Rebondissant sur notre numéro spécial environnement du mois dernier, un surfeur nous donne un bon tuyau pour le recyclage des sacs plastiques…
Bonjour, après lecture de votre article sur le « village qui trie ses ordures », je voulais vous faire part d’une idée pour éliminer les sacs plastiques sans les brûler. Le principal problème avec ces sacs, c’est qu’ils tiennent beaucoup de place par rapport au poids et qu’ils ne sont pas valorisables en l’état. A Dakar, ils les collectent, les font fondre, rajoutent du sable et versent le mélange dans des moules pour en faire des pavés autobloquants. Le défaut de cette méthode,
c’est que pour les faire fondre, ils les chauffent (dans des marmites !) en brûlant par dessous... des sacs plastiques ! D’où bien sûr des odeurs et de la pollution, sans compter les risques de brûlures en manipulant les marmites. Pour éviter ce problème du chauffage polluant, j’ai pensé tout simplement à un genre de « barbecue solaire » avec les classiques miroirs concentrant la chaleur du soleil sur un récipient contenant les sacs plastiques. Au fur et à mesure de la fonte, on en rajoute si besoin. Si le but de l’opération est seulement d’éliminer les sacs avec le moins de pollution possible, il suffit de donner au récipient de fonte une forme adéquate (pavé) et même sans ajouter du sable (opération dangereuse à chaud), on peut toujours insérer les quelques blocs produits dans un quelconque chemin. L’inconnue est la chaleur nécessaire pour faire fondre le plastique et conséquemment la puissance du « barbecue » (surface des miroirs ?). Chaque village pourrait avoir son « barbèque à plastiques » à la place du feu de détritus. Il faudrait simplement ramasser les plastiques et les entasser dedans en attendant que le soleil de midi les compacte en les fondant. Ce qui éviterait d’avoir à transporter les sacs collectés (coût du transport et logistique !). Tout se ferait à petite échelle, localement. Le plastique chauffé sent mauvais, mais BEAUCOUP moins que du plastique qui brûle ! En espérant que quelqu’un qui ait plus de temps que moi à passer à Bali puisse tester tout ça en vraie grandeur. Cordialement.
Emmanuel « Manu » Lucot (actuellement à Balangan pour surfer)
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