Aduh Nancy, qu’est-ce qu’ils vous ont mis ! Vous ne faisiez pourtant qu’exprimer un lieu commun chez les « bule ». Moi aussi, je l’avoue sans honte, tenais à peu près les mêmes propos il y a quelques années ! Et depuis, je n’ai toujours pas compris pourquoi on pouvait s’endetter pour une cérémonie, pas plus que pour un écran plasma, d’ailleurs…
En vrai, est-il plus « intelligent » de s’endetter pour une voiture ou pour une belle cérémonie ? Au bout du compte, que reste-t-il, après quelques années ? Une voiture à la casse… […]. Je pense sérieusement qu’aujourd’hui, les Balinais sont victime du même genre de snobisme dont nous souffrons en Occident. Il faut épater la galerie ! […]. Ils ont du mal à accepter que seuls les riches peuvent se payer les cérémonies grandioses […] sans se mettre en danger économiquement. Quoique, peu dépasse vraiment les limites car les banques, les amis et la famille ne prêtent pas si facilement […]… D’autant qu’il n’y a pas si longtemps, une cérémonie ne coûtait pas si cher. Et d’ailleurs, qu’est-ce qui justifie le prix ? Pas grand chose ! Quand on regarde de près, de quoi sont constituées les nombreuses offrandes ? […] aucun élément n’est coûteux […]. Serait-ce le prêtre et ses officiants ? Là est le véritable tabou… […].
Pour moi, il n’y a pas de sujet « tabou » ! Si je pense quelque chose, pourquoi ne pas pouvoir l’exprimer ? Sacré ou pas… Je ne suis pas balinais, ma femme l’est, ma fille aussi, et alors ? Je devrais la fermer à cause de mes origines ? Non, je l’ouvre en face de gens qui, à priori, peuvent m’entendre, essayer de comprendre mon point de vue, en discuter, d’où qu’ils viennent. […]. Si Nancy « se met en danger face à la communauté religieuse de Bali avec de telles attaques », alors je veux bien me les couper ! Eux même ne se prennent pas tant au sérieux, il n’y a qu’à […] écouter le prêche de ce prêtre balinais Pedande Made Gunung sur Bali TV […] qui n’hésite pas lui-même à tourner certaines pratiques religieuses en dérision !
Les règles religieuses n’ont rien de naturel, elles sont culturelles, évidement, elles maintiennent aussi l’équilibre d’un peuple que nous apprécions tant […]. Trouver ce fameux équilibre, là est le véritable problème ! […]. Pour en revenir au côté très pratique qui nous est cher en France : nous avons changé 10 fois de pembantu et piqué des crises quand elles ne venaient pas sans prévenir. Et puis je m’y suis fait, pas le choix, même si j’ai toujours les boules quand ça arrive ! […]. Moi aussi, j’en ai fait des vertes et des pas mûres, que personne n’a compris. […] Et en plus, je ne crois pas en Dieu !
Alors quoi, en conclusion ? […]. J’aime ce pays, plus à cause des gens que des paysages. J’ai encore des tas de choses à apprendre, à essayer de comprendre. […]. La vraie tolérance, pour moi, c’est d’accepter des choses que l’on ne comprend pas. Cyril Terrien.
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