Jean-Marie Bompart, ethno-botaniste qui parcourt l’Indonésie depuis de nombreuses années et auteur du guide touristique « Natural Guide Bali, Lombok, Flores, Sumba » (cf. La Gazette de Bali n°42 - novembre 2008) a relevé une erreur dans l’article culinaire de Socrate Georgiades du mois dernier intitulé « La mangerie de la feuille de ficus en plein Denpasar ». C’est noté…
Mon cher Socrate, une rectification botanique (trop puriste peut-être, maaf) me donne l’occasion de t’adresser un amical salut de mon Languedoc natal où seul croît le figuier « comestible ». Tu as écrit : ficus benjamina sous lequel Siddhartha Gautama a reçu l’illumination et est devenu Bouddha. Ficus benjamina : c’est le beringin / waringin, celui du Golkar, arbre géant, ou le riquiqui figuier « pleureur » qui (souvent) végète dans nos intérieurs climatisés. Le figuier du Bouddha, ou des pagodes, c’est traditionnellement Ficus religiosa. Il est à ma connaissance très rarement planté en Indonésie, même à Bali (dans quelques collections seulement ?). Voilà, cette précision faite pour éclairer ta lanterne, mais je n’étais pas là lors de l’illumination ! Et je retourne avec plaisir feuilleter la Belle Gazette ! Merci ! Bien à toi.
JM
NB : Parfois, c’est un autre arbre introduit au XIXème d’Amérique (Hura crepitans) que l’on prend en Indonésie pour Ficus religiosa, car les feuilles se ressemblent un peu, mais ce Hura n’a rien à voir avec un figuier d’un point de vue botanique. Et ses feuilles sont peut-être toxiques. Hoorahh lahlah.
le massacre de la forêt des singes au sacro-nom de la voiture
Une lectrice française vivant à Ubud près de la « Monkey Forest » se dit désolée de l’énorme parking construit sur le site au détriment des règles de l’environnement...
Tandis qu’Ubud se réunit toujours autour de musiques et festivités, fêtes et autres loisirs, un parking de voitures énorme a été construit au cœur de la Forêt des Singes. Pour arrêter plus de voitures et emmener plus de touristes aux innombrables boutiques et restaurants, lâchant plus d’argent dans la roue diabolique. Ils disent que cela a été créé pour un but décent : stopper la pollution, mais que dire de cette ceinture de vert qui a été sauvagement massacrée, tondue d’une façon criminelle comme une tête rasée ? De ce son craché dans l’atmosphère comme à des pourceaux, tel un poison crié sur un micro et amplifié, qui ressemble exactement à des annonces dans un aéroport ? Je suppose qu’ils ont eu assez d’humour ou de sarcasmes pour le faire résonner avec le même « ding dong », comme pour chaque avion qui décolle, chaque groupe de touristes comme cochons, emportés vers plus de consumérisme ! Les singes sauvages et drôles qui grignotent tant de plastique et de canettes vides amusent et sont « amusés », à présent stérilisés pour notre sécurité à nous autres, vivant près de la forêt. Une farce amère. Y a-t-il vraiment trop de singes ? Ou juste trop d’humains se comportant comme tels, ou pire comme des cochons, trop de touristes et de commerçants embarqués dans la « Roue de la cupidité et de l’argent facile » ? De combien d’éruptions volcaniques d’un volcan semi-endormi a-t-on encore besoin pour se rappeler au Cœur et à l’Ame de Tout ? A l’essence sacrée, à la forêt mal utilisée, abusée, mise en pièces ? Pour que le silence, la forêt et les arbres soient respectés. Est-ce qu’on vivra sur l’argent lorsque les arbres disparaitront, quand nous n’aurons plus d’oxygène à respirer pour nous et pour nos enfants ?
Tatiana Scali
Tandis qu’Ubud se réunit toujours autour de musiques et festivités, fêtes et autres loisirs, un parking de voitures énorme a été construit au cœur de la Forêt des Singes. Pour arrêter plus de voitures et emmener plus de touristes aux innombrables boutiques et restaurants, lâchant plus d’argent dans la roue diabolique. Ils disent que cela a été créé pour un but décent : stopper la pollution, mais que dire de cette ceinture de vert qui a été sauvagement massacrée, tondue d’une façon criminelle comme une tête rasée ? De ce son craché dans l’atmosphère comme à des pourceaux, tel un poison crié sur un micro et amplifié, qui ressemble exactement à des annonces dans un aéroport ? Je suppose qu’ils ont eu assez d’humour ou de sarcasmes pour le faire résonner avec le même « ding dong », comme pour chaque avion qui décolle, chaque groupe de touristes comme cochons, emportés vers plus de consumérisme ! Les singes sauvages et drôles qui grignotent tant de plastique et de canettes vides amusent et sont « amusés », à présent stérilisés pour notre sécurité à nous autres, vivant près de la forêt. Une farce amère. Y a-t-il vraiment trop de singes ? Ou juste trop d’humains se comportant comme tels, ou pire comme des cochons, trop de touristes et de commerçants embarqués dans la « Roue de la cupidité et de l’argent facile » ? De combien d’éruptions volcaniques d’un volcan semi-endormi a-t-on encore besoin pour se rappeler au Cœur et à l’Ame de Tout ? A l’essence sacrée, à la forêt mal utilisée, abusée, mise en pièces ? Pour que le silence, la forêt et les arbres soient respectés. Est-ce qu’on vivra sur l’argent lorsque les arbres disparaitront, quand nous n’aurons plus d’oxygène à respirer pour nous et pour nos enfants ?
Tatiana Scali
Chauffeurs de taxi balinais asphyxiés au désodorisant
Une lectrice s’inquiète de la santé des chauffeurs de taxi à Bali, constamment exposés aux désodorisants qu’ils accrochent au tableau de bord de leur véhicule…
Récemment on a évoqué dans la Gazette combien il est facile d’améliorer un peu la vie de nos amis indonésiens. Personnellement, une de mes spécialités, c’est d’informer les chauffeurs de taxi que les boules puantes… euh, désodorisantes qu’ils mettent dans leur taxi peuvent leur causer de véritables problèmes de santé surtout qu’ils restent en permanence les fenêtres fermées dans l’air conditionné. Souvent, je les aide à réaliser que c’est ça qui leur donne mal à la tête, mal à la gorge, ou qui les rend léthargiques. Ce serait encore mieux s’ils jetaient la chose directement mais, en attendant, je leur propose de la mettre dans la boîte à gants et de la sortir quand ils ont des clients disons… odorants ! Bien amicalement.
V D
Récemment on a évoqué dans la Gazette combien il est facile d’améliorer un peu la vie de nos amis indonésiens. Personnellement, une de mes spécialités, c’est d’informer les chauffeurs de taxi que les boules puantes… euh, désodorisantes qu’ils mettent dans leur taxi peuvent leur causer de véritables problèmes de santé surtout qu’ils restent en permanence les fenêtres fermées dans l’air conditionné. Souvent, je les aide à réaliser que c’est ça qui leur donne mal à la tête, mal à la gorge, ou qui les rend léthargiques. Ce serait encore mieux s’ils jetaient la chose directement mais, en attendant, je leur propose de la mettre dans la boîte à gants et de la sortir quand ils ont des clients disons… odorants ! Bien amicalement.
V D
In Memoriam Claire Guillot
Nous avons appris le mois dernier avec infiniment de peine le décès de Claire Guillot, toutes nos pensées vont à sa famille et ses proches. Voici le portrait d’elle que nous avions publié en novembre 2016, le sujet du dossier était de savoir pourquoi Bali réussissait tellement aux femmes…
CLAIRE GUILLOT : 30 ANS DU PARCOURS D’UNE ENTREPRENEUSE FRANÇAISE
A Bali, au début des années 80, la centaine d’étrangers qui vivait à Legian songeait plus à passer du bon temps et à faire la fête qu’à travailler. Bali agissait sur les esprits et les corps comme un puissant élixir de de jouvence, un petit morceau de terre où on vivait loin des tracas du monde et… nu : « Ca peut paraitre difficile à croire, nous rappelle Claire Guillot qui est venue pour la première fois en vacances à Bali en 1979, mais nous étions libres et nus sur la plage de Legian, devant le Blue Ocean. Les pêcheurs balinais près de nous ne nous jetaient pas un regard. Toutes les étrangères, ne craignant aucune agression, vivaient ici avec une grande tranquillité d’esprit. » Une des activités principales de l’île dans ces années, c’était la confection, on trouvait facilement des ateliers de teinture et de couture. Alors, en 1983, pour essayer de s’installer dans ce petit paradis, Claire lance avec son amie Annie une collection de sportswear pour hommes en batik noir et blanc qu’elle exporte en France: « J’admirais déjà à cette époque le courage et le travail appliqué des femmes balinaises, levées à l’aube pour cuisiner pour toute la famille, préparant les offrandes, s’occupant des enfants et travaillant dans les rizières. Et ça a été une motivation de plus pour vivre à Bali parmi ce peuple charmant. » Mais Claire et Annie sont rapidement débordées par le succès de leurs collections à l’occasion du salon du prêt-à-porter à Paris. Pour gérer la distribution et le développement fulgurant, Claire aurait dû partir vivre en… France. Pas question bien sûr, alors, en 1989, lelle décide de prendre une autre direction ! Elle quittera finalement Bali pendant 6 ans pour travailler en tant que commerciale chez Descamps. En 1995, elle revient à Bali en vacances. « Je savais qu’en remettant les pieds ici, je prenais le risque de quitter mon travail et c’est ce qui s’est effectivement passé. Depuis 1995, je revis et travaille à Bali. » Avec Ken Prudhomme, elle a lancé Piment Rouge Lighting, une marque de lampes qui emploie à présent plusieurs dizaines de personnes et s’est imposée en Indonésie tant sur le marché local qu’à l’international.
Socrate Georgiades
CLAIRE GUILLOT : 30 ANS DU PARCOURS D’UNE ENTREPRENEUSE FRANÇAISE
A Bali, au début des années 80, la centaine d’étrangers qui vivait à Legian songeait plus à passer du bon temps et à faire la fête qu’à travailler. Bali agissait sur les esprits et les corps comme un puissant élixir de de jouvence, un petit morceau de terre où on vivait loin des tracas du monde et… nu : « Ca peut paraitre difficile à croire, nous rappelle Claire Guillot qui est venue pour la première fois en vacances à Bali en 1979, mais nous étions libres et nus sur la plage de Legian, devant le Blue Ocean. Les pêcheurs balinais près de nous ne nous jetaient pas un regard. Toutes les étrangères, ne craignant aucune agression, vivaient ici avec une grande tranquillité d’esprit. » Une des activités principales de l’île dans ces années, c’était la confection, on trouvait facilement des ateliers de teinture et de couture. Alors, en 1983, pour essayer de s’installer dans ce petit paradis, Claire lance avec son amie Annie une collection de sportswear pour hommes en batik noir et blanc qu’elle exporte en France: « J’admirais déjà à cette époque le courage et le travail appliqué des femmes balinaises, levées à l’aube pour cuisiner pour toute la famille, préparant les offrandes, s’occupant des enfants et travaillant dans les rizières. Et ça a été une motivation de plus pour vivre à Bali parmi ce peuple charmant. » Mais Claire et Annie sont rapidement débordées par le succès de leurs collections à l’occasion du salon du prêt-à-porter à Paris. Pour gérer la distribution et le développement fulgurant, Claire aurait dû partir vivre en… France. Pas question bien sûr, alors, en 1989, lelle décide de prendre une autre direction ! Elle quittera finalement Bali pendant 6 ans pour travailler en tant que commerciale chez Descamps. En 1995, elle revient à Bali en vacances. « Je savais qu’en remettant les pieds ici, je prenais le risque de quitter mon travail et c’est ce qui s’est effectivement passé. Depuis 1995, je revis et travaille à Bali. » Avec Ken Prudhomme, elle a lancé Piment Rouge Lighting, une marque de lampes qui emploie à présent plusieurs dizaines de personnes et s’est imposée en Indonésie tant sur le marché local qu’à l’international.
Socrate Georgiades
Et le Premier Prix du plus bas salaire est attribué à…
Sous le titre « Et le Premier Prix du plus bas salaire est attribué à… », nous avons reçu ce courrier non signé mais écrit à plusieurs mains qui dénonce les agissements mesquins et indignes selon les auteurs d’un hôtelier francophone établi ici, sans le nommer bien sûr…
Dans la vie, il y a des gens extraordinaires qui tâchent de rendre service à l’humanité et à leur prochain en embrassant de belles causes. Il y a des gens ordinaires, l’écrasante majorité que nous sommes et qui suit son petit bonhomme de chemin en survivant et profitant du mieux qu’elle peut à la mesure de ses moyens sans trop nuire à son prochain et à son environnement. Et puis, celle qui suscite notre courrier collectif d’aujourd’hui, la dernière, celles des méchants. Bien sûr, les catégories ne sont pas étanches, certains tâchent de paraitre appartenir à la première pour racheter un comportement qui relève de la dernière. Cette classification est caricaturale mais les méchants sont caricaturaux par leurs excès et la bassesse de leurs instincts. Cette longue introduction pour parler d’un hôtelier étranger francophone qui provoque l’indignation de tous les gens qui bossent pour lui et nuit par son comportement à l’image de tous les étrangers installés à Bali et plus largement en Indonésie. Si vous observez attentivement la fiche de paie ci-jointe, vous verrez qu’il paie ses employés indonésiens 1,3 million par mois (89 euros) au lieu du salaire minimum mensuel qui est de 2,299 millions dans la région de Badung (148 euros). Ne parlons pas du partage des pourboires (tipping) : 400 roupies, oui deux pièces de deux cents roupies. Avec les employés étrangers, ce n’est guère mieux, voire pire. Pour attirer deux jeunes chefs dans ses filets, il leur a proposé de les payer seulement au pourcentage, en leur montrant les bons chiffres réalisés dans son autre établissement (certe sans rien leur promettre mais en ne garantissant pas non plus de salaire minimum!). Résultat le premier mois : 719 250 rp par personne! Mais en fait des dettes puisque l’hôtelier leur loue un scooter à 600 000 rp, utilisé pourtant pour aller réaliser les courses du restaurant ! Sans compter le visa social que les jeunes chefs prennent à leur charge alors qu’ils devraient avoir un visa de travail en bonne et due forme payé par l’employeur. Quand les deux jeunes cuistots ont le malheur après quelques mois de ce calvaire de mettre la clé sous la porte avec les 12 millions confiés pour aller faire les courses (ceci étant leur seul moyen d’acheter leurs billets d’avion pour rentrer), l’hôtelier se répand en imprécations en les diffamant sur la page d’un blog en français sur Facebook !
Nous ne vous avons révélé que quelques éléments de ce dossier à charge très épais et espérons que ce courrier l’aidera à prendre à conscience de son comportement indigne qui porte préjudice à nous tous qui vivons ici, aimons ce pays et tâchons de vivre en harmonie avec son peuple !
Entre illusion et réalité, construire à Bali
Avec le titre « Entre illusion et réalité », Christine se confronte à la réalité d’un pays comme l’Indonésie où, quand il s’agit de construire une maison, toutes les combines et arnaques sont possibles. Un grand classique ici, eh oui, l’Indonésie, ce n’est pas la France…
Bien que ce ne soit pas l’objet de ce courrier, par association d’idées, c’est Royal de Luxe qui m’est venu à l’esprit quand il s’est agi de rédiger ce petit sujet. Royal de Luxe, c’est cette compagnie de théâtre de rue qui a pris ses quartiers à Nantes, la ville de Jules Verne, il y a de nombreuses années déjà. Un modèle de créativité, d’ingéniosité qui ne cesse de faire l’unanimité depuis près de trois décennies maintenant à travers le monde, avoir la chance de croiser un de leurs spectacles est une occasion grandiose à ne pas manquer. J’ai toujours trouvé impressionnant ces gens qui sans prétention tendent vers une sorte d’excellence quand tant d’autres avec beaucoup de prétention tendent en réalité vers l’opposé.
Mais ce n’est pas de théâtre dont je veux parler, mais d’immobilier, ici à Bali. Le sujet concerne beaucoup d’expatriés ou de candidats à l’expatriation qui choisissent de s’installer à Bali car réaliser un investissement immobilier est une option. Certains ont franchi le pas, d’autres se posent la question, tout le monde à son avis et son expérience sur la question. Avec un peu de recherche on s’aperçoit rapidement que les conseils ne manquent pas, qu’il y a un certain nombre de précautions à prendre, et que certaines entreprises promettant monts et merveilles peuvent se révéler pour le moins décevantes, très bien.
Seulement pour autant, il n’est pas facile de se faire un avis circonstancié sur les acteurs du secteur et encore moins de savoir qui est qui quand on débarque ! La loi étant très stricte concernant la dénonciation et la calomnie, de fait les retours d’expérience ne sont pas si nombreux et toujours extrêmement vagues. Le problème est, me semble-t-il, que dans ces conditions ces entreprises « planche pourrie » peuvent continuer impunément leurs pratiques qui flirtent avec l’escroquerie et surtout continuer à mettre leurs clients en difficulté avec des conséquences plus ou moins sérieuses.
Car pour qu’un investissement soit couronné de succès, mis à part la fluctuation possible du marché et les questions administratives, il faut au minimum pouvoir maîtriser le budget et être assuré de la conformité de la réalisation. C’est là que les difficultés commencent, dans mon cas après avoir signé un contrat pour un montant global déterminé, cela commence par une augmentation du budget de 40% environ. Evidemment, cela intervient après l’implantation et la réalisation des fondations, difficile de modifier le projet à ce stade (la raison qui me fait utiliser le terme « évidemment » provient du fait qu’il semblerait que ce soit une stratégie éprouvée dans l’immobilier permettant de tout passer dans la partie gros-œuvre que le client ne peut décrypter, et on tient l’information de la part de l’intéressé lui-même).
Evidemment aussi, des raisons sont avancées, étude de sol, structure, bref tout ce qui est invérifiable là aussi. Mais des solutions sont également proposées, supprimer… les portes coulissantes, le placo-plâtre, le pool deck, etc. on peut donc déshabiller la maison, c’est formidable.
D’autant plus que toutes les tentatives pour ramener le budget dans les plots par des suppressions se soldent par des augmentations, plus le temps passe plus la note monte.
Et le temps passe ! Car un facteur non négligeable est aussi celui du délai, un chantier qui s’éternise ce sont des années de lease qui partent en fumée, des frais qui s’additionnent, les prix des matières premières qui augmentent. Dans ces conditions, on est très vite tenté de remercier le constructeur et de souhaiter que le maelström l’emporte. Seulement celui-ci prend soin de rester en termes de réalisation, substantiellement en dessous des montants déjà avancés. Vient alors le temps du chantage à l’arrêt du chantier. Le seul choix restant étant de continuer à payer en espérant finir le chantier. Lorsqu’enfin on arrive tant bien que mal au stade des finitions, la déconvenue prend tout son relief et le leitmotiv « il faut réduire les coûts » conclu chaque phrase en réponse aux objections.
Pour une entreprise qui se targue de fournir un niveau qualitatif inégalé à Bali et se présente avec des références de poids, au-delà des pratiques malsaines dont il est fait usage, le précipice entre l’illusion est la réalité est considérable, digne d’une plongée à vingt mille lieues sous les mers. Raconté brièvement de cette façon cela peut sembler un peu invraisemblable mais c’est clairement le schéma sous-jacent qui est mis en œuvre. Et il n’est pas aisé de le soupçonner avant qu’il ne soit trop tard. Plusieurs s’y sont retrouvé confrontés et ne sont pas les premiers inconscients venus. Donc avis aux prétendants à l’investissement immobilier, la réalité nous rattrape toujours et de mon point de vue il est certainement préférable d’opter pour une phase d’observation en s’installant sur place afin de vérifier très concrètement les assertions florissantes qui nous sont servies sur un plateau.
Quelles que soient les précautions que l’on prend pour se prémunir de ce genre de mauvaises aventures, il faut bien se dire que ce n’est jamais suffisant. Il faut être absolument intraitable sur les termes du contrat qui doivent être extrêmement détaillés dans tous les aspects du projet et jusque dans les moindres détails d’équipement prévus. Il faut être sur place et surveiller absolument tout. Et bien sûr rester conscient que la courbe de Fibonacci ne se croise que dans la nature, l’humain est encore loin de l’avoir égalée.
Christine
Bien que ce ne soit pas l’objet de ce courrier, par association d’idées, c’est Royal de Luxe qui m’est venu à l’esprit quand il s’est agi de rédiger ce petit sujet. Royal de Luxe, c’est cette compagnie de théâtre de rue qui a pris ses quartiers à Nantes, la ville de Jules Verne, il y a de nombreuses années déjà. Un modèle de créativité, d’ingéniosité qui ne cesse de faire l’unanimité depuis près de trois décennies maintenant à travers le monde, avoir la chance de croiser un de leurs spectacles est une occasion grandiose à ne pas manquer. J’ai toujours trouvé impressionnant ces gens qui sans prétention tendent vers une sorte d’excellence quand tant d’autres avec beaucoup de prétention tendent en réalité vers l’opposé.
Mais ce n’est pas de théâtre dont je veux parler, mais d’immobilier, ici à Bali. Le sujet concerne beaucoup d’expatriés ou de candidats à l’expatriation qui choisissent de s’installer à Bali car réaliser un investissement immobilier est une option. Certains ont franchi le pas, d’autres se posent la question, tout le monde à son avis et son expérience sur la question. Avec un peu de recherche on s’aperçoit rapidement que les conseils ne manquent pas, qu’il y a un certain nombre de précautions à prendre, et que certaines entreprises promettant monts et merveilles peuvent se révéler pour le moins décevantes, très bien.
Seulement pour autant, il n’est pas facile de se faire un avis circonstancié sur les acteurs du secteur et encore moins de savoir qui est qui quand on débarque ! La loi étant très stricte concernant la dénonciation et la calomnie, de fait les retours d’expérience ne sont pas si nombreux et toujours extrêmement vagues. Le problème est, me semble-t-il, que dans ces conditions ces entreprises « planche pourrie » peuvent continuer impunément leurs pratiques qui flirtent avec l’escroquerie et surtout continuer à mettre leurs clients en difficulté avec des conséquences plus ou moins sérieuses.
Car pour qu’un investissement soit couronné de succès, mis à part la fluctuation possible du marché et les questions administratives, il faut au minimum pouvoir maîtriser le budget et être assuré de la conformité de la réalisation. C’est là que les difficultés commencent, dans mon cas après avoir signé un contrat pour un montant global déterminé, cela commence par une augmentation du budget de 40% environ. Evidemment, cela intervient après l’implantation et la réalisation des fondations, difficile de modifier le projet à ce stade (la raison qui me fait utiliser le terme « évidemment » provient du fait qu’il semblerait que ce soit une stratégie éprouvée dans l’immobilier permettant de tout passer dans la partie gros-œuvre que le client ne peut décrypter, et on tient l’information de la part de l’intéressé lui-même).
Evidemment aussi, des raisons sont avancées, étude de sol, structure, bref tout ce qui est invérifiable là aussi. Mais des solutions sont également proposées, supprimer… les portes coulissantes, le placo-plâtre, le pool deck, etc. on peut donc déshabiller la maison, c’est formidable.
D’autant plus que toutes les tentatives pour ramener le budget dans les plots par des suppressions se soldent par des augmentations, plus le temps passe plus la note monte.
Et le temps passe ! Car un facteur non négligeable est aussi celui du délai, un chantier qui s’éternise ce sont des années de lease qui partent en fumée, des frais qui s’additionnent, les prix des matières premières qui augmentent. Dans ces conditions, on est très vite tenté de remercier le constructeur et de souhaiter que le maelström l’emporte. Seulement celui-ci prend soin de rester en termes de réalisation, substantiellement en dessous des montants déjà avancés. Vient alors le temps du chantage à l’arrêt du chantier. Le seul choix restant étant de continuer à payer en espérant finir le chantier. Lorsqu’enfin on arrive tant bien que mal au stade des finitions, la déconvenue prend tout son relief et le leitmotiv « il faut réduire les coûts » conclu chaque phrase en réponse aux objections.
Pour une entreprise qui se targue de fournir un niveau qualitatif inégalé à Bali et se présente avec des références de poids, au-delà des pratiques malsaines dont il est fait usage, le précipice entre l’illusion est la réalité est considérable, digne d’une plongée à vingt mille lieues sous les mers. Raconté brièvement de cette façon cela peut sembler un peu invraisemblable mais c’est clairement le schéma sous-jacent qui est mis en œuvre. Et il n’est pas aisé de le soupçonner avant qu’il ne soit trop tard. Plusieurs s’y sont retrouvé confrontés et ne sont pas les premiers inconscients venus. Donc avis aux prétendants à l’investissement immobilier, la réalité nous rattrape toujours et de mon point de vue il est certainement préférable d’opter pour une phase d’observation en s’installant sur place afin de vérifier très concrètement les assertions florissantes qui nous sont servies sur un plateau.
Quelles que soient les précautions que l’on prend pour se prémunir de ce genre de mauvaises aventures, il faut bien se dire que ce n’est jamais suffisant. Il faut être absolument intraitable sur les termes du contrat qui doivent être extrêmement détaillés dans tous les aspects du projet et jusque dans les moindres détails d’équipement prévus. Il faut être sur place et surveiller absolument tout. Et bien sûr rester conscient que la courbe de Fibonacci ne se croise que dans la nature, l’humain est encore loin de l’avoir égalée.
Christine
le mot et la chose
Un lecteur nous fait part de son enthousiasme pour une vieille chanson qui parle de « la chose ». Depuis qu’il a retrouvé la sérénité à Bali, Serge a aussi retrouvé le goût de la lecture, nous dit-il. A-t-il également retrouvé son goût pour « la chose » ? L’avait-il seulement perdu ? Ah, ça, il ne le dit pas…
Bonjour Socrate, depuis une dizaine d’années, je trouve à Bali la sérénité, une forme de bonheur qui est bien précieuse dans ce monde agité qui nous entoure. Cette sérénité a aiguisé de nouveau mon goût de la lecture et, au hasard de mes promenades de page en page, j’ai trouvé ce petit bijou que je soumets à l’appréciation des lecteurs de La Gazette. Ce poème est charmant, délicieux et on peut se demander, à bon droit, qui peut en être l’auteur. Ce n’est pas Raymond Devos, ça pourrait être Sacha Guitry qui aimait tant les femmes, mais non. Alors, un petit effort, je vous donne un tuyau, cet auteur est bien connu pour une chanson écrite pour les enfants et que nous avons tous chantée quand nous étions des gamins ébouriffés... « J’ai du bon tabac dans ma tabatière, j’ai du bon tabac, tu n’en auras pas. » Eh bien, cet auteur, c’est l’abbé de Lattaignant, abbé de cour et libertin qui a commis ce mot et cette chose en 1775. Bonne lecture.
Serge
LE MOT ET LA CHOSE
Madame, quel est votre mot
Et sur le mot et sur la chose ?
On vous a dit souvent le mot,
On vous a souvent fait la chose.
Ainsi, de la chose et du mot
Pouvez-vous dire quelque chose.
Et je gagerai que le mot
Vous plaît beaucoup moins que la chose !
Pour moi, voici quel est mon mot
Et sur le mot et sur la chose.
J’avouerai que j’aime le mot,
J’avouerai que j’aime la chose.
Mais, c’est la chose avec le mot
Et c’est le mot avec la chose ;
Autrement, la chose et le mot
À mes yeux seraient peu de chose.
Je crois même, en faveur du mot,
Pouvoir ajouter quelque chose,
Une chose qui donne au mot
Tout l’avantage sur la chose :
C’est qu’on peut dire encor le mot
Alors qu’on ne peut plus la chose...
Et, si peu que vaille le mot,
Enfin, c’est toujours quelque chose !
De là, je conclus que le mot
Doit être mis avant la chose,
Que l’on doit n’ajouter au mot
Qu’autant que l’on peut quelque chose
Et que, pour le temps où le mot
Viendra seul, hélas, sans la chose,
Il faut se réserver le mot
Pour se consoler de la chose !
Pour vous, je crois qu’avec le mot
Vous voyez toujours autre chose :
Vous dites si gaiement le mot,
Vous méritez si bien la chose,
Que, pour vous, la chose et le mot
Doivent être la même chose...
Et, vous n’avez pas dit le mot,
Qu’on est déjà prêt à la chose.
Mais, quand je vous dis que le mot
Vaut pour moi bien plus que la chose
Vous devez me croire, à ce mot,
Bien peu connaisseur en la chose !
Eh bien, voici mon dernier mot
Et sur le mot et sur la chose :
Madame, passez-moi le mot...
Et je vous passerai la chose !
J’ai aussi trouvé « Le mot et la chose » chanté par Chanson Plus Bifluorée. Juliette Gréco l’a aussi chanté : www.letras.mus.br/chanson-plus-bifluoree/53811/
Bonjour Socrate, depuis une dizaine d’années, je trouve à Bali la sérénité, une forme de bonheur qui est bien précieuse dans ce monde agité qui nous entoure. Cette sérénité a aiguisé de nouveau mon goût de la lecture et, au hasard de mes promenades de page en page, j’ai trouvé ce petit bijou que je soumets à l’appréciation des lecteurs de La Gazette. Ce poème est charmant, délicieux et on peut se demander, à bon droit, qui peut en être l’auteur. Ce n’est pas Raymond Devos, ça pourrait être Sacha Guitry qui aimait tant les femmes, mais non. Alors, un petit effort, je vous donne un tuyau, cet auteur est bien connu pour une chanson écrite pour les enfants et que nous avons tous chantée quand nous étions des gamins ébouriffés... « J’ai du bon tabac dans ma tabatière, j’ai du bon tabac, tu n’en auras pas. » Eh bien, cet auteur, c’est l’abbé de Lattaignant, abbé de cour et libertin qui a commis ce mot et cette chose en 1775. Bonne lecture.
Serge
LE MOT ET LA CHOSE
Madame, quel est votre mot
Et sur le mot et sur la chose ?
On vous a dit souvent le mot,
On vous a souvent fait la chose.
Ainsi, de la chose et du mot
Pouvez-vous dire quelque chose.
Et je gagerai que le mot
Vous plaît beaucoup moins que la chose !
Pour moi, voici quel est mon mot
Et sur le mot et sur la chose.
J’avouerai que j’aime le mot,
J’avouerai que j’aime la chose.
Mais, c’est la chose avec le mot
Et c’est le mot avec la chose ;
Autrement, la chose et le mot
À mes yeux seraient peu de chose.
Je crois même, en faveur du mot,
Pouvoir ajouter quelque chose,
Une chose qui donne au mot
Tout l’avantage sur la chose :
C’est qu’on peut dire encor le mot
Alors qu’on ne peut plus la chose...
Et, si peu que vaille le mot,
Enfin, c’est toujours quelque chose !
De là, je conclus que le mot
Doit être mis avant la chose,
Que l’on doit n’ajouter au mot
Qu’autant que l’on peut quelque chose
Et que, pour le temps où le mot
Viendra seul, hélas, sans la chose,
Il faut se réserver le mot
Pour se consoler de la chose !
Pour vous, je crois qu’avec le mot
Vous voyez toujours autre chose :
Vous dites si gaiement le mot,
Vous méritez si bien la chose,
Que, pour vous, la chose et le mot
Doivent être la même chose...
Et, vous n’avez pas dit le mot,
Qu’on est déjà prêt à la chose.
Mais, quand je vous dis que le mot
Vaut pour moi bien plus que la chose
Vous devez me croire, à ce mot,
Bien peu connaisseur en la chose !
Eh bien, voici mon dernier mot
Et sur le mot et sur la chose :
Madame, passez-moi le mot...
Et je vous passerai la chose !
J’ai aussi trouvé « Le mot et la chose » chanté par Chanson Plus Bifluorée. Juliette Gréco l’a aussi chanté : www.letras.mus.br/chanson-plus-bifluoree/53811/
Des opportunités d'emplois comme s'il en pleuvait à Bali
Suite du courrier de notre stagiaire du mois dernier… qui n’est plus stagiaire.
Dans la dernière édition, je vous avais parlé de la dure vie des stagiaires à Bali. En tant qu’ancienne stagiaire, je ne dénierais pas qu’il y a des aspects négatifs. Moi aussi, j’ai subi le patron misogyne, les payes minimalistes, la surexploitation et les horaires improbables… Mais je ne regrette rien. C’était une expérience incomparable.
Effectivement, le cadre, les soirées et le coût de la vie, compensent pour beaucoup. Mais ce n’est pas seulement ça. Il y a à Bali une atmosphère toute particulière qui donne à chacun l’impression que le monde est plein de possibilités. Les carcans administratifs, les règles de bienséance, toutes ces barrières, qui ralentissent notre épanouissement professionnel et notre capacité à saisir des opportunités en France, sont inexistantes à Bali. Ici, plus de politesse ni de poème de courtoisie à la fin de chacun de vos emails. On ne perd plus de temps à franchir des frontières de secrétaires pour atteindre le patron. Tout semble plus accessible, plus disponible. Le « Boss » ça peut être n’importe qui ici, donc… plus personne. Les rendez-vous professionnels se font dans des restaurants de bord de mer, en flip flop, quand ce n’est pas pieds nus.
Les rencontres sont plus simples et les opportunités d’emplois sont nombreuses. En 6 mois ici, on m’a offert spontanément cinq jobs ! On fabrique son réseau en soirée ou sur la plage plutôt que dans des afterworks parisiens rigides. Et apparemment, c’est plus efficace pour se révéler ! On est moins stressés, plus détendus, et de fait, on brille plus.
Cette ambiance permet aussi de mettre en place les projets les plus fous. Les idées les plus innovantes prennent sens dans cette petite île qui concentre à la fois des esprits brillants venus du monde entier et des portefeuilles volumineux prêt à soutenir une idée bien vendue devant un sunset au Kudeta. Et tant qu’investisseur il y a, l’administration indonésienne fait la révérence au moindre projet.
Les concepts les plus fous ont ainsi pu voir le jour : des écoles zéro déchet en bambou aux autoroutes immenses traversant les eaux. Le plus beau comme le plus sale peuvent pousser dans cette île très humide. Et la plupart du temps, c’est un mélange de bambous et d’orties entortillés étroitement que l’on retrouve : rien ne peut être tout blanc !
Pour les jeunes esprits naïfs et utopistes comme le mien, c’est un arc-en-ciel d’opportunités. Au bout de six mois de stage à Bali, j’ai trouvé un emploi sur place. Enfin, un emploi m’a trouvé plus exactement ! Je ne cherchais rien de particulier, je comptais rentrer en France finir mes études. J’avais même hâte de retrouver ma famille, mes amis, mes bottes en cuir et les bibliothèques aux odeurs d’université. Mais je suis tombée amoureuse. Un véritable coup de cœur pour un projet. Je n’ai même pas eu à demander le poste, on me l’a tendu sur un plateau. Je vais pouvoir travailler sur un projet dans lequel je crois, dans des conditions de vie paradisiaque et avec un salaire correct. Tout cela sans diplôme, sans recommandations, sans « cinq ans d’expériences dans le même domaine », uniquement grâce à une discussion sans tabou et une rencontre inattendue.
J’ai eu de la chance et la magie de Bali a opéré. Alors évidemment, on en reparle dans un an quand je serai en burn out et que je rêverai de fromage les yeux ouverts ! Mais pour l’instant, je suis sur mon petit nuage et malgré les conditions parfois très limites des stages, je continuerais à conseiller un passage prolongé sur l’île des Dieux à la jeunesse en quête d’aventure et d’occasions hors du commun.
Une ancienne stagiaire
Dans la dernière édition, je vous avais parlé de la dure vie des stagiaires à Bali. En tant qu’ancienne stagiaire, je ne dénierais pas qu’il y a des aspects négatifs. Moi aussi, j’ai subi le patron misogyne, les payes minimalistes, la surexploitation et les horaires improbables… Mais je ne regrette rien. C’était une expérience incomparable.
Effectivement, le cadre, les soirées et le coût de la vie, compensent pour beaucoup. Mais ce n’est pas seulement ça. Il y a à Bali une atmosphère toute particulière qui donne à chacun l’impression que le monde est plein de possibilités. Les carcans administratifs, les règles de bienséance, toutes ces barrières, qui ralentissent notre épanouissement professionnel et notre capacité à saisir des opportunités en France, sont inexistantes à Bali. Ici, plus de politesse ni de poème de courtoisie à la fin de chacun de vos emails. On ne perd plus de temps à franchir des frontières de secrétaires pour atteindre le patron. Tout semble plus accessible, plus disponible. Le « Boss » ça peut être n’importe qui ici, donc… plus personne. Les rendez-vous professionnels se font dans des restaurants de bord de mer, en flip flop, quand ce n’est pas pieds nus.
Les rencontres sont plus simples et les opportunités d’emplois sont nombreuses. En 6 mois ici, on m’a offert spontanément cinq jobs ! On fabrique son réseau en soirée ou sur la plage plutôt que dans des afterworks parisiens rigides. Et apparemment, c’est plus efficace pour se révéler ! On est moins stressés, plus détendus, et de fait, on brille plus.
Cette ambiance permet aussi de mettre en place les projets les plus fous. Les idées les plus innovantes prennent sens dans cette petite île qui concentre à la fois des esprits brillants venus du monde entier et des portefeuilles volumineux prêt à soutenir une idée bien vendue devant un sunset au Kudeta. Et tant qu’investisseur il y a, l’administration indonésienne fait la révérence au moindre projet.
Les concepts les plus fous ont ainsi pu voir le jour : des écoles zéro déchet en bambou aux autoroutes immenses traversant les eaux. Le plus beau comme le plus sale peuvent pousser dans cette île très humide. Et la plupart du temps, c’est un mélange de bambous et d’orties entortillés étroitement que l’on retrouve : rien ne peut être tout blanc !
Pour les jeunes esprits naïfs et utopistes comme le mien, c’est un arc-en-ciel d’opportunités. Au bout de six mois de stage à Bali, j’ai trouvé un emploi sur place. Enfin, un emploi m’a trouvé plus exactement ! Je ne cherchais rien de particulier, je comptais rentrer en France finir mes études. J’avais même hâte de retrouver ma famille, mes amis, mes bottes en cuir et les bibliothèques aux odeurs d’université. Mais je suis tombée amoureuse. Un véritable coup de cœur pour un projet. Je n’ai même pas eu à demander le poste, on me l’a tendu sur un plateau. Je vais pouvoir travailler sur un projet dans lequel je crois, dans des conditions de vie paradisiaque et avec un salaire correct. Tout cela sans diplôme, sans recommandations, sans « cinq ans d’expériences dans le même domaine », uniquement grâce à une discussion sans tabou et une rencontre inattendue.
J’ai eu de la chance et la magie de Bali a opéré. Alors évidemment, on en reparle dans un an quand je serai en burn out et que je rêverai de fromage les yeux ouverts ! Mais pour l’instant, je suis sur mon petit nuage et malgré les conditions parfois très limites des stages, je continuerais à conseiller un passage prolongé sur l’île des Dieux à la jeunesse en quête d’aventure et d’occasions hors du commun.
Une ancienne stagiaire
Les effluves de la décharge de Suwung se répandent jusqu'à Kuta
Un voyageur qui séjourne régulièrement à Kuta se plaint des odeurs nauséabondes de la décharge de Suwung qui, quand le vent souffle de l’est, arrivent jusqu’à Kuta. Notons sur ce dossier qu’après des années d’inaction et une dispute sans fin avec la société de retraitement qui devait gérer le site, il semblerait qu’une solution soit en vue avec l’attribution d’un nouveau contrat d’exploitation de la décharge à une société allemande…
Vous avez bien dû remarquer que depuis mi-mars, le vent est E.S-E et très souvent, peut-être même toutes les nuits, les odeurs de la décharge de Suwung arrivent jusqu’à Kuta. J’étais là en mai 2016 et plein d’autres fois, 57 séjours plus ou moins longs, et je n’avais jamais noté. C’est surtout perceptible la nuit quand il n y a pas de vent et de gaz d’échappements pour couvrir les odeurs ! Que font les autorités ? Je suppose : rien. Et les touristes sont assez stupides pour considérer cela comme normal. Ou ne pas revenir. Pour moi, je crois que c’est un peu le bout du bout. Des ordures partout, c’était déjà difficile mais les odeurs, ça fait beaucoup. Ce courrier pour info, au cas où vous n’auriez pas perçu le problème dans le cas d’une résidence en dehors de cette zone. Il est étonnant de noter que, par une certaine curiosité du destin, cette zone va peut-être redevenir maudite, ce qu’elle était en fait déjà avant le tourisme. Salutations.
Denis Desieres
Vous avez bien dû remarquer que depuis mi-mars, le vent est E.S-E et très souvent, peut-être même toutes les nuits, les odeurs de la décharge de Suwung arrivent jusqu’à Kuta. J’étais là en mai 2016 et plein d’autres fois, 57 séjours plus ou moins longs, et je n’avais jamais noté. C’est surtout perceptible la nuit quand il n y a pas de vent et de gaz d’échappements pour couvrir les odeurs ! Que font les autorités ? Je suppose : rien. Et les touristes sont assez stupides pour considérer cela comme normal. Ou ne pas revenir. Pour moi, je crois que c’est un peu le bout du bout. Des ordures partout, c’était déjà difficile mais les odeurs, ça fait beaucoup. Ce courrier pour info, au cas où vous n’auriez pas perçu le problème dans le cas d’une résidence en dehors de cette zone. Il est étonnant de noter que, par une certaine curiosité du destin, cette zone va peut-être redevenir maudite, ce qu’elle était en fait déjà avant le tourisme. Salutations.
Denis Desieres
Avec un seul nom, pas facile de voyager sur Etihad
Un lecteur nous fait part d’une mésaventure qui est arrivé à sa petite amie indonésienne lors d’un voyage en avion pour la seule raison qu’elle ne possède qu’un nom, une particularité d’état civil pourtant bien répandue en Indonésie…
Bonjour, voici mon histoire… Faites attention à ces 2 compagnies. Ma petite amie a eu un gros problème sur ce vol : 6071354502469, réservation (PNR) ZTBVPA. J’avais réservé pour ma petite amie un billet par Internet par l’intermédiaire de Kiwi.com. La particularité de ma petite amie indonésienne, il n’y a pas de prénom sur le passeport, donc sur la case prénom, j’avais précisé : no first name. Ce qui correspond à ce qui est sur le passeport, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de prénom. De Bali, via Kuala Lumpur, pas de problème avec Air Asia qui l’a embarquée. Tout s’est compliqué avec la compagnie Etihad Airways à Kuala Lumpur, qui n’a pas voulu l’embarquer sur son vol pour ce petit détail. Elle est restée en larmes, avec un stress pas possible, coincée en transit avec un téléphone en panne et presque plus d’argent. Au moins 30 heures sans manger, sans dormir. C’est un passager qui lui prêtait son téléphone pour communiquer avec moi.
La compagnie Etihad Airways m’a conseillé de lui acheter un 2ème billet d’avion en précisant qu’il fallait inscrire sur le billet de réservation - ce que je ne savais pas - 2 fois le même nom, ce qui en fait ne correspond pas à ce qui est écrit sur le passeport, où il n’y a que le nom de famille et le n° de passeport. Et là, surprise, Etihad Airways l’embarque à bord. Je peux comprendre que la compagnie Etihad Airways ne l’ait pas embarquée s’il y avait eu une faute d’orthographe sur un nom ne correspondant pas au passeport mais là, ce n’est pas le cas. Quand on réserve un billet, il est demandé le n° de passeport dès l’instant ou ce n° est conforme, pourquoi refuser la passagère ? Je ne vous parle pas du stress pour ma petite amie et moi-même, elle n’a pas dormi pendant au moins 30 heures, et pour ma part 24 heures.
Kiwi.com et Etihad Airways se rejettent la responsabilité, donc attention avant de réserver auprès de ces 2 compagnies. De nos jours, presque tout se réserve par Internet : les compagnies aériennes, les trains, les hôtels, etc. sont bien contents de travailler avec ces sites Internet sinon ils ne signeraient pas d’accord avec eux. Je suis allé voir Air France, ils m’ont expliqué qu’il y a souvent des erreurs dans les réservations. Dans ces cas-là, ils rectifient d’eux-mêmes ou contactent l’agence de réservation pour leur demander de modifier la réservation. Dans mon cas, Air Asia, avec la même réservation, par la même agence, n’a pas fait de problème. Etihad Airways n’a rien voulu savoir. S’ils reçoivent une réservation non conforme à leurs règlements, à eux de refuser la vente auprès des agences, mais là, ils ont accepté l’argent mais ont refusé de l’embarquer à bord.
Voilà la réponse de Kiwi.com qui a déjà été confronté à ce genre de problème :
Cher Pierre Debucois, merci de votre message. Nous avons déjà eu des cas quand il fallait réserver des billets pour des personnes qui n’avaient que le nom de famille. La plupart des compagnies aériennes demandent d’écrire le même nom deux fois. Cependant, chaque compagnie aérienne a ses règles pour de telles situations et il vaut mieux de le préciser à l’avance. Veuillez noter que nous avons appliqué pour le remboursement des frais d’aéroport avec la compagnie aérienne Etihad Airways. Nous avons été informés que le montant remboursable serait à peu près 239 EUR (le frais de service de Kiwi.com a déjà été déduit). Afin de recevoir le remboursement, on vous prie de remplir le « Formulaire de demande de remboursement » dans la section « Gérer ma réservation » sur notre site. Le formulaire se trouve en bas de la page. Nous devons vous prévenir que le processus de remboursement peut durer jusqu’à 30 jours ouvrés. Nous vous remercions d’avoir choisi nos services. Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à nous contacter. Notre service client est ouvert 24/7. Cordialement. Alina Bernadska. Consultant de voyage. Kiwi.com.
Pierre Debucois
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