En réaction à notre article de la page « National » du mois dernier « La police indonésienne à nouveau dans l’œil du KPK », les remarques d’un lecteur à qui nous rappelons que la liberté de la presse a fait d’énormes progrès en Indonésie… Alors là je dis chapeau ! Je ne sais pas si c'est du courage ou de l'inconscience mais en tout cas c'est bien écrit, comme toujours, et bien dit. Peut être savez-vous pouvoir compter sur la tolérance des responsables balinais, ou bien êtes vous certain qu'ils ne sauront pas lire le français, ou peut- être encore est-ce la disparition mystérieuse de journalistes dérangeants qui n'est pas dans les spécialités balinaises, mais ce que je peux vous dire c'est que vous auriez écrit cela des autorités de certaines républiques des Caraïbes... que personne ne s'étonnerait plus désormais de votre éventuelle disparition ! (ce que je ne vous souhaite bien évidemment pas) Chapeau donc. Et sus à la corruption ! Moi Ensuite, un autre commentaire de la même personne, cette fois sur un autre article de la même rubrique datant de juin et intitulé « La tolérance indonésienne en échec »… « Et il y a eu cette levée de boucliers contre la venue de la chanteuse Lady Gaga à Jakarta. L’intolérance prônée par ces islamistes est actuellement dans une spirale ascendante inquiétante. » Mouais... Et en même temps on voit bien avec Lady Gaga et consorts justement jusqu'où nous a conduit cette tolérance (qui est essentiellement de l'abandon, du laisser-faire) et sa spirale ascendante dans nos cultures occidentales. C'est vraiment pas bien brillant à mes yeux et par certains côtés, j'en arriverai presque à comprendre les intolérants dont vous parlez ici et pour ce dont il est question. La vraie question n'est-elle pas plutôt : n'aurait on pas largement dépassé les bornes du côté de « chez nous en se voulant à tout prix libertaires, en s’affichant (s'imposant) au monde ainsi, sous prétexte que c'est de l'art et de la liberté d'expression ? C'est d'ailleurs du commerce, par dessus tout ! Moi
Même Fransoa, notre superstar indonésienne bien à nous, n’a pas hésité à prendre la plume pour critiquer le courrier de Louis… Bien cher Louis Claus, je m'apprêtais à passer un bon moment en lisant votre lettre « Tribulation... » dont le titre me ravissait déjà, moi-même friand de toutes ces petites arnaques dont nous avons tous été un jour baptisés. Cependant, le sourire qui s'était esquissé sur mon visage disparut au fur et à mesure de ma lecture et à la vue de la noirceur de votre texte. Je souhaiterai donc vous répondre et revenir sur les points dont vous vous êtes trouvé « le pigeon ». Nous passerons vos réflexions sur Kuta et sur sa mer vantée partout (allez donc à la piscine) et sur les masseurs-ouvreurs-vendeurs de noix de coco... (pff, écœurante réflexion...) Bref, vous vous êtes plaint d'avoir payer 500 000 Rp parce que vous ne portiez pas de casque ! Mon dieu, mais vous étiez en parfaite infraction avec la loi du pays ! Le port du casque est obligatoire partout cher Monsieur, à moins d’être en tenue de cérémonie sur votre moto... Vous ne vous seriez pas risqué à rouler sans casque en France je présume, non ? Bien, ici comme partout, il faut respecter la loi si on ne veut pas prendre un PV. Ensuite, votre ascension au mont Batur avec le guide impatient... Oh, mon dieu, mais c'est affreux de se laisser perturber à cause d'un simple guide avec qui il suffisait de converser quelques minutes ou d'expliquer les choses ; vous auriez dû essayer de vous concentrer un peu plus sur la beauté de l'endroit féérique, plutôt que sur le guide, et vous dire par exemple : « Quand je pense qu’au même moment, là, il y en a qui sont dans le métro à Châtelet-les Halles... » Vous verrez ça marche ! Et nous approchons de votre paragraphe le plus écœurant, vos réflexions concernant les temples, ses locations, les redevances péages, les enfants à qui on apprend à mendier et la fameuse « invasion de moustiques entourés de chiens aboyant et la merde touristique de Bali... Bali c'est beau tu verras... » Oh, my God, que vous êtes pathétique... non mais vous n'avez jamais voyagé de votre vie ou quoi ? Des péages et des parcmètres, c'est vrai, ca n'existe nulle par ailleurs qu'à Bali, surtout dans les centres-villes. Les enfants qui mendient ! Jésus-Marie-Joseph... Quelle horreur ! Mais que font-ils là ? C'est vrai, la mendicité, il n'y en a qu’à Bali. Louer un sarong par respect des coutumes ?! La prochaine fois (il n'y en aura pas j'espère), amenez-en un... Je pense, cher Monsieur Claus, qu'avec le niveau de tolérance dont vous êtes guindé, vous ne devriez surtout plus bouger vos fesses de chez vous et rester bien tranquillement à regarder La Roue de la Fortune, ce sera bien meilleur pour votre tranquillité d'esprit touristique et plus adapter à votre étroitesse d'esprit. Quant à la rayure et les 1 200 000 Rp de votre moto, cela reste toujours moins cher que la franchise d'une location de voiture dans n'importe qu'elle pays. Bali, si vous saviez comme c'est beau... sans vous. Fransoa
Heureusement, il en reste encore qui savent voir les choses de façon positive et sans avoir recours à la méthode Coué de Pierre. En réponse au courrier de Louis le mois dernier titré « Tribulation d’un pigeon voyageur », ce texte de Patrick… Très cher Louis, vous savez sans doute que des enquêtes internationales classent les Français parmi les touristes les plus râleurs, les plus impolis, les plus radins du monde… une enquête a même désigné pendant trois ans les Français comme les pires touristes du monde… Je ne sais pas si vous êtes Français mais votre courrier de ce mois-ci dans la Gazette de Bali me laisse à penser que vous êtes totalement passé à côté de Bali, est-ce que je me trompe ou bien est-ce votre tournure d’esprit que de ne mettre en avant que les désagréments encourus lors de votre voyage à Bali intitulé avec humour « Tribulation d’un pigeon-voyageur » ? Si vous n’aviez pas en tête des images de paradis avec jeunes femmes aux seins nus, paysans labourant leurs rizières, nuits éclairées à la seule lumière des lucioles, indigènes souriant aux gentils visiteurs, vous vous attendiez au moins à une île préservée du développement, le silence pour toute musique de fond et une culture tellement empreinte par la religion que l’appât du gain y serait totalement étranger ! Grâce à Internet et/ou à un bon guide, on prépare son séjour et on évite Kuta et Seminyak quand on n’aime pas la vie des stations balnéaires et le shopping, on privilégiera plutôt Munduk et ses rizières. Quand on veut grimper sur une montagne en Indonésie, la seule qu’on évite, c’est le mont Batur et c’est marqué dans tous les guides ! Quand on a une égratignure sur sa motocyclette, on évite de tendre la joue pour se faire battre en la signalant au loueur. Si on rencontre un policier et qu’on est muni de son casque, de son permis international et des papiers de la moto, on ne risque rien, sinon on lâche un billet de 50 000 Rp. Une fois ces petits problèmes d’intendance réglés, parce que ce ne sont que de petits soucis d’intendance, on peut se livrer entièrement à son bonheur de visiter Bali et d’apprendre tant de choses auprès de ses habitants, de leur sourire, de leur gentillesse. Ici, malgré les apparences, la vie est plus rude qu’en Occident, l’ultra-libéralisme qui ne porte même pas son nom est le mode de pensée unique, aucune protection de quelque nature que ce soit. La vie peut s’arrêter du jour au lendemain à cause d’un accident de motocyclette, d’une dengue, d’un séisme, d’un tsunami ou d’une éruption volcanique alors, quand on peut emmagasiner l’argent rapidement, main business comme on dit ici, on ne s’en prive pas, y compris sur le dos des gentils touristes qui doivent être si riches pour être capables de prendre l’avion pendant tant d’heures ! En quelques jours, quelques semaines ou quelques années passées ici à Bali, on peut réviser tous ces jugements sur la vie, sur l’Orient et l’Occident, sur le travail, sur les relations de couples ou dans sa communauté et c’est sans doute pourquoi tant d’étrangers ont décidé de s’installer sur cette île magique. Bali est tout ce que vous décrivez et parfaitement son contraire. Pour nous étrangers, touristes de quelques jours ou résidents de longue date, c’est une école de vie et si le bizutage ressemble aux « tribulations d’un pigeon-voyageur », sachez que le « diplôme » délivré ici est sans doute le meilleur au monde. Patrick T.

la méthode coué

Intitulé « Ou l’art de devenir maître dans l’application de la méthode Coué… », un texte qui s’inscrit dans la longue litanie des diatribes qui critiquent le Bali d’aujourd’hui et dont cette page se fait malheureusement de plus en plus souvent l’écho. Apres 18 ans de vie à Bali, je suis en mesure de pouvoir faire un constat implacable. Les gens qui vivent à Bali sont devenus maître dans l’application de la méthode Coué. Que c’est beau Bali ! La vie n’est vraiment pas chère à Bali ! Les gens sont si sympas à Bali ! Quelle sérénité et quelle quiétude de vivre à Bali ! Sur le point n°1 « C’est beau Bali, tu verras ! » Issu de notre belle île de beauté la Corse, après avoir vécu à la Réunion, avoir visité les Seychelles, l’île Maurice, Raja Ampat, pour ne citer que cela, je me demande encore qu’est-ce qu’il y a d’extraordinaire et d’unique en terme de paysage à Bali ! Pour ma part, je suis plus souvent excessivement gêné où que j’aille, sur la terre comme en mer, par les déchets et autres sacs plastiques disséminés partout ! Ah oui, j’oubliais, la méthode Coué… Répétez jusqu'à en être persuadé « Que c’est beau Bali ! » Sur le point n°2 « La vie n’est vraiment pas chère à Bali. » Il serait plus juste de dire ce n’était vraiment pas cher… Car maintenant, cela en devient hallucinant. On vient de me proposer un terrain à Kuta de 6 ares… 36 milliards! Oupssss ! Je rentre régulièrement en France et depuis quelques années, je refais ma garde robe là-bas, car à Bali les prix avoisinent ceux de la Côte d’Azur en été… Pour finir (car les 44 pages de La Gazette ne seraient pas suffisantes pour l’énumération complète), j’ai eu plusieurs devis pour une cuisine intégrée qui étaient tous supérieurs à 200 millions de roupies… A Ikea, j’ai la même chose pour 7000 euros ! Ah oui, j’oubliais, la méthode Coué… Répétez jusqu'à en être persuadé « La vie n’est vraiment pas chère à Bali. » Sur le point n°3 « Les gens sont si sympas à Bali ! » A la lecture des commentaires de La Gazette, des amis, clients et touristes de passage à Bali, cela semblerait se dégrader à vitesse grand V. J’ai plus l’impression d’être souvent un portefeuille sur 2 jambes qu’autre chose. Même s’il est évident que nous y avons une part de responsabilité (même involontairement). Faire payer un spot de surf… C’est quand même fort de café ! Et j’espère que vous n’aurez pas de problème avec le voisinage (balinais) car vous vous rendrez très vite compte que le sourire légendaire se métamorphose en quelque chose de bien moins accueillant ! Ah oui, j’oubliais, la méthode Coué… Répétez jusqu'à en être persuadé « Les gens sont si sympas à Bali ! » Sur le point n°4 « Quelle sérénité et quelle quiétude de vivre à Bali ! » Alors là, c’est le pompon des pompons… Où que l’on aille, quelque soit le jour ou l’heure de la journée, des embouteillages à n’en plus finir, à tel point que la qualité de vie en devient perturbée. Et bien que je ne détienne pas la vérité, d’après moi c’est loin d’être terminé. Bali, quiétude, sérénité, zenitude, cela rimerait plus avec stress et ras-le-bol ! Ah oui, j’oubliais, la méthode Coué… Répétez jusqu'à en être persuadé « Quelle sérénité et quelle quiétude de vivre à Bali ! » Bravo ! Vous êtes devenus maître dans l’application de la méthode Coué. Pour ma part et pour reprendre une phrase célèbre : Veni, vici, lari ! Bon courage ! Pierre

motard dans la cendre

motard dans la cendre
merapi novembre 2010

face sud du merapi

face sud du merapi
paysage de désolation après le passage des lahar