Conscience écologique à Bali ?

Suite à l’interview de Chaden Diyab, docteur en sciences de l’environnement, dans notre numéro du mois dernier au sujet de la pollution à Bali, Marc nous livre son sentiment…

Le mal est fait, la messe est dite. 15 ans que je viens à Bali et c’est de pire en pire. Il n y a aucune conscience écologique ni de la part des habitants, ni de la part du gouvernement. Je sais que les notions de recyclage, de traitement des déchets, de développement durable, bref de l’écologie sont un luxe de pays dit développés mais Bali vit en grande partie du tourisme. Il n’est qu’à voir le nombre de complexes hôteliers en construction (qui au passage enlaidissent la côte, mais c’est un autre débat). Je pense qu’ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis et que le revers de bâton est pour bientôt. Et c’est pas faute d’avoir été prévenus, faut quand même être aveugle et sourd pour ne pas se rendre compte que Bali devient une véritable poubelle et qu’on ne vienne pas me dire que c’est la faute du tourisme. Au fin fond de l’île, dans des villages reculés, loin des t-shirts Bintang et des bouchons du sud de l’île, on trouve encore et toujours du plastique, dans les rivières, les rizières. Le monde est grand, Internet est là, et beaucoup de personnes tournent le dos à Bali pour aller voir ce qui se passe ailleurs. A 3 h 30 d’avion, Phuket offre de superbes plages, propres, un réseau routier digne d’une île qui vit pour beaucoup du tourisme... Le tout dans un autre style c’est sûr et sans le charme de Bali et ses sourires. Ah, et puis justement, en parlant de réseau routier, quelqu’un peut-il me dire comment ils comptent améliorer les choses à Bali, ils ont l’intention de raser des milliers de maisons, d’élargir la jalan Legian, l’Oberoi... Mais par où, bon sang, la nouvelle sunset road, si elle voit le jour, va-t-elle bien pouvoir se frayer un chemin ? Je verrais bien un tramway de Seminyak à Kuta, je dis ça, je dis rien, une réduction des taxis, ou alors une zone où ils stationneraient en attente de clients au lieu de rouler à deux à l’heure et klaxonner au moindre « Bule », créant ainsi embouteillages et asphyxie. Et puis au lieu d’agrandir l’aéroport, pourquoi ne pas développer le nord de l’île en y implantant un vers Singaraja, je suis le seul à avoir eu écho de ce projet ? Ça me paraissait une très bonne idée pourtant… On sera un peu plus nombreux comme ça dans le sud, je me sentais seul parfois. Coup de gueule donc, mais un grand amour tout de même pour cette île et ses habitants. Allez Bali, on se réveille, on y va.... Et vite... Pas de jam karet cette fois-ci, il y a urgence là, vraiment.
                                                                                                                                          Marc

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motard dans la cendre

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merapi novembre 2010

face sud du merapi

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paysage de désolation après le passage des lahar