Une précision d’un lecteur au sujet de l’article « La tolérance indonésienne en échec » du mois dernier...
Une petite précision : Les membres du FPI qui ont été chassés du Kalimantan-Centre n’étaient qu’une poignée, seuls contre plusieurs milliers de manifestants armés. Quand un conflit a opposé cette organisation aux Dayaks du Kalimantan-Ouest, à Pontianak, quelques semaines plus tard, cela a été une toute autre histoire. Le FPI étant implanté dans cette ville depuis une dizaine d’années et leur leader étant un membre de la noblesse locale, le groupe n’eut aucun mal à se faire aider par de nombreux membres de l’ethnie malaise (melayu). D’un côté, quelques manifestants Dayaks s’en prirent à une école primaire musulmane et à des étudiants de l’université Muhammadiyah : insultes, jets de projectiles... De l’autre, les militants du FPI passèrent autour de leurs têtes le traditionnel bandeau jaune généralement associé à l’ethnie malaise... Du coup, le conflit avait toutes les chances de dégénérer en affrontements interethniques voire interreligieux ! Heureusement, les autorités empêchèrent les deux groupes de se rencontrer et les informations relatives à ces violences furent soigneusement édulcorées... Mais les Dayaks ont, ce jour et cette nuit-là, perdu la guerre de position... Et la rancœur est bien là !
Fred
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