Trois éducatrices d’enfants qui travaillent à Bali dans une école de Tampaksiring lancent un appel à l’aide pour que se poursuive l’action éducative lancée depuis 2001 par l’association ADEDVI, notamment à travers le pourvoi du poste de directeur de cette structure qui va être laissé vacant au milieu de l’année prochaine. Avis aux intéressés…
Avec trois diplômes d’éducatrices de jeunes enfants fraîchement obtenus en France, les désirs de partage et de découverte culturelle en tête, nous déployons nos ailes pour concilier tout cela vers une île lointaine : Bali ! Billets d’avion en poche et sacs sur le dos, nous voilà parties pour deux mois de bénévolat au sein d’une école maternelle dans un petit village situé à 15 kilomètres au nord d’Ubud et qui porte le nom de Tampaksiring. « La vie est douce à Bali » nous diriez-vous ! C’est sûr… mais cela n’a pas été notre première motivation. Ainsi, à la recherche d’un quelconque point d’ancrage qui répondrait à notre aspiration : concilier notre nouveau métier avec le voyage et la culture... Eurêka ! L’Association des enfants des villages d’Indonésie (ADEDVI) répondait à notre vœu : petite association, indépendante et familiale. Nous serions en immersion, au cœur de la vie balinaise pour offrir aux enfants notre envie de partager.
Les prémices de « Yayasan perkumpulan anak desa » (YPAD), de son appellation indonésienne, voient le jour en 1999 : toujours plus nombreux, des enfants du village viennent régulièrement au domicile de Sandie, la créatrice française d’ADEDVI, pour recevoir de l’aide dans leurs devoirs scolaires. Constatant un réel besoin, ces actions prennent de l’ampleur pour se concrétiser en 2001 par l’ouverture de l’école maternelle « TK Sandie Kresna ». Aujourd’hui l’école accueille une cinquantaine d’enfants âgés de 4 à 6 ans. Gratuite, elle leur offre la chance d’être scolarisés avant leur entrée au primaire. C’est notamment grâce aux parrainages et aux dons, que l’école peut être accessible aux familles balinaises et remplir ses missions.
L’école, actuellement sous la responsabilité de Pak Dewa Nyoman Triyasa et de sa femme Ibu Jero Made Artini, a permis l’ouverture de deux classes encadrées chacune par une enseignante. Comme nous, des bénévoles et stagiaires viennent régulièrement partager avec ces professionnels afin de réunir les connaissances pédagogiques pour accompagner les enfants. A travers l’apprentissage des bases scolaires telles que la reconnaissance des lettres et des chiffres, l’écriture ou les activités manuelles par exemple, les professionnels donnent aux enfants l’occasion de mieux appréhender l’entrée au primaire. En se rendant quotidiennement à l’école de 8 à 10h, ils créent des liens, développant ainsi leur socialisation. Les coutumes de la religion hindouiste sont aussi pratiquées favorisant d’autant plus l’intégration sociale.
La scolarisation des enfants de 3 à 6 ans n’étant pas obligatoire en Indonésie, on peut alors parler ici de véritable chance pour ces familles balinaises. A leur arrivée le matin, les enfants sont rassemblés pour chanter et prier puis sont répartis dans leur classe respective suivant leur âge : 4 à 5 ans pour la classe des petits et 5 à 6 ans pour celle des plus grands. Lorsque les enfants sont en classe, il leur est proposé trois activités de vingt minutes chacune. Ce moment écoulé, les enfants se réunissent pour déguster le « nasi campur » qu’ils ont apporté ; c’est un moment qui laisse apparaître entraide, partage de repas, jeux et rêveries ! Peu de temps avant que chacun ne rentre chez soi, Pak Dewa compte en dessinant une histoire aux enfants. A voir leurs visages, celles-ci sont captivantes !
C’est au cœur de ces matinées que nous participons à la vie de l’école en proposant tous les jours une activité ludique et adaptée à chaque classe. Après quelques semaines passées à l’association, nous décidons de mettre en place un projet favorisant la créativité tout en développant l’autonomie de l’enfant. C’est notamment grâce à des ateliers de peinture proposés chaque semaine, que les enfants laissent peu à peu libre cours à leur imagination. Au fil de ces ateliers, nous varions le matériel et les postures (au sol, assis, debout). Nous avons aussi mis en place un Kamishibaï pour permettre aux enfants de prendre goût à la lecture tout en rêvant. A la manière des théâtres de marionnettes, ce matériel est une méthode narrative japonaise utilisant un cadrant en bois pour compter les histoires.
Progressivement, il se crée un véritable partage avec l’équipe et une complémentarité pédagogique qui permet à chacun d’entre nous de faire évoluer sa vision de l’accompagnement de l’enfant. Le travail mis en place dans cette école est une réelle opportunité pour les enfants de Tampaksiring mais elle semble menacée : après 15 ans de soutien financier et pédagogique, la présidente de l’association basée en France cesse ses fonctions en juin 2016. Or sans ces soutiens, l’école risque de trouver ses portes closes à la rentrée prochaine... C’est pourquoi nous avons souhaité partager avec vous cette expérience enrichissante pour chaque personne croisant la route de cette école.
Si vous souhaitez, comme nous, apporter votre petit grain de riz à ce projet, c’est avec chaleur et simplicité que vous serez accueillis par l’équipe. Si l’envie de faire vivre cette structure éducative s’éveille en vous, sachez qu’ADEDVI recherche une personne compétente pour reprendre ses rênes et la diriger aux côtés de l’actuel directeur. Pour toutes informations supplémentaires, vous pouvez contacter Pak Dewa, le directeur de l’école TK, Sandie Kresna au 081 936 441 570 ou par email à l’adresse suivante : dewatrybali@gmail.com. Vous pouvez encore directement contacter la présidente d’ADEDVI en France, Sandie, à l’adresse suivante : adedvi@free.fr.
Blandine Lejosne, Gwendoline Rodriguez et Elise Tamic
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