Délit de sale gueule à l'hôpital ?

Un courrier de plus sur la déplorable condition des services de santé indonésiens. Nous avons volontairement supprimer les noms de l’hôpital et du médecin incriminés afin d’éviter des ennuis à l’auteur de la lettre et au journal. Souvenez-vous en effet de l’affaire Prita (cf. La Gazette de Bali n°50 – juillet 2009), cette mère de famille condamnée et emprisonnée pour avoir dénoncé dans un email privé les soins qu’elle avait reçus dans un hôpital de la banlieue de Jakarta. Là, il n’est pas question des soins mais du service, avec cette fameuse double tarification à connotation raciste qui a court même pour des enfants binationaux. Entre déficience du système sanitaire en général et non respect des droits élémentaires du consommateur, n’y aurait-il donc aucune place pour les malades en Indonésie ? Je voudrais vous faire partager ma dernière expérience avec l’hôpital Xxxxx Xxxxxx de Denpasar. Samedi dernier, lors du règlement des frais du médecin (docteur Xx Xxxx Xxxxx Xxxxxxxx, pédiatre), la secrétaire m’annonce une augmentation des honoraires dudit médecin. Bon, me dis-je, encore une énième anticipation de la future augmentation du prix de l’essence… En réalité, de 55 000 rp, on passe à 275.000 rp ! Par 5, donc là, forcement, je demande les explications de ces nouveaux tarifs. Pour info, mes enfants sont suivis par ce même médecin depuis 3 mois maintenant avec un r-d-v bimensuel. La réponse est qu’il en va désormais ainsi pour tout patient étranger. Je lui fais calmement remarquer que ce nouveau procédé (certes injuste, malhonnête, voire raciste) n’est pas applicable dans cette circonstance puisque les patients sont indonésiens (bénéficiant de la double nationalité). Malgré cela, il m’a fallu près de 2h de discussions, plus ou moins vives (mais toujours avec le sourire, on est à Bali quand même !) avec différents employés de l’hôpital (à chaque fois, j’avais droit à quelqu’un de plus important dans l’organigramme de l’hôpital). Bien sûr, on n’a pas pu me montrer un écrit de cette nouvelle directive. Bien sûr, on m’a certifié qu’elle est appliquée dans tous les hôpitaux de Bali. Bien sûr, j’ai bien fait d’insister car, dans sa grande bonté, la doctoresse a bien voulu, pour cette fois-ci, que ses honoraires soient les mêmes qu’il y a 15 jours… Prenez note qu’elle exerce aussi à l’hôpital public. Pour finir cette expérience, j’ai eu droit à 2 réflexions que je vous laisse méditer : « De toute façon, avec un nom comme ca, on voit bien qu’ils ne sont pas indonésiens et ils paieront plus chers. » et « La prochaine fois, il faudra payer les nouveaux tarifs, soit vous les acceptez, soit vous ne les acceptez pas et vous allez consulter ailleurs. » Personnellement, je suis à Bali depuis 13 ans, parle couramment indonésien et vis sur Denpasar. Pour complément d’info, ma femme (indonésienne), qui suit un traitement depuis 4 mois avec un médecin spécialisé à Bali Méd, a toujours payé le même tarif pour les honoraires de ce docteur et cela même si je l’accompagnais ! Donc, même s’il semble peu probable qu’il y ait une directive générale dans tous les hôpitaux de Bali, à tous les couples mixtes, si jamais vous devez consulter un médecin pour vos enfants dans un hôpital de Bali, n’oubliez pas de prendre leurs passeports indonésiens et aussi un grand bol de zénitude avant de passer à la caisse ! Ben
L’écrivaine Papaya revient sur le sondage d’Ipsos qui donne les Indonésiens comme « le peuple le plus heureux du monde », un sujet doublement abordé le mois dernier, dans la rubrique média et dans le billet « Jl Benesari, Kuta, 80361 » de Romain Forsans… Les Indonésiens, le peuple le + heureux de la planète d’après l’IPSOS !? Certes, les Indonésiens sont moins exigeants et blasés que nous, moins contaminés par la société de consommation, plus en contact avec la nature et le cycle de la vie. Et la croyance en une vie meilleure dans l’au-delà leur remonte sûrement le moral ! Mais déjà qu’ils ouvrent difficilement leur cœur aux gens extérieurs, articulant ce qu’ils croient qu’on attend d’eux, seront-ils vraiment sincères dans le cadre d’un sondage ? Une attitude prudente et une réponse positive s’imposent, c’est culturel ainsi que le produit de siècles de colonialisme puis de dictature ! Certains, comme les chauffeurs de taxi, s’épanchent parfois, mais plutôt dans un esprit « N’oubliez pas le pourboire ! » . Les Indonésiens disent souvent « Je souris, mais à l’intérieur je pleure ». Exprimer leur désarroi ne serait pas poli et ce serait s’exposer à ce que certains profitent de leur vulnérabilité. J’ai demandé à un Javanais dont je suis proche son opinion sur ce sondage. Il m’a répondu . « Indonesians are not very happy… corruption, for example… but they make happy because if they don’t, they lose. » Donc, ce n’est pas qu’ils fassent vraiment semblant « pura-pura », mais que s’ils ne positivaient pas, ils seraient perdants sur toute la ligne ! Et puis exprimer du négatif serait risquer d’en attirer encore davantage ! Nancy Causse Yogya, dite Papaya
Un courrier de Franck Lingo, alias Rainer, notre ancien billettiste de la rubrique « Rien n’échappe à Rainer » qui a fait les beaux jours des premiers numéros de la Gazette. Rainer est un des « historiques » du journal, comme on dit en jargon politico-journalistique et c’est un vrai plaisir d’avoir à nouveau un texte signé de lui dans cette édition… Les plus fidèles des lecteurs de La Gazette de Bali auront remarqué que leur journal préféré entre ce mois-ci dans sa 8e année d’existence. J’adresse donc mes meilleurs vœux à la Gazette pour son 7e anniversaire ! Mois par mois, j’y trouve des articles bien rédigés, plein d’intérêt et aux aspirations louables. Le graphisme et l’impression sont tout aussi soignés et donnent à l’ensemble un niveau tel que l’on ne peut que féliciter la rédaction. Un petit bémol quand même : on n’y trouve aucune rubrique ludique et, à mon goût, trop peu de sujets humoristiques. Si les colonnes de Romain et de Didier sont souvent drôles et certains courriers de lecteurs me font rire pour des raisons diverses, le reste du rédactionnel est d’une austérité à faire pleurer le plus gai des lurons ! Comme preuve : les propos qui m’ont le plus amusé dans la Gazette du mois de mars, émanent d’un auteur mort il y a plus de 300 ans ! Si vous n’êtes pas un passionné d’Histoire et n’avez pas lu la rubrique de Bernard Dorléans en page 6, reprenez vite l’exemplaire du mois dernier ou allez chercher cet article sur Internet ! Le Français Jean-Baptiste Tavernier, grand voyageur et pionnier du commerce avec l’Inde, nous y livre quelques jolies moqueries sur la vie des « Hollandois » installés à Batavia au XVIIe siècle. Homme d’esprit et excellent observateur, il décrit d’une plume d’oie, acerbe et persifleur comme j’en raffole, le comportement ignoble des colonisateurs de la Compagnie des Indes. Tout en me régalant de cet humour aux accents si modernes, je me demandais ce qui avait changé le plus en trois siècles : les styles d’écriture ou le comportement des étrangers en Indonésie ? Encore un grand bravo à la Gazette ! Mais, s’il-te-plait Socrate, n’oublie pas de nous faire rire ! Franck Lingo PS : Pardon, j’oubliais l’humour du poisson d’avril : ce Raymond Lavabo qui achète son Figaro Madame au warung papou.
Pour le troisième mois consécutif, la suite de la saga autour du texte « Reality Check! » de Miss O ayant pour thème le vol de sac à main et qui a déclenché de vifs échanges de courriers comme on les aime. Simon, initiateur de la polémique en reprochant à Miss O « son train de vie ostentatoire » et sérieusement pris à partie le mois dernier par Jean-François, répond tout d’abord à Miss O... Miss O, pour répondre à votre question, Il serait déplacé, selon moi, d’attaquer ce que vous écrivez sans vous attaquer personnellement puisque vous racontiez une aventure personnelle à la première personne. Mon courrier était volontairement désagréable et provocateur dans l’espoir d’obtenir quelques réactions engagées des lecteurs, ce qui n’a pas manqué. Je suis surpris que vous ayez pris la peine d’y répondre avec autant de diplomatie. Cela étant, je lis vos articles depuis pas mal de temps et c’est toujours un moment agréable. Cordialement. Puis à Jean-François… La France veut mettre en place l’immigration choisie, non, Sarkozy veut mettre en place l’immigration choisie, c’est pas tout à fait la même chose. Quant à appliquer une telle mesure en Indonésie pour exclure ces braves backpackers de l’archipel, mis à part les conséquences désastreuses pour l’image du pays dans le monde, cela n’a aucun sens puisque l’immigration choisie a pour but principal d’éviter l’accueil des immigrants qui voudraient profiter du système social. Et on n’a encore jamais vu un backpacker recevoir une aide sociale du gouvernement indonésien… Alors, c’est sympa de parodier Renaud, mais pas pour dire des âneries, un peu de respect pour les voyageurs à petit budget s’il vous plait. L’Indonésie a besoin d’investissements étrangers et cætera, c’est une évidence Jean-François. Mais en économie, il n’y a pas de petit profit, et même si le backpacker ne participe que faiblement à la croissance, il y participe. Simon

rectificatif

Ma famille, mes proches et moi-même sommes scandalisés du fait que vous ayez publié un avis de décès sans vous être renseigné sur l’état civil du défunt. Je considère que vous êtes doublement responsable car vous faites partie du HHH et ne pouviez ignorer que Guichard n’était pas marié et secondement à titre de journaliste et rédacteur de la Gazette, vous devez vérifier les informations que vous publiez. Nous vous demandons donc de faire publier ce rectificatif sans en soustraire ni un mot ni une virgule à la même place que l’avis de décès précédent et au même format de l’encart de l’avis de décès a titre de préjudice moral subi par la famille. « La famille et les proches du Comte Guichard de Saint Priest d’Urgel sont extrêmement choqués et peinés de voir l’utilisation d’un surnom désobligeant à titre posthume et tiennent également à préciser qu’il était célibataire, sans enfant. Pour servir de rectificatif à l’avis de décès publié par La Gazette de Bali dans son numéro d’avril 2012. » Marie-Françoise de Saint Priest

motard dans la cendre

motard dans la cendre
merapi novembre 2010

face sud du merapi

face sud du merapi
paysage de désolation après le passage des lahar