Rebondissant sur l’article que nous avions publié en septembre dernier sur l’explorateur, cinéaste et écrivain Douchan Gersi, intitulé « Le plus grand Kecak capturé live par l’aventurier Douchan Gersi », et qui est très probablement le dernier papier publié avant sa disparition début décembre, un de ses amis nous a envoyé ce courrier…
On reconnaît bien là, en effet, l’éclat de Douchan. Je l’ai très bien connu, j’étais dans la désert avec lui pour le film « Tombouctou, Cité interdite », j’étais aussi assistant de Samivel qu’il m’avait fait rencontrer, j’étais avec Douchan à Hawaï... et puis la vie nous a lentement séparés, nous qui étions si proches. Plusieurs fois, nous nous sommes frôlés, j’étais en Haïti lorsqu’il réalisait son documentaire « Faces in the Smoke ». Il se trouve que je m’intéressais aussi au Vaudou à ce moment car j’écrivais ma thèse de doctorat en littérature comparée sur l’émergence du rêve dans la littérature romanesque haïtienne. Et nous ne nous sommes pas rencontrés là-bas. Je ne savais pas ce qu’il faisait. Et lui ne savait pas que j’étais si près de lui... la même chose s’est produite en Inde et nous étions très proches, je travaillais à un livre sur les thés d’altitude vers Kalimpong et Darjeeling... Étrange, déroutante fraternité. Mille fois je pensais à lui et aux paysages que nous avions aimés ensemble... j’ai appris hier qu’il était parti ailleurs, loin, très loin... Salut Vieux Frère. Maintenant, je sais où te retrouver.
Philippe
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