au sujet d'une agression dans le nord de Bali

En réponse au courrier de J et P de juin dernier qui nous racontaient la sinistre agression dont il ont été victimes dans leur maison du nord de Bali, les conseils un peu sibyllins d’un lecteur qui signe anonymement P…

En réponse à votre courrier ou plutôt j’espère en solution à votre problème, voici quelques conseils d’un jeune vieux de la vieille. Vous devriez engager un jaga malam (gardien de nuit). Il se doit d’être du village ou vous avez construit, maître de famille et d’un certain âge. Vous devez lui acheter une tenue de travail, lui construire un bale (petit lieu à l’abri de la pluie) au coin du jardin, y mettre une cloche de bambou, qu’il fera retentir à intervalles réguliers d’une heure après à peu près ; lui donner une paye correcte sans exagération, car il vous fait garder une prime bonus versé au bout de l’année pour bon service ou le jour de son départ. La plupart du temps lorsqu’il décide de quitter leur employé, il ne prévient pas sauf les voleurs par qu’ils seront commissionnés pour une bonne nuit d’un sommeil profond. Vous devez mettre des relations privilégiées avec lui, le mettre au courant de ce bonus, c’est la carotte, connaître sa famille femme et enfants, petit cadeaux pour eux et son adresse proche si possible. Ce genre de sale histoire étaient fréquentes dans le Bali d’autrefois, ne cédez pas à cette espèce de chante. Logiquement les voleurs sont du village, c’est une façon de se faire de l’argent et d’éloigner les envahisseurs comme nous sommes. Montrez leur que l’on sait s’adapter envers et contre tous. Si par malheur, mes conseils n’ont pas amené leurs fruits, prévoyez le pire, laissez à disposition une belle somme d’argent dans un sac à main prévu à cet effet, assez en évidence, surtout ne sortez pas de votre lit, agitez-vous comme si vous faisiez un cauchemar. Voilà quelques conseils de quelqu’un qui n’aime pas se laisser faire et qui tâche de lutter pacifiquement. PS : Sinon, vous connaissez le dicton « courage, fuyons ! », c’est ce que vous avez fait, chose que je comprend, car il faut du courage pour s’enfuir et tout laisser derrière soi.

P

une lectrice de Nusa Dua

Une lectrice de Nusa Dua félicite l’équipe et nous pose des questions sur les animaux à Bali. Elle nous livre également son sentiment sur sa vie ici depuis quatre ans.

Je m'appelle Chantal, pour les Balinais, Chantala ! Je lis régulièrement votre gazette et merci d'exister, tout est intéressant, bravo à toute l'équipe. J'y lis que vous avez un docteur ou parfois un veto. Je voudrais savoir quels sont les animaux dangereux que je peux avoir, à part les enragés. Mes animaux sont tous vaccinés, mais un mes chats a attrapé l'an dernier des serpents (non dangereux ) qu'il rapportait dans la maison pour jouer et félicitations ! Peut-être comme les chats français ! Pas drôle car je préfère que ces serpents restent dans leur milieu extérieur et que je n'y mette pas mon pied nu la nuit. Ils n'aimeraient pas et je les comprends.

Donc je connais maintenant les geckos, les mouchetés, plus larges et plus gros, le serpent vert des manguiers, green mamba ? Nous en avons trouvé un dans le jardin, la tête écrasée, donc ramené par un chat. Darma et Bpk Agung avaient un peu peur même si morts. Inutile d'effrayer les touristes mais si pouviez m'éclairer. Je voudrais savoir si je dois courir à l'hosto, si un antipoison existe ? On doit tous mourir un jour, of course.

Je vis à Nusa Dua, Tengkulung, depuis bientôt 4 ans. J'y suis heureuse avec autour de moi seulement des Balinais et des proprio que j'adore. Je vais à toutes les cérémonies de leur village, à Tabanan et aussi à celles de mon banjar. Je ne parle qu'un peu indonésien, j'ai mal choisi, j'aurai dû apprendre directement le balinais mais entre anglais, indonésien, dico, toujours à bavarder et sourire, pas trop de problèmes, on trouve toujours un moment de rencontre. C’est pour cela que je n'ai pas voulu Kerobokan ou Jimbaran. Pourquoi rester entre Français quand on aime les Balinais et leur gentillesse ? Sinon, je serais restée en France, des Français, il y en plein les rues !

J'espère que vous oserez un début de leçon sur ces bestioles avec lesquelles je partage le terrain. Pas plus terrible que les punaises de lit qui envahissent Paris après New York ou les moustiques tigres qui infestent Nice et le Var et maintenant un canton de Suisse, Vaud ? Avec des morts… Les autorités locales et sanitaires sont longues à réagir partout, hélas. Amicalement.

Chantal
La réponse de la rédaction…

Chère Chantal, tout d’abord merci pour vos compliments, cela nous va droit au cœur, et pour ce témoignage sur votre vie à Bali. En ce qui concerne les animaux, notamment les serpents, je vous renvoie à nos articles passés sur le sujet. A savoir la Gazette n°42 d’avril 2008 et la Gazette n°66 de novembre 2010. Ces articles sont consultables sur notre site www.lagazettedebali.info et si vous tenez absolument à l’édition papier, je vous suggère alors d’acheter une « Intégrale » au bureau de la rédaction ou à la librairie Rendez-vousDoux à Ubud. Vous voyez, nous ne nous inquiétons aucunement « d’effrayer les touristes », au contraire, nous pensons qu’il est préférable de les informer. Quant à votre green mamba, nous pencherions plutôt pour une vipère arboricole. Enfin, au sujet des anti-venins, je vous renvoie également à ces deux articles de Ron Lilley car administrer une telle substance est délicat et doit être effectué par un spécialiste. Comme vous voyez, nous osons… La rédaction.

Prières

Une fois n’est pas coutume, une bonne blague de notre contributeur sportif occasionnel Michel Schmit intitulée « Prières... »
Il y avait dans un village deux hommes qui s’appelaient Martin Dupont. L’un était prêtre et l’autre chauffeur de taxi. Le destin voulut que tous deux meurent le même jour. Ils arrivent au ciel et se présentent devant le Seigneur. Martin, le chauffeur de taxi passe en premier. Dieu consulte ses registres et lui dit : - Très bien, mon fils. Tu as gagné le Paradis. Tu as droit à une tunique en fils d’or et un bâton en platine. Tu peux y aller. Quand passe l’autre Martin, Dieu lui dit : - Bien, tu as mérité le Paradis. Tu as droit à une tunique de lin et un bâton en chêne.Le prêtre est surpris : - Pardon Seigneur, mais il doit y avoir une erreur. Je suis bien Martin Dupont, le prêtre ! - Oui mon fils, tu as mérité le Paradis avec cette tunique de lin.- Non ! Ce n’est pas possible ! Je connais l’autre Martin Dupont, il vivait dans mon village. C’était une catastrophe comme chauffeur de taxi ! Il roulait sur les trottoirs, il avait des accrochages tous les jours, il roulait comme un dingue et conduisait très mal... Et moi j’ai passé 55 ans de ma vie à prêcher tous les dimanches à la paroisse. Comment est-il possible qu’on lui donne la tunique en fil d’or et à moi celle-ci ? Et Dieu lui répond : - Non, mon fils, il n’y a aucune erreur. Nous faisons maintenant des évaluations et des bilans. - Comment ?... Je ne comprends pas. - Oui... nous travaillons au résultat et avec des objectifs. Durant ces derniers 25 ans, chaque fois que tu prêchais, les paroissiens s’endormaient... Mais lui, chaque fois qu’il conduisait, tout le monde priait. Michel.

motard dans la cendre

motard dans la cendre
merapi novembre 2010

face sud du merapi

face sud du merapi
paysage de désolation après le passage des lahar