Pak Made Marcel répond aussi à la lettre de Michel Schmit publiée le mois dernier…

Mea culpa Mr. Schmit, je suis bien d’accord avec vous, si je ne reviens pas sur mes propos, je reviens sur le ton de mon courrier à Nancy et lui fais mes plates excuses pour le ton du à mon exaspération ! Ce ton, en fait employé pour une communication bien maladroite, a un effet un peu spectaculaire qui a l’avantage de remplir les pages de La Gazette et d’attirer l’attention des lecteurs non directement concernés. Bref, Nancy a le droit de ne pas être contente, mais pas de remettre en question la tradition balinaise et si elle le pense, elle dit à Ketut qu’elle préfère elle aussi avoir une pembantu javanaise ! Le problème est de cracher dans la soupe, Bali est Bali parce que c’est Bali, essayez d’aller vous installer ailleurs, avec juste Idul Fitri pour vacances de vos pembantu, voyez le charme de la situation et le réel bien être de vos employées de maison !

Je pense sincèrement qu’en relativisant ce qui est important et ne l’est pas, le problème de Nancy ne doit pas être si important que cela et les avantages de Bali bien au-dessus des petits problèmes d’assiduité au travail de Ketut. Retrouvons nos esprits, nous sommes à Bali. Faites ce que vous voulez pour votre ménage, chacun est libre de ses propres jugements mais je reste convaincu que le réel danger est de rendre notre cohabitation difficile avec un peuple qui est extrêmement organisé pour éviter les problèmes de nos sociétés occidentales. Moi, je fais travailler les Balinais au rythme que la vie balinaise leurs permet de travailler. J’ai deux employés de maison, pères de 5 et 4 enfants, suffisamment payés, vivant avec frères et sœurs. Pecalang conviés aux rapat desa et banjar, plus cérémonies habituelles, et on vit tous bien avec cela ! Dans le charme du Bali des Balinais.

Le résultat de nos comportements occidentaux chez nous, dans notre « veille France » est là : nous préférons vivre à Bali ! Alors, demandons-nous pourquoi et respectons l’origine de notre bien être ici ! Ici comme ailleurs, la perfection n’est pas de ce monde, mais c’est l’équilibre qui compte, pas la recherche d’un exclusif bénéfice. Les Balinais l’on bien compris et le gèrent convenablement. Je ne suis pas Balinais, et ne le serais jamais, même devenu Pak Made, les dents remises à niveau. Les Balinais, eux, ne disent rien, mais n’en pensent pas moins. Nous, si on ne dit rien, on a plus de Gazette « reflet de notre esprit critique culturel », nous, Français, étrangers au bout monde. Notre intégration n’est qu’une tolérance de la part de la communauté balinaise, qui ne permettra à personne de remettre en question son identité profonde exprimée au travers des cérémonies traditionnelles.

Un bon nombre d’entre-eux sont prêts à défendre avec ferveur leur identité, les limites semblent lointaines mais existent. Les Hollandais sont tombés de haut face au puputan de Badung et de Klungkung. Etre Balinais ou ne pas être. Tous, nous pouvons vivre ensemble si c’est dans le respect de chacun et du lieu. Bali est Bali grâce au Balinais et les Balinais sont balinais grâce à leur extraordinaire et honorable culture balinaise ! Alors, de grâce, respect pour ceux qui sont là chez eux. C’est le message que je veux passer pour l’occasion, il y en a bien d’autres, chaque chose en son temps. Je n’ai pas employé le bon ton peut-être pour passer ce message à la personne concernée, mais d’autres l’ont reçu et compris sans aucun doute ! Avec mes respectueuses salutations, je suis toujours prêt à parler de Bali avec Nancy, Mr Smith et qui le veut bien ! Om Santi, Santi, Santi om.

Pak Made Marcel

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motard dans la cendre

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merapi novembre 2010

face sud du merapi

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paysage de désolation après le passage des lahar