sur notre article media de juin intitulé « La France, le socialisme et les Indonésiens ». Précisons quand même que ce n’est pas tant Suharto que les USA via la CIA qui a permis ce coup d’état en Indonésie afin d’y installer le dictateur Suharto. Car le président d’alors, Sukarno, dérangeait fortement, notamment à la suite de la célèbre conférence de Bandung (Afrique-Asie unis, les non-alignés...). En pleine guerre froide avec cette chasse au communisme, les USA en voyaient partout. Sukarno (nationaliste de gauche, socialiste ?) n’était pas communiste, mais plus facile pour le destituer aisément de le faire croire. Oui le capitalisme actuel est une autre forme de dictature. Comme il est si justement dit : « le capitalisme ne peut pas avancer sans être soutenu par une force de travail compétente et des pays qui le servent » et lorsque l’on voit que les manifestations se font nombreuses en Indonésie, on peut espérer que le peuple fasse entendre à nouveau sa voix à l’avenir. 1998 et la révolution n’est pas si loin que cela... Les jeunes en ont ras-le-bol de voir que la corruption est toujours là. Il se pourrait qu’un ou plusieurs partis s’opposent au tout capitalisme et à cette logique du profit avant tout, avant l’amélioration des conditions de vie du peuple. David
A la suite de « l’affaire belle Nyoman », un commentaire d’un autre intervenant qui s’est reconnu. Nous relayons sa déclaration qui n’est en aucun cas un article sous la responsabilité éditoriale de La Gazette de Bali mais, comme les précédents, un courrier privé qui n’engage que la responsabilité de son auteur. Juste quelques mots, pour répondre à la question : « Demandez-lui pourquoi il est parti ? » Je ne suis pas parti, j’ai été mis à la porte de chez moi avec des menaces sévères, et à faire de manipulations. Je me suis retrouvé privé de mon fils, sans rien. Nyoman a été aidée dans ses manipulations par un homme qu’elle a fait passer pour son « frère » auprès de moi-même. Selon sa famille, cet homme ne fait pas partie de la famille. Pour éviter d’avoir plus de problèmes, j’ai dû me plier à certains impératifs. La violence à laquelle j’ai été exposé durant cette période et au moment où j’ai été mis à la porte a été vue. J’ai plusieurs témoins. Aujourd’hui, j’attends Nyoman au tribunal pour conclure cette histoire, récupérer mes droits et ma vie, mais elle se fait absente. Régis Poslednik
Réponse de notre billettiste Miss O au courrier de Miss L du mois dernier sur les tarifs exorbitants des boutiques de vêtements à Bali… Chère Miss L, merci de ton intérêt pour mon texte. Mais non je n’ai pas été trop gentille ! Mes commentaires sont identiques aux tiens : vêtements trop chers et souvent mal coupés, vendeuses assassines... et designers locaux qui s’identifient aux couturiers Parisiens et New-Yorkais sans en approcher ni la célébrité ni le talent ! Seule notre façon de résoudre ce problème diffère : Tu t’habilles en France et moi je me contente des ciseaux magiques de mon tailleur préféré. Cet échange incitera peut-être nos amis créateurs à revoir leur politique de vente. Avec toute mon amitié, Miss O
Une précision d’un lecteur au sujet de l’article « La tolérance indonésienne en échec » du mois dernier... Une petite précision : Les membres du FPI qui ont été chassés du Kalimantan-Centre n’étaient qu’une poignée, seuls contre plusieurs milliers de manifestants armés. Quand un conflit a opposé cette organisation aux Dayaks du Kalimantan-Ouest, à Pontianak, quelques semaines plus tard, cela a été une toute autre histoire. Le FPI étant implanté dans cette ville depuis une dizaine d’années et leur leader étant un membre de la noblesse locale, le groupe n’eut aucun mal à se faire aider par de nombreux membres de l’ethnie malaise (melayu). D’un côté, quelques manifestants Dayaks s’en prirent à une école primaire musulmane et à des étudiants de l’université Muhammadiyah : insultes, jets de projectiles... De l’autre, les militants du FPI passèrent autour de leurs têtes le traditionnel bandeau jaune généralement associé à l’ethnie malaise... Du coup, le conflit avait toutes les chances de dégénérer en affrontements interethniques voire interreligieux ! Heureusement, les autorités empêchèrent les deux groupes de se rencontrer et les informations relatives à ces violences furent soigneusement édulcorées... Mais les Dayaks ont, ce jour et cette nuit-là, perdu la guerre de position... Et la rancœur est bien là ! Fred

bombe sous-marine à Menjangan

Un plongeur nous fait part de sa surprise et de son effroi après avoir expérimenté les ondes de choc des pêches à la dynamite à Menjangan. Notons que ces pratiques de pêche interdites, qui plus est non loin d’un site de plongée protégée, sont connues des autorités et de la presse. Un article du Bali Daily du 23 mai dernier en faisait état. Mais contrairement à ce que suggère ce lecteur, sur la foi de son guide probablement balinais, ces pêches à l’explosif n’ont pas lieu sur la lointaine île javanaise de Pulau Tabuan, mais dans les golfes voisins de Brumbun et Kelor, situés sur la partie nord du Parc national de Bali Ouest et donc très près de l’île de Menjangan. Bonjour chère gazette, aujourd’hui, le 23 mai, je suis allé plonger sur les superbes récifs de la réserve naturelle de Menjangan, à l’ouest de Bali. Tout se passait bien, suivant mon guide, nous admirions les plus beaux coraux de l’île. Soudainement, une gigantesque explosion se fit entendre, pendant que nous étions à -20 mètres. Je peux vous dire qu’ayant plus de 200 plongées, je suis un plongeur expérimenté, mais cela m’a foutu un frousse terrible ! Rapidement, je repris mes esprits et mon guide, qui pensait que ma bouteille à air avait explosé sur mon dos, arrivait aussi à reprendre ses esprits. On pêche à la dynamite !!! Un quart d’heure plus tard, deux autres déflagrations immenses se sont produites !! Je peux vous dire que ce bruit immense, qui n’a heureusement pas endommagé le récif pourrait très bien faire paniquer mortellement un plongeur inexpérimenté. Celui-ci pourrait monter en vitesse avec toutes les graves conséquences qui peuvent en suivre (toutes sortes de barotrauma qui peuvent mener à des ruptures de poumons et la mort !) Apparemment, selon mon guide, la pêche à la dynamite se produit à quelques kilomètres de Menjangan, sur le territoire javanais (Pulau Tabuan). Le bruit porte loin sous l’eau et on a l’impression que l’explosion se produit très près de soi ! Imaginez comment les dauphins de Lovina (dont le tourisme dépend) réagiraient aux explosions ! Menjangan est territoire protégé, mais dans de telles circonstances, cela n’a pas de sens ! Ces actes de destruction, même sur le territoire de Java, sont inadmissibles et dangereux !! J’espère que vous pourrez publier cette lettre. Merci Philippe
A la suite du courrier de Christophe Girardot du mois dernier faisant état d’un préjudice dont il s’estime avoir été victime dans la transaction d’un terrain, la personne qu’il incriminait s’est reconnue - bien que nous n’ayons publié ni son identité complète ni le nom de sa société – et nous a envoyé ce courrier en forme de droit de réponse aux attaques de M. Girardot qu’elle juge erronées et calomnieuses… M Girardot. Je suis tentee d’entamer mon droit de reponse par votre triste conclusion « Allez ouste du balai ! ». Comment un etranger comme vous, peut oser parler de la sorte a une  Balinaise, ici chez elle! Heureusement tous mes clients Francais n’affichent pas cette arrogance. Confronte maintenant par des poursuites judiciaires pour diffamations et prejudices moraux a l’egard de ma famille et moi meme, vous pretendez a present ne pas etre au courant de la parution de votre lettre!C » en est trop! C’est la meme attitude que celle que vous me reprochez. De plus vous insinuez donc que le directeur/redacteur/journaliste de la Gazette (puisque c’est votre plume) a commis un abus de pouvoir. On ne peut, certes, que lui reprocher sa credulite et naivete d’avoir autorise la publication de votre accusation sans aucune preuves. Vous utilisez votre cecite pour apitoyer et attirer la pitie de vos creanciers (ils sont nombreux), journalistes et hommes de loi (votre avocat et moi meme). N’etes vous pas venu me consulter pour regler nombre de vos problemes, hormis la vente de votre maison par un agent immobilier Me S...a qui vous n’avez verse a ce jour que 50 millions de roupies sur les 175 negocies. Je poursuis. Comment pouvez vous m’ attribuer toutes ces diffamations et calomnies quand dans l’ennui je vous ai prete de l’argent pour subsister, ici, a Bali (nouveau contrat de maison , frais journaliers et j’en passe). Vous mentez et pretendez n’avoir jamais vu un sous de la vente de votre maison. Dans ma consternation,laissez moi vous rafraichir la memoire. Une partie de l’argent a ete confisquee (avec votre voiture) par le departement des impots impayes depuis 3 ans et la cooperative du village ou vous habitiez (Je ne cite pas de nom). Je vous ai transfere en 3 fois la presque totalite des fonds sur le compte en banque que je vous aide a ouvrir car votre statut ne vous permettait pas d’avoir un compte.Et le comble c’est de vous avoir aussi assiste pour transferer des centaines de millions sur le compte de votre pere et creancier. Enfin, la derniere facture de 63 millions ,redigee par votre avocat avec bien du retard,vous a ete reglee, a la roupie pres, le 22 mai 2012. J’ai bien sur amene toutes les preuves ecrites,mais peut etre par dignite,la redaction de la gazette ne s’est pas sentie suffisamment assermentee pour les consulter. Amnesie totale donc de votre part,mechancete ou nonchalance? Le faux temoignage de votre courier me heurte enormement.Pardon ! j’oublai,vous ne l’avez jamais ecrit ! Quant a mon usurpation de titre SH(serjana hukum) aux dires de M Girardot,M le redacteur de la gazette, d’ou tenez vous vos sources? Mon diplome,delivre par l’universite Mahasaraswati de Denpasar est date du 2 octobre 2009.Vous dites ne pas etre responsable de la redaction du courrier des lecteurs.Certes,mais vous avez autorise la publication de mon vrai prenom ! Si par souci de professionalisme,vous aviez edite «la belle ketut» ce droit de reponse n’aurait pas lieu d’etre. Enfin,mon mari «vire avec pertes et fracas»je cite. Decidemment ,M Girardot ,on ne lave pas son linge sale en famille chez vous. Afin de proteger mes enfants ,je ne souhaite faire qu’un commentaire.»Demandez lui pouquoi il a choisi ,lui meme de partir» Outree et tres tristement affectee par les delires d’un amnesique associes a la legerete d’une redaction,je vous demande a tous deux des excuses publiques et la publication integrale de mon texte. Oui la tolerance Indonesienne et Balinaise existent bien. N’en abusez pas !!! Que se serait il passe dans votre pays d’origine? La belle Nyoman(ou plutot sa plume car elle aussi elle y a droit).
La mise au point du journal sur cette affaire… Nous souhaitons préciser avant toute chose que tout ce qui est publié dans cette page Forum n’émane que des lecteurs, ce sont donc des lettres et en rien des articles signés par des journalistes, attention à la confusion ! Ces lettres n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs ; celle de la rédaction se borne à éviter à toutes les parties la diffamation dont elle pourrait être tenue pour co-responsable. Concernant la personne qui n’a pas signé le courrier ci-dessus, la rédaction a reçu quatre courriers de soutien pour cette personne (à la suite d’un email qu’elle leur a envoyé pour demander de témoigner en sa faveur) et aussi un autre, spontané cette fois, qui allait dans le sens des accusations de Christophe Girardot pour une affaire remontant à 2006. Cette personne profitait aussi de l’occasion pour attirer l’attention sur un autre couple mixte avec qui elle a eu des démêlés pendant la construction de sa maison ces derniers mois. Nous n’avons pas souhaité publier ces courriers afin d’apaiser la situation. Cette page Forum est un espace d’expression, parfois de récrimination, ouvert à tous, et aussi aux sans-voix et à ceux qui s’estiment lésés, elle cristallise parfois du ressentiment contre la Gazette qui n’a pourtant d’autre but que d’informer mais en rien de rendre des jugements à la manière de l’accusateur révolutionnaire Fouquier-Tinville, tout au plus jouer l’arbitre des élégances. Alors, restons dignes et courtois ! Socrate Georgiades

Les Indonésiens seraient-ils parfois un peu longs à la détente ?

Un texte de l’écrivaine Papaya… Les Indonésiens seraient-ils parfois un peu longs à la détente ? Certains se posent parfois la question mais moi, ma conclusion est qu’on ne peut pas trop généraliser. En tout cas, dans mon entourage, dans un style lenteur millénaire, une personne qui me sidère toujours c’est mon vétérinaire balinais, Dokter Komang. Chaque fois qu’il arrive chez moi, il commence par s’arrêter net au milieu du jardin, le nez en l’air. Il a l’air d’aimer ma passiflore. Puis il se plante dans l’embrasure de la porte, toujours le nez en l’air. Il ne semble pas encore avoir percuté que mes chats n’attendent que l’occasion de filer à l’anglaise et que c’est au ras du sol que ça se passe. A moins que les miens soient différents, d’origine anglaise, justement ? Il est vrai que l’un d’eux est blanc aux yeux bleus et que je l’ai nommé « Inggris », l’Anglais. Bref, je suis obligée de bousculer un peu mon Dokter Komang avec un « Tutup pintu!! » ( La porte !!) s’il ne veut pas être venu pour rien. Ensuite, il prend un temps infini pour sortir son petit matériel de sa sacoche et repose sans cesse les mêmes questions dont il n’écoute pas les réponses. Ca ne l’empêche pas d’être un véto correct, faut juste pas s’énerver. Connaissant le personnage, je ne sors mon fauve de la cage qu’à la dernière minute, mais voici que Dokter Komang choisit ce moment là pour s’enquérir de mes vacances, la seringue en l’air, tandis que mon chat se débat ou même me griffe s’il a reconnu le vétérinaire. Bien aimable à vous, Docteur, mais je propose qu’on parle de ça plus tard. Bien entendu, le jour de la vaccination, quand j’ai 5 chats à faire vacciner, quand j’arrive à les attraper tous, c’est folklorique : ça jaillit, ça miaule, ça se débat. Du coup, je dois me faire aider par quelqu’un d’autre tandis que mon véto plane, peut être en attente de sa prochaine réincarnation. Mais Bali ce n’est pas que ça, bien sûr ! Qui n’a pas manqué un jour ou l’autre de trépasser parce qu’un bolide balinais à moto lui faisait une somptueuse queue de poisson ? Moi qui circule à vélo à vitesse nenek je dois pourtant souvent freiner brutalement pour ne pas tanker le jeune écervelé qui se rabat à deux doigts de moi. Autre étonnement, les employés de parking : j’ai pas plutôt posé ma bicyclette, qu’ils se précipitent invariablement pour me la déplacer ne serait ce que de quelques centimètres car l’endroit ne leur convient jamais - histoire de justifier leur salaire ? - faisant preuve d’un perfectionnisme inattendu dans ce pays. Et attention, si je descends de vélo quelques secondes pour faire un peu de lèche vitrine, il y a toujours un stressé pour jaillir de sa boutique et me dire que si c’est pas chez eux que je viens faut pas que la roue arrière de mon vélo déborde sur leur territoire. Bon, enfin ce genre là, on a l’habitude en France, mais ici, ça surprend. Et, pour finir, cet après-midi, je suis tombée sur un coiffeur qui venait de Jakarta. On aurait dit qu’il faisait un concours de vitesse et il est bien possible qu’il l’aurait gagné contre un coiffeur français. Il m’aurait arraché le cuir chevelu pour aller plus vite et j’ai cru que l’ouragan Irène était arrivé quand il a braqué son sèche-cheveux à fond sur moi. J’ai frisé l’otite, là ! En fait, c’était la deuxième fois que je tombais sur un coiffeur de Jakarta, de ce point de vue là tous deux avaient le même profil ! Peut-être essaient-ils de garder le coup de main et le rythme au cas où ils retourneraient à Jakarta, trouvant le rythme balinais trop soporifique par exemple ? Dans les deux cas, je leur ai dit « Santai! » (coool, relaaax) et fais remarquer en riant qu’ils pouvaient quand même prendre le temps de respirer vu que derrière moi il n’y avait pas de clients qui attendaient ! Eh oui, question lenteur, on ne peut pas généraliser avec tous les Indonésiens ! Nancy Causse Yogya, dite Papaya
Un lecteur se plaint des maux désormais récurrents à Bali que sont la pollution, les embouteillages, la corruption et le manque d’infrastructures ou d’entretien de celles existantes, une rengaine que l’on entend de plus en plus souvent dans la presse étrangère de Bali et sur les forums du Net. Il va même écrire au gouverneur… Comme beaucoup d’étrangers ici, j’ai succombé aux charmes de Bali lors de ma première visite ! Encouragé par mes mentors, Susi Jonhston et mon ami, hélas disparu, Bruno Piazza, je me suis installé dans une petite maison javanaise en teck dans cette partie de Bali, près de Tanah Lot encore plus ou moins préservée… Je vis à Pacung, un petit village de 50 habitants. Comme ce fut le cas, avant au Maroc, je ne suis qu’«invité » ici ! Je respecte mes amis locaux et je suis également respecté. Votre journal est une grande source d’informations et vos articles me sont d’une grande aide dans la découverte et la connaissance de l’Indonésie. Comme beaucoup, je me pose toujours la question de savoir où passe l’argent des visas des plus de deux millions de touristes qui se rendent chaque année à Bali... A 25 $ le visa, on fait très vite le compte ! J’ai, bien entendu, fait « connaissance » avec les « problèmes » de Bali : trafic, plages et mer sales, pollution, corruption... Mais est-ce vraiment mieux chez nous ? En revanche, le sujet de ma lettre ne sera certainement que la X millième du genre, l’état de certaines routes que je qualifierai de touristiques.... La route pour Tanah Lot a été refaite il y a peu et ce pour faire bonne figure auprès des invités du grand sommet politique de 2012. Refaite... sauf sur un mètre ! Chaque jour des dizaines de bus, de voitures se heurtent à ce trou au niveau de Nyanyi. Une plaque de métal a été posée à cet endroit ce qui rend l’endroit encore plus dangereux, celle-ci pliant sous le passages de tous ces véhicules... Quand vous continuez vers Belalang, route entre autre pour le superbe Alila Soori, c’est Verdun ! Je ne comprends pas que ceux qui gouvernent Bali continuent à vouloir donner une image aussi déplorable de leur île ! J’ai décidé d’écrire au gouverneur, je suis curieux de savoir si j’aurais une réponse. Dans l’attente du plaisir de vous lire, je vous adresse mes salutations. Eric van Bruggen
Dans la série « arnaques immobilières », un grand classique ici, Christophe nous expose comment il a été victime d’un couple mixte peu scrupuleux dans une transaction pour un terrain… Bonjour, je vis depuis 15 ans à Bali, je connais bien les us et coutumes de l’île et de l’Indonésie et je n’ai pas l’habitude d’étaler mes affaires publiquement dans la presse. Mais c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour essayer de faire pression au sujet d’une malversation dont je suis victime. En ces terres du Far East, les cow-boys et cow-girls sont légion et vraiment sans foi ni loi. Pour vendre un terrain familial, j’ai fait appel à un couple franco-balinais qui a pignon sur rue et se dit consultant juridique en anglais et en français, ce qui inspire plutôt confiance. En fait, le terrain a été vendu en 2011 et je n’ai toujours pas perçu le solde de la vente, une fois tous les frais et les  taxes payés. J’ai fait appel à un avocat mais l’affaire avance vraiment trop doucement. Depuis que je me suis activé ces dernières semaines, et ce n’est pas facile pour moi qui suis non-voyant, j’ai appris que la belle Nyoman, appelons-la ainsi, ça pourrait être un pseudo mais c’est son vrai prénom, a viré avec pertes et fracas et sans une roupie son mari, qui dit ignorer tout des affaires malveillantes de sa femme. J’ai appris aussi que je n’étais pas le premier pigeon, j’ai rencontré d’autres victimes. Voilà, ouvrez vos oreilles, ne vous fiez pas à des titres ronflants, surtout quand ils sont usurpés, ni à vos compatriotes très persuasifs quand ils s’agit de vous attirer dans les mailles de leurs filets mais qui pleurnicheront ensuite en vous disant qu’ils n’étaient pas au courant. Allez, ouste, du balai ! Christophe Girardot
Une certaine Miss L rebondit sur le dernier billet de Miss O qui dénonçait la surenchère des prix des vêtements dans les boutiques de Seminyak… Une fois n’est pas coutume, elle a trouvé notre contributrice de la page Expression trop « tiède », elle qui, pourtant, provoque toujours de vives réactions de la part des lecteurs… Quand j’ai commencé à lire la rubrique de Miss O ce mois-ci, je me suis réjouie. Enfin un auteur de la Gazette se penchait sur le scandaleux phénomène qui me hérisse à chaque fois que je franchis le pas d’une boutique de Seminyak. Bah, je sais bien que ces messieurs ne parlent pas chiffon, ce n’est pas assez sérieux. Détrompez-vous messieurs les journalistes, le problème est sérieux et Miss O est là pour le dénoncer. Malheureusement, chère O, je t’ai trouvée trop gentille pour le coup, trop tiède. Peut-être pour ne pas froisser les patronnes de boutiques que tu connais. Pour ma part, la première fois que j’ai été confrontée à un prix ahurissant (1 million 3 pour un haut il y a 3 ou 4 ans), j’ai demandé à la vendeuse si sa patronne était tombée sur la tête. La jolie demoiselle s’est rengorgée et a pris un air de poule courroucée « Boss saya tidak gila ». Ah bon, elle vend un haut à un prix correspondant plus ou moins à ton salaire mensuel et tu trouves ça normal toi ?!!! Heureusement que tu es jolie ! Quelle n’a été ma surprise lorsque j’ai vu que l’enseigne de ce magasin s’est multipliée à l’infini et que toutes mes copines s’extasiaient sur les modèles qu’elle proposait. Bon, elle avait raison la bougre, ça marche. Tant mieux pour elle. Mais moi, je refuse de m’acheter un haut à ce prix alors que je peux acheter la même ou presque à 30 € en France. Cette marque fait de la soie, il faut dire. Ah, la sacro-sainte soie qui à Bali justifie tous les prix, elle est de si mauvaise qualité que toutes les copines ont bien vite déchanté. Le temps d’un ou deux lavages à la main et leur extase s’était recroquevillée, boulochée ou déchirée. Ce que nous ne savions pas alors, c’est que toutes les autres boutiques allaient emboîter ce pas de géant. Résultat, on essaie des robes mal coupées, des tops mal cousus, des pantalons qui baillent à des prix consternants. Une amie qui fait produire ses collections ici me parlait des coûts et lorsque je lui demandais comment alors justifier de tels prix exorbitants dans les boutiques de Bali, elle m’a répondu d’un air goguenard « Ah, mais ça c’est de la Haute Couture !!! » Non, mais franchement, comment réagir lorsqu’on demande le prix d’un pantalon élastiqué (pas de zip, pas de bouton) en rayonne (vous savez cette matière cheap pour faire des sarongs pour touristes) et que la vendeuse vous dit d’un air pénétré « Satu juta tujuh ratus ribu » ?!! Votre réaction, je ne la connais pas. Moi, je ne shoppe plus qu’en France et je m’en porte très bien. Personne ne porte les mêmes vêtements que moi.  Miss L

au sujet des résultats de la présidentielle à Bali

Un lecteur s’étonne du score du Front national à Bali lors de la dernière présidentielle… Marine Le Pen : 21 voix... à Bali ! Rassurez-moi, ils sont venus en stage de désensibilisation rapport à leur allergie aux peaux bronzées ? Y a t-il des progrès ? Jean-Mouloud

Résulats du second tour de la présidentielle 2012 en Indonésie

Voici les résultats du second tour de la présidentielle française à Bali et Jakarta. Signalons dans une petite analyse rapide au sujet des résultats du 1er tour publiés dans l’édition précédente qu’il y a eu deux fois plus de votants en pourcentage pour Mélenchon et Le Pen à Bali qu’à Jakarta. En revanche, on vote deux fois plus Bayrou et quatre fois plus Eva Joly à Jakarta qu’à Bali. On est aussi 10% plus à droite à Bali qu’à Jakarta. Les chiffres de votants étant particulièrement faibles, nous nous arrêterons là dans l’analyse, difficile de faire des stats pertinentes à partir des quelques 219 votes exprimés à Bali par exemple… Résultats second tour. TOTAL INDONESIE (Jakarta + Bali) Nombre d’inscrits : 1828 Nombre de votants : 817 Nombre de suffrages exprimés : 799 Bulletins Blancs ou nuls : 18 NICOLAS SARKOZY 488 61% FRANCOIS HOLLANDE 311 39% JAKARTA Nombre d’inscrits : 1201 Nombre de votants : 567 (47% votants, 53% abstentionnistes) Nombre de suffrages exprimés : 556 Bulletins Blancs ou nuls : 11 NICOLAS SARKOZY 328 59% FRANCOIS HOLLANDE 228 41% BALI Nombre d’inscrits : 627 Nombre de votants : 250 (39% votants, 61% abstentionnistes) Nombre de suffrages exprimés : 243 Bulletins Blancs ou nuls : 7 NICOLAS SARKOZY 160 65,8% FRANCOIS HOLLANDE 83 34,2%

Délit de sale gueule à l'hôpital ?

Un courrier de plus sur la déplorable condition des services de santé indonésiens. Nous avons volontairement supprimer les noms de l’hôpital et du médecin incriminés afin d’éviter des ennuis à l’auteur de la lettre et au journal. Souvenez-vous en effet de l’affaire Prita (cf. La Gazette de Bali n°50 – juillet 2009), cette mère de famille condamnée et emprisonnée pour avoir dénoncé dans un email privé les soins qu’elle avait reçus dans un hôpital de la banlieue de Jakarta. Là, il n’est pas question des soins mais du service, avec cette fameuse double tarification à connotation raciste qui a court même pour des enfants binationaux. Entre déficience du système sanitaire en général et non respect des droits élémentaires du consommateur, n’y aurait-il donc aucune place pour les malades en Indonésie ? Je voudrais vous faire partager ma dernière expérience avec l’hôpital Xxxxx Xxxxxx de Denpasar. Samedi dernier, lors du règlement des frais du médecin (docteur Xx Xxxx Xxxxx Xxxxxxxx, pédiatre), la secrétaire m’annonce une augmentation des honoraires dudit médecin. Bon, me dis-je, encore une énième anticipation de la future augmentation du prix de l’essence… En réalité, de 55 000 rp, on passe à 275.000 rp ! Par 5, donc là, forcement, je demande les explications de ces nouveaux tarifs. Pour info, mes enfants sont suivis par ce même médecin depuis 3 mois maintenant avec un r-d-v bimensuel. La réponse est qu’il en va désormais ainsi pour tout patient étranger. Je lui fais calmement remarquer que ce nouveau procédé (certes injuste, malhonnête, voire raciste) n’est pas applicable dans cette circonstance puisque les patients sont indonésiens (bénéficiant de la double nationalité). Malgré cela, il m’a fallu près de 2h de discussions, plus ou moins vives (mais toujours avec le sourire, on est à Bali quand même !) avec différents employés de l’hôpital (à chaque fois, j’avais droit à quelqu’un de plus important dans l’organigramme de l’hôpital). Bien sûr, on n’a pas pu me montrer un écrit de cette nouvelle directive. Bien sûr, on m’a certifié qu’elle est appliquée dans tous les hôpitaux de Bali. Bien sûr, j’ai bien fait d’insister car, dans sa grande bonté, la doctoresse a bien voulu, pour cette fois-ci, que ses honoraires soient les mêmes qu’il y a 15 jours… Prenez note qu’elle exerce aussi à l’hôpital public. Pour finir cette expérience, j’ai eu droit à 2 réflexions que je vous laisse méditer : « De toute façon, avec un nom comme ca, on voit bien qu’ils ne sont pas indonésiens et ils paieront plus chers. » et « La prochaine fois, il faudra payer les nouveaux tarifs, soit vous les acceptez, soit vous ne les acceptez pas et vous allez consulter ailleurs. » Personnellement, je suis à Bali depuis 13 ans, parle couramment indonésien et vis sur Denpasar. Pour complément d’info, ma femme (indonésienne), qui suit un traitement depuis 4 mois avec un médecin spécialisé à Bali Méd, a toujours payé le même tarif pour les honoraires de ce docteur et cela même si je l’accompagnais ! Donc, même s’il semble peu probable qu’il y ait une directive générale dans tous les hôpitaux de Bali, à tous les couples mixtes, si jamais vous devez consulter un médecin pour vos enfants dans un hôpital de Bali, n’oubliez pas de prendre leurs passeports indonésiens et aussi un grand bol de zénitude avant de passer à la caisse ! Ben
L’écrivaine Papaya revient sur le sondage d’Ipsos qui donne les Indonésiens comme « le peuple le plus heureux du monde », un sujet doublement abordé le mois dernier, dans la rubrique média et dans le billet « Jl Benesari, Kuta, 80361 » de Romain Forsans… Les Indonésiens, le peuple le + heureux de la planète d’après l’IPSOS !? Certes, les Indonésiens sont moins exigeants et blasés que nous, moins contaminés par la société de consommation, plus en contact avec la nature et le cycle de la vie. Et la croyance en une vie meilleure dans l’au-delà leur remonte sûrement le moral ! Mais déjà qu’ils ouvrent difficilement leur cœur aux gens extérieurs, articulant ce qu’ils croient qu’on attend d’eux, seront-ils vraiment sincères dans le cadre d’un sondage ? Une attitude prudente et une réponse positive s’imposent, c’est culturel ainsi que le produit de siècles de colonialisme puis de dictature ! Certains, comme les chauffeurs de taxi, s’épanchent parfois, mais plutôt dans un esprit « N’oubliez pas le pourboire ! » . Les Indonésiens disent souvent « Je souris, mais à l’intérieur je pleure ». Exprimer leur désarroi ne serait pas poli et ce serait s’exposer à ce que certains profitent de leur vulnérabilité. J’ai demandé à un Javanais dont je suis proche son opinion sur ce sondage. Il m’a répondu . « Indonesians are not very happy… corruption, for example… but they make happy because if they don’t, they lose. » Donc, ce n’est pas qu’ils fassent vraiment semblant « pura-pura », mais que s’ils ne positivaient pas, ils seraient perdants sur toute la ligne ! Et puis exprimer du négatif serait risquer d’en attirer encore davantage ! Nancy Causse Yogya, dite Papaya
Un courrier de Franck Lingo, alias Rainer, notre ancien billettiste de la rubrique « Rien n’échappe à Rainer » qui a fait les beaux jours des premiers numéros de la Gazette. Rainer est un des « historiques » du journal, comme on dit en jargon politico-journalistique et c’est un vrai plaisir d’avoir à nouveau un texte signé de lui dans cette édition… Les plus fidèles des lecteurs de La Gazette de Bali auront remarqué que leur journal préféré entre ce mois-ci dans sa 8e année d’existence. J’adresse donc mes meilleurs vœux à la Gazette pour son 7e anniversaire ! Mois par mois, j’y trouve des articles bien rédigés, plein d’intérêt et aux aspirations louables. Le graphisme et l’impression sont tout aussi soignés et donnent à l’ensemble un niveau tel que l’on ne peut que féliciter la rédaction. Un petit bémol quand même : on n’y trouve aucune rubrique ludique et, à mon goût, trop peu de sujets humoristiques. Si les colonnes de Romain et de Didier sont souvent drôles et certains courriers de lecteurs me font rire pour des raisons diverses, le reste du rédactionnel est d’une austérité à faire pleurer le plus gai des lurons ! Comme preuve : les propos qui m’ont le plus amusé dans la Gazette du mois de mars, émanent d’un auteur mort il y a plus de 300 ans ! Si vous n’êtes pas un passionné d’Histoire et n’avez pas lu la rubrique de Bernard Dorléans en page 6, reprenez vite l’exemplaire du mois dernier ou allez chercher cet article sur Internet ! Le Français Jean-Baptiste Tavernier, grand voyageur et pionnier du commerce avec l’Inde, nous y livre quelques jolies moqueries sur la vie des « Hollandois » installés à Batavia au XVIIe siècle. Homme d’esprit et excellent observateur, il décrit d’une plume d’oie, acerbe et persifleur comme j’en raffole, le comportement ignoble des colonisateurs de la Compagnie des Indes. Tout en me régalant de cet humour aux accents si modernes, je me demandais ce qui avait changé le plus en trois siècles : les styles d’écriture ou le comportement des étrangers en Indonésie ? Encore un grand bravo à la Gazette ! Mais, s’il-te-plait Socrate, n’oublie pas de nous faire rire ! Franck Lingo PS : Pardon, j’oubliais l’humour du poisson d’avril : ce Raymond Lavabo qui achète son Figaro Madame au warung papou.
Pour le troisième mois consécutif, la suite de la saga autour du texte « Reality Check! » de Miss O ayant pour thème le vol de sac à main et qui a déclenché de vifs échanges de courriers comme on les aime. Simon, initiateur de la polémique en reprochant à Miss O « son train de vie ostentatoire » et sérieusement pris à partie le mois dernier par Jean-François, répond tout d’abord à Miss O... Miss O, pour répondre à votre question, Il serait déplacé, selon moi, d’attaquer ce que vous écrivez sans vous attaquer personnellement puisque vous racontiez une aventure personnelle à la première personne. Mon courrier était volontairement désagréable et provocateur dans l’espoir d’obtenir quelques réactions engagées des lecteurs, ce qui n’a pas manqué. Je suis surpris que vous ayez pris la peine d’y répondre avec autant de diplomatie. Cela étant, je lis vos articles depuis pas mal de temps et c’est toujours un moment agréable. Cordialement. Puis à Jean-François… La France veut mettre en place l’immigration choisie, non, Sarkozy veut mettre en place l’immigration choisie, c’est pas tout à fait la même chose. Quant à appliquer une telle mesure en Indonésie pour exclure ces braves backpackers de l’archipel, mis à part les conséquences désastreuses pour l’image du pays dans le monde, cela n’a aucun sens puisque l’immigration choisie a pour but principal d’éviter l’accueil des immigrants qui voudraient profiter du système social. Et on n’a encore jamais vu un backpacker recevoir une aide sociale du gouvernement indonésien… Alors, c’est sympa de parodier Renaud, mais pas pour dire des âneries, un peu de respect pour les voyageurs à petit budget s’il vous plait. L’Indonésie a besoin d’investissements étrangers et cætera, c’est une évidence Jean-François. Mais en économie, il n’y a pas de petit profit, et même si le backpacker ne participe que faiblement à la croissance, il y participe. Simon

rectificatif

Ma famille, mes proches et moi-même sommes scandalisés du fait que vous ayez publié un avis de décès sans vous être renseigné sur l’état civil du défunt. Je considère que vous êtes doublement responsable car vous faites partie du HHH et ne pouviez ignorer que Guichard n’était pas marié et secondement à titre de journaliste et rédacteur de la Gazette, vous devez vérifier les informations que vous publiez. Nous vous demandons donc de faire publier ce rectificatif sans en soustraire ni un mot ni une virgule à la même place que l’avis de décès précédent et au même format de l’encart de l’avis de décès a titre de préjudice moral subi par la famille. « La famille et les proches du Comte Guichard de Saint Priest d’Urgel sont extrêmement choqués et peinés de voir l’utilisation d’un surnom désobligeant à titre posthume et tiennent également à préciser qu’il était célibataire, sans enfant. Pour servir de rectificatif à l’avis de décès publié par La Gazette de Bali dans son numéro d’avril 2012. » Marie-Françoise de Saint Priest

Lettre à Bertrand Lortholary sur le devenir du consulat de Bali

Après l’arrivée en poste le mois dernier de notre nouvel ambassadeur, M. Bertrand Lortholary, et son « message aux Français d’Indonésie » envoyé par courriel, une lectrice l’interpelle sur le devenir de notre consulat à Bali. La réponse de M. Lortholary se trouve en page 29…

Monsieur l’Ambassadeur,
Expatriée à Bali depuis près de 18 ans, je vous remercie de votre message et en profite pour attirer votre attention sur des considérations qui nous occupent plus directement, ici à Bali. Nous apprenons la création d’une nouvelle ambassade à Jakarta, qui possède également un consulat, pendant qu’à Bali, nous sommes toujours dans l’incertitude concernant le devenir de notre consulat honoraire. D’ici juin, nous avons compris que si aucune décision n’est prise pour doter Bali d’un consulat à part entière, nous devrons accepter le fait que le poste de consul honoraire soit occupé par un citoyen indonésien. Il semble pourtant justifié de nous doter de ce consulat, le nombre de ressortissants français, seuls et en famille, venant s’installer à Bali étant grandissant. Si les relations franco-indonésiennes sont telles que vous nous les rapportez dans votre message, nous espérons que cette décision ne sera pas entérinée et qu’une solution adaptée à nos besoins soit choisie, comme par exemple, la nécessité d’un bureau de vote permanent. Bien cordialement.
                                                                                                                                             Véronique Roig

Puis le relance avec un deuxième courrier...

Monsieur l’Ambassadeur,
Début Mars, j’ai répondu a votre message annonçant la construction de la nouvelle ambassade de Jakarta et vous ai fait part de nos préoccupations à Bali concernant notre demande pour un Consulat General. Je suis bien certaine que les fonctions d’Ambassadeur sont une lourde charge, surtout après une ambassade vacante pendant près de 7 mois, cependant, nous apprécierions d’obtenir un début de réponse de votre part ou de la part de votre cabinet afin de savoir a quoi nous en tenir dans moins de 3 mois maintenant. Bien cordialement et dans l’attente d’une information de la part de mon Ambassade de France en Indonésie,
                                                                                                                                               Veronique Roig

Transe et cannibalisme à Bornéo

Rebondissant sur le texte de l’écrivaine Papaya publié dans ces colonnes dans l’édition précédente, Frédéric apporte son témoignage sur la magie noire…

Le texte du numéro de mars sur la magie noire m’a renvoyé à des souvenirs datant du temps où j’habitais à Pontianak, au Kalimantan, dans un des quartiers populaires de la ville, au début des années 2000. J’avais consigné ces évènements dans un court récit intitulé « l’exorcisme » dont je vous livre ici une version très légèrement remaniée.
« ... Un jour, j’assistai dans mon kost à une scène particulièrement troublante. L’un de nos nouveaux colocataires était un jeune voyou sympathique, originaire de Pontianak, malais et musulman, qui fréquentait en toute liberté une fille de son âge dont on disait qu’elle se prostituait. Ce garçon s’appelait Iwan. Un soir, vers sept heures, alors qu’une nuit qui s’annonçait brûlante enveloppait déjà la ville, il fut pris d’un malaise et sombra dans ce qui apparaissait être une violente crise de tétanie… Nous fûmes bientôt quatre à tenter de l’immobiliser et des spectateurs vaguement horrifiés s’agglutinaient déjà à la porte. Le plus choquant n’étaient pas tant les spasmes qui secouaient son corps, ni même son visage dément, contracté et ruisselant de sueur, mais le fait qu’il prenait l’assistance à partie en vociférant. Or, dans l’état dans lequel il se trouvait, les paroles qu’il prononçait d’une voix que nous ne lui connaissions pas produisaient un effet terrible : « Ah ! Ah ! Vous ne croyez pas ce que vous voyez, hein ? Je suis un ancêtre, je viens d’Ambawang [un village dayak à trois heures de Pontianak par voie fluviale] ! Je vais repartir, mais d’abord, donnez-moi du sang ! ». La plupart des Indonésiens qui assistaient à la scène étaient persuadés que c’était un fantôme qui s’exprimait ainsi depuis les entrailles du malheureux. L’amie d’Iwan, peu contrariante, avait bien l’intention de satisfaire à sa volonté: elle se saisit d’un couteau tranchant et sans se démonter entailla le bout du doigt de son fiancé. Mais le sang refusa de jaillir : forcément, l’emprise de l’âme maléfique avait déjà rendu Iwan invulnérable ! Il fallut attendre l’intervention d’un dukun javanais dont le propre frère, marchand de nouilles ambulant dans notre quartier, avait demandé l’assistance, pour que le mauvais esprit disparaisse sans demander son reste, aussi soudainement qu’il était venu… L’homme s’était assis sur Iwan, avait lu quelques prières en appuyant sur le front du possédé, qui s’était alors endormi. Les cauchemars que certains d’entre nous firent cette nuit-là furent d’un réalisme  insoutenable…
Quant à Iwan, il dormit vingt heures d’affilée et, lorsqu’il se réveilla, prétendit ne se souvenir de rien. Il n’avait jamais connu de crises similaires. Un prêtre avait assisté à la scène et affirmait que si de telles manifestations étaient courantes, il n’en avait jamais vu d’aussi spectaculaires et d’aussi « explicites » : souvent, disait-il, les victimes de possession maléfique transpiraient, riaient follement ou restaient prostrées, mais rarement le fantôme s’exprimait-il directement à travers leur bouche. Une jeune femme renchérit : « Cette fois c’était presque trop, je me demande s’il ne simulait pas… J’ai vu des dizaines d’enfants possédés les uns après les autres alors que nous campions dans la forêt derrière notre école, j’étais gosse à cette époque, et une de mes camarades de classe a même tenté de m’étrangler, on avait appelé un imam, il a été forcé de la maîtriser. Les autres, on ne pouvait plus desserrer leurs poings, ils étaient complètement tendus, ils pleuraient, riaient, hurlaient… Nous étions encore à l’école primaire, tu n’imagines pas de gentils enfants, timides, faire semblant hein ? C’était terrifiant. »
Ce scénario d’un fantôme qui réclame du sang est assez courant à Bornéo. Les Dayaks du Kalimantan-Ouest expliquent que c’est pour cette raison qu’ils eurent recours au cannibalisme en 97 et 99, dans le cadre des affrontements avec leurs ennemis mortels les Madurais : ayant invoqué les esprits de leurs ancêtres pour se voir conférer toutes sortes de pouvoirs surnaturels (invulnérabilité, lévitation, télékinésie...), les combattants auraient été contraints, en échange, de rétribuer les fantômes sous forme de sang et de chair. Ainsi, ce ne sont pas les Dayaks qui ont mangé d’autres hommes, mais les esprits qui les possédaient ! Pourtant, même si l’on admet l’influence que peuvent avoir les rites guerriers et la transe sur le comportement des Dayaks, cette explication ne résiste pas à l’étude des faits. Les Dayaks dévorèrent la chair de leurs victimes des jours et des jours après les combats et des « combattants » ordinaires participèrent à ces repas cannibales alors qu’ils n’étaient pas ou plus sous l’influence maléfique d’un quelconque esprit. N’oublions pas non plus que sur le terrain, ces croyances se traduisirent par des atrocités sans nom, des centaines de morts et des milliers de personnes traumatisées à jamais... Une page sombre et méconnue de l’histoire de l’Indonésie post-Suharto.
                                                                                                                Frédéric, Yogyakarta
Le billet de Miss O de février, intitulé « Reality Check! » sur le vol de sac à main, avait entraîné un courrier accusateur de Simon le mois suivant, lui reprochant son train de vie ostentatoire. C’est au tour de Simon de se faire remonter les bretelles, cette fois par Jean-François…

C’est Jojo le démago... vieille chanson de Renaud. Bien, maintenant, c’est Simon le démago. L’Indonésie n’a pas besoin de backpackers, de traine-savates. La France veut mettre en place l’immigration choisie, l’Indonésie devrait en faire autant. Ce pays a besoin de capitaux, d’investissement, de transfert de savoir, de compétences et de technologie.
Jean-François

Toujours sur le même sujet, le vol à l’arraché, une réaction de Valérie cette fois, qui semble abonder dans le sens de Simon…

Bonjour, l’histoire du sac arraché se répète dans le monde entier. Le problème, c’est l’énorme fossé qui sépare les plus pauvres des plus riches. Mais si, mais si, il est là, le problème ! Made gagne 500 000 roupies par mois pour travailler 6 jours sur 7 sans sécu, sans congés payés, etc. Maurice  dépense 1 000 000 de roupies pour un repas. Réfléchissons un peu.
Valérie
Un courrier assez long de Benoit qui s’en prend à Carrefour, reprochant au géant de la distribution d’être à l’origine de trois « déséquilibres » à Bali. La remise de sacs plastiques à la caisse, l’absence remarquée selon lui de la clientèle balinaise et une prétendue « islamisation » qui se traduirait par une raréfaction des produits à base de porc et l’emploi de personnel non-balinais. Nous n’avons retenu que la partie la plus pertinente et la mieux argumentée, celle concernant les sacs plastiques…

Je ne sais si ce commentaire risque de voir le jour dans la gazette étant donné que Carrefour semble en être un de ces principaux contributeurs financiers. Il semblerait que cette entité française de Bali contribue également, et de manière tout à fait embarrassante, à un triple déséquilibre de la vie balinaise traditionnelle. J’ai pu témoigner à plusieurs reprises avec un effarement certain, du nombre de sacs en plastique, dont aucun n’était biodégradable, qui m’étaient remis lors des rares fois où je m’y suis rendu. J’avais calculé à l’époque (l’été dernier) que le caddy moyen repartait avec une moyenne de six sacs plastiques une fois passé les caisses. Un merveilleux arbre vert était même imprimé sur les sacs les plus imposants vantant la verdure environnante ! J’ai pu conclure que Carrefour était de fait, probablement un des plus gros pollueurs de sacs en plastique de l’île. De plus, aux rayons articles de maison, on y voit des rangées entières d’ustensiles de maisons, assiettes, gobelets, bassines, carafes, arrosoirs, mobilier sans compter le packaging tout « made in China » à base du fameux dérivé pétrolier. Ces articles autrefois de bambous, feuillages, bois, fer, verre, pierre et autres matières naturelles ont été remplacées par du plastique souvent de mauvaise qualité, ce qui implique l’obligation de les jeter et de les remplacer fréquemment [...].
                                                                                                                                               Benoît
Voici ce que répond un responsable de Carrefour…

Cher Monsieur, sachez que nous nous sentons tout à fait concernés par la distribution de sacs plastiques lors du passage à nos caisses et que nous sommes très heureux que l’usage en ait été suspendu en France dans la grande distribution.  Depuis quasiment l’ouverture de notre magasin à Bali, nous mettons à la disposition de nos clients des sacs verts réutilisables et nous remarquons qu’un grand nombre de nos clients expats les utilisent. Nous avions tenté cette même année 2007 de supprimer les sacs plastiques dans deux de nos magasins à Jakarta et à Bandung. Devant le tollé engendré, nous les avons réinstaurés rapidement. Il semble malheureusement que les mentalités ne soient pas prêtes en Indonésie à se passer de sacs plastiques gratuits en sortie de caisse. Nous constatons avec plaisir que des associations écologistes s’efforcent de sensibiliser les habitants à la réduction du plastique mais il reste beaucoup de chemin à parcourir. Sans une volonté politique, sans une conscience de l’environnement plus affirmée, sans des installations adéquates pour traiter tous les déchets et pas seulement les plastiques, rien ne pourra avancer. « Say no to plastic », c’est une devise de citoyen et un engagement personnel. C’est notre devoir à tous de convaincre notre entourage de réduire notre usage du plastique. Mais sachez que parfois le plastique a du bon quand c’est un remède à la déforestation. Nous avons ainsi soutenu les efforts du gouvernement chinois dans sa lutte contre la déforestation en cessant de proposer à nos clients des chopsticks en bois (baguettes pour manger). Plutôt que de jeter les baguettes en bois à usage unique, les baguettes en plastique sont très longtemps réutilisables.
                                                                                                               Jean-Paul Denoix, Carrefour

motard dans la cendre

motard dans la cendre
merapi novembre 2010

face sud du merapi

face sud du merapi
paysage de désolation après le passage des lahar