Nancy Causse Yogya, qui par ailleurs publie un livre (cf. ce numéro page 5), répond à Pak Made Marcel. Après ce courrier, c’est juré, on arrête avec la polémique « Nancy et sa femme de ménage ». On ne diffusera plus rien sur le sujet…
Cela fait plusieurs mois de suite que l’on remet sur le tapis ici un texte que j'ai écrit l’année dernière et qui a eu grandement le temps d’être déformé au fil du temps. Je tiens donc à repréciser que le sujet de mon courrier n’était pas « Nancy n’est pas contente de la prestation de sa femme de ménage » car on s’en tape, mais mon inquiétude du fait qu’en raison d’un nombre de cérémonies croissant, ma femme de ménage ainsi qu’un certain nombre de mes voisins, arrivent tout juste à gagner leur vie – ce qui leur pose, entre autres, des problèmes à joindre les deux bouts. Par ailleurs, solidarité féminine oblige, on se raconte nos petits malheurs avec ma femme de ménage, et ce n’est pas le couteau sous la gorge ou le cerveau lavé par mes soins qu'elle s’est plainte à moi de son épuisement et de sa difficulté à effectuer son mi-temps (je la traite tout aussi humainement que toi et n’ai pas envie de me lancer dans le concours du meilleur boss, stp). Je note cependant au passage que tu es un homme et que je n’ai encore rencontré aucune femme occidentale qui trouvait la culture balinaise si harmonieuse et si parfaite. Car nous, nous avons tendance à nous identifier à la vie des femmes et nous n’envions généralement nullement leur place. Par ailleurs, si tu es né en France, je doute que tu montres une vénération aveugle pour la société française qui t’a vu naître, et tu te sens probablement autorisé à parler des côtés que tu juges négatifs comme des positifs. Je ne vois pas pourquoi le fait de vivre à Bali me contraindrait à perdre tout sens critique ou m’empêcherait de me pencher sur les problèmes des locaux même si c’est, bien entendu, à eux d’y trouver des solutions. Bien à toi.
Nancy Causse Yogya.
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