La réponse de l’intéressé, qui accuse entre autres la Gazette de « faire la com’ » de l’office du tourisme de Bali, au mépris de la longue histoire du journal de traiter les sujets difficiles dans ses colonnes. Mais il est vrai qu’en ne passant que 6 jours à Bali, il est difficile de se rendre compte de ce qui s’y passe…
Du calme.
1/ je ne t’ai jamais caché qu’outre le business des Français et les deux autres sujets (palme et soufre) j’avais lors de ce premier passage en Indonésie un autre sujet à réaliser.
2/ nous avons délibérément évacué les «pires» images de pollution de Bali (photos beaucoup plus choc) et donné la parole à certaines personnes qui luttent pour changer la situation.
3/ si tu penses qu’il n’y a pas de souci de pollution à Bali je ne peux que t’enjoindre à sortir un peu de Seminyak et du camp retranché des expats. On l’a fait pendant 6 jours mais tu as raison, 3 auraient suffi.
Qu’il soit désagréable et lassant de voir encore une fois à l’antenne un sujet traité x fois quand on vit sur place, j’en conviens. J’ai le même problème avec les sujets faits sur la pauvreté ou les bidonvilles en Inde. Mais nos états d’âmes ne concernent que nous. La seule question que doit se poser un journaliste c’est : y a-t-il un problème de pauvreté en Inde ? De pollution à Bali ? Soit tu réponds «non» et tu te mens à toi-même, soit tu réponds «oui» et tu fais le sujet. Ce n’est pas une leçon d’éthique que je te donne à mon tour (je n’ai pas ta prétention), juste de journalisme - tu me prouves hélas que c’est nécessaire. Je ne fais pas de la fiction, mais je ne travaille pas non plus (directement ou indirectement) pour le service de com’ de l’office de tourisme balinais. Demande-toi à ton tour où ta réaction aveugle et tes déplorables insultes masquées te placent. Quant à l’éternelle complainte sur les JT, je te conseille de l’adresser au courrier des téléspectateurs et au rédacteur en chef du 20h.
Je te laisse, j’ai un sujet à réaliser pour la grand-messe (satanique) du 20h sur le travail des enfants et c’est pas facile car tout le monde sait que ça n’existe pas, donc je dois embaucher une centaine d’acteurs. En plus je dois me dépêcher car les Français ont un peu le moral là et il faut vite qu’on maintienne « la pression sur les masses » dans notre but diabolique de pousser toute une civilisation au suicide (j’imagine). En toutes choses, garde tes certitudes - elles te sont précieuses.
Pierre Monégier
South Asia Correspondent
France 2 New Delhi
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire