Un lecteur s’inquiète d’un possible changement des impôts fonciers en France depuis le passage de la gauche. Nous n’avons effectivement pas traité le sujet dans la Gazette puisque ça n’entre pas du tout dans notre ligne éditoriale, cependant, si quelqu’un a des infos sur le sujet, nous les publierons volontiers sur cette page.
Bonjour, je me permets de vous adresser ce courrier, car il semblerait que l’imposition des revenus fonciers, perçus en France et concernant les expatriés Français, viendrait d’être modifiée.
En effet, pour les expatriés dont tout ou partie des revenus proviennent de locations de biens en France, les loyers n’étaient, jusqu’à présent, pas soumis aux prélèvements sociaux. La loi de finance rectificative 2012 remettrait en cause se principe et serait rétroactive au 1 janvier 2012. Les loyers perçus en France se verraient donc amputés de 15.5% (nouveaux taux CSG-RDS 2012).... Oups !!!
Sauf erreur de ma part, je ne pense pas avoir lu un article qui traitait de ce sujet dans la Gazette. Si vous avez confirmation de cette nouvelle loi, vous serait-il possible d’aborder ce sujet dans votre prochain N° ? Vous trouverez ci-dessous le lien qui fait référence à cette modification « substantielle » du rendement locatif en France pour les expatriés :
http://droit-finances.commentcamarche.net/contents/impot-revenu-declaration/expatries-et-non-residents
Bien cordialement.
Franck
Champi en photos
Voici un courrier anonyme sur d’étranges pratiques de fichage de consommateurs de champignons hallucinogènes à côté du Sky Garden par un « agent américain ». Rappelons pour l’anecdote que nous avons vu pendant des années un flic ou un militaire occidental à moto (genre Harley Davidson) parcourir les routes de Bali habillé comme dans la série « Chips » et que nous avons entendu plusieurs témoignages d’Occidentaux et d’Indonésiens se faisant contrôler sur la route par un « policier américain » dont l’allure correspondait à un signalement semblable. Si quiconque a des infos sur ces histoires dont le sens nous échappe…
A Bali, on n’est jamais à court de surprises. Il y a deux semaines environ, un petit groupe de jeunes Français sont rassemblés à côté du Sky Garden. Deux des jeunes qui viennent de prendre des champignons hallucinogènes ont remarqué après leur prise qu’ils se faisaient photographier. Entre le photographe et les deux fêtards, les discussions commencent… En anglais. Car l’homme n’est pas indonésien. Grand, blanc et souriant, il est sans doute américain. Habillé tout en noir, il porte un polo bardé d’écussons et il affirme sans gène qu’il a bel et bien pris des photos d’eux. Je les rejoins quand il explique qu’il est mandaté par le gouvernement indonésien pour prendre des photos des consommateurs de « champi ». Il parle de sa licence en montrant un de ses badges épinglé sur son T-shirt sur lequel on peut lire « Indonesia ». « Vous prenez des photos de tout le monde ? » leur demandent-t-ils. Réponse troublante : « Non, juste des personnes dont j’ai besoin » et affirme que c’est « pour leur bien », « pour assurer leur sécurité auprès de leur famille. » Clairement, l’Américain, ne veut pas donner la vraie raison.
Les français réitèrent : « Pourquoi le gouvernement indonésien a besoin de nos photos puisque la prise d’une telle drogue est autorisée ici ? » Et l’homme au sourire ironique répond alors : « Je peux vous assurer que la prise de champignons est totalement illégale en Indonésie. » Finalement, la discussion se termine, ils lui demandent s’ils peuvent, lui aussi, le prendre en photo. « Pas de problème ! » répond « l’agent » du gouvernement. Ils capturent à leur tour son profil sur leur appareil photo. Avant de partir, l’homme demande à l’un des Français son prénom. Bien sur, il ne donne pas le bon. Mais à l’heure des passeports biométriques et de la reconnaissance faciale, on se pose des questions.
Et si à l’aéroport, quand viendra l’heure du retour, les consommateurs de champignons se voyaient gentiment réclamer une jolie somme d’argent ? Après tout, rien n’est impossible en Indonésie, surtout pas les manières de régimes autoritaires.
A Bali, on n’est jamais à court de surprises. Il y a deux semaines environ, un petit groupe de jeunes Français sont rassemblés à côté du Sky Garden. Deux des jeunes qui viennent de prendre des champignons hallucinogènes ont remarqué après leur prise qu’ils se faisaient photographier. Entre le photographe et les deux fêtards, les discussions commencent… En anglais. Car l’homme n’est pas indonésien. Grand, blanc et souriant, il est sans doute américain. Habillé tout en noir, il porte un polo bardé d’écussons et il affirme sans gène qu’il a bel et bien pris des photos d’eux. Je les rejoins quand il explique qu’il est mandaté par le gouvernement indonésien pour prendre des photos des consommateurs de « champi ». Il parle de sa licence en montrant un de ses badges épinglé sur son T-shirt sur lequel on peut lire « Indonesia ». « Vous prenez des photos de tout le monde ? » leur demandent-t-ils. Réponse troublante : « Non, juste des personnes dont j’ai besoin » et affirme que c’est « pour leur bien », « pour assurer leur sécurité auprès de leur famille. » Clairement, l’Américain, ne veut pas donner la vraie raison.
Les français réitèrent : « Pourquoi le gouvernement indonésien a besoin de nos photos puisque la prise d’une telle drogue est autorisée ici ? » Et l’homme au sourire ironique répond alors : « Je peux vous assurer que la prise de champignons est totalement illégale en Indonésie. » Finalement, la discussion se termine, ils lui demandent s’ils peuvent, lui aussi, le prendre en photo. « Pas de problème ! » répond « l’agent » du gouvernement. Ils capturent à leur tour son profil sur leur appareil photo. Avant de partir, l’homme demande à l’un des Français son prénom. Bien sur, il ne donne pas le bon. Mais à l’heure des passeports biométriques et de la reconnaissance faciale, on se pose des questions.
Et si à l’aéroport, quand viendra l’heure du retour, les consommateurs de champignons se voyaient gentiment réclamer une jolie somme d’argent ? Après tout, rien n’est impossible en Indonésie, surtout pas les manières de régimes autoritaires.
AVIS DE DECES David Garrette
C’est avec un profond regret et la plus grande tristesse que nous vous faisons part de la disparition de David Garrette, suite à un accident de la route, le 17 novembre 2012. Amoureux de la mer et des fonds marins, il était devenu un moniteur de plongée respecté et apprécié de tous. Son humour, sa franchise et sa façon bien à lui de croquer la vie à pleines dents, ont fait de lui notre ami. Il laissera dans nos cœurs une marque indélébile. L’océan sera bientôt sa prochaine demeure. Avec amour pour toujours. L’équipe d’Atlantis
AVIS DE DECES Christian Vasselle
Christian Vasselle vivait depuis plus de 25 ans à Bali. Il s’était embarqué dans l’aventure de « Suzon et la République » dans laquelle il devait jouer le rôle d’un gendarme moustachu qu’il a incarné sur notre couverture du mois dernier ; la mort l’a fauché une semaine avant de monter sur scène. Quelques-uns de ses amis ont voulu lui rendre un dernier hommage.
SMS : « Tu es chez toi ? » - « Oui » - « Je passe. » Evidence des doigts de la main. Christian, vieux frère. Bon vivant, truculent et nonchalant à la fois, gouailleur, ivrogne des bons soirs, bénévole des drôles de causes, oisif devant l'éternel et comme sorti d'un film noir et blanc, il entre en bonhomme du peuple et roi déchu d'un royaume livresque. On pourrait se jeter dans les bras l'un de l'autre et se serrer fort de nos 26 ans d'amitié, mais nos sourires tranquilles et la retenue d'une bise disent tout de la joie de nous revoir. Nos bières et un pâté bien gardé partagé à l'autel des petits plaisirs minuscules, nous évoquons la famille, les amis, la patrie, nos aventures passées et avenir. Moment parfait où tout se joue simplement, complètement. Peinards. Son rôle de gendarme débonnaire qu'il répète avec la troupe de Jean-René le comble de bonheur et lui donne la mesure d'une carrière d'artiste qu'il aurait pu embrasser et qui le rapproche un peu plus de sa sœur comédienne à Paname. Mais Bali lui a sourit. Tout est bien ainsi. Son séjour récent en notre bonne vieille France l'a rempli de ses proches et de sa gourmandise. Il a bien bonne mine, plus serein et joyeux qu'à l'habitude. Pour un peu, on irait se taper la cloche à la brasserie du coin en souvenir de notre resto Topi Koki, on monterait au temple de son village pour la prochaine pleine lune, on se repasserait « Les enfants du Paradis » ou « Devos ». C'est comme si c'était fait, mais on a tout le temps... A bientôt alors...
Lola
Et mon ami s’est endormi au pays des histoires. Que sa vie a été bien remplie. Un peu trop tôt l’échappatoire. Un peu plus tard, nous nous r'trouv'rons. Nous y ferons les 400 coups dont quelques-uns à boire au vieux comptoir du temps perdu. Comme une voile dans le lointain, le temps s'étale, Christian, le temps s'étend et se retient. Le temps s'étale, Christian, le temps s'éteint et se restreint. Bises à toi et aux amis.
Philippe
Pilier du Comite des fêtes du Consulat de Bali depuis sa création, Christian en était un des principaux animateurs et cumulait les fonctions de trésorier et d'animateur de notre site qu'il faisait vivre continuellement. Il était de ceux qui avaient accueilli Socrate à son arrivée à Bali, pour la création de ce qui devait devenir la Gazette de Bali. Plus qu'un ami, Christian était incontournable et il sera irremplaçable. Je ne sais comment exprimer ma tristesse devant ce brusque drame, que rien ne laissait présager... Christian, toi qui incarnais la joie de vivre, tu me manques déjà et tu nous manqueras à tous, pour toujours. Sois heureux là où tu es maintenant et continue à veiller de la haut sur la bonne marche du Comité des fêtes qui, sans toi, se sent terriblement orphelin… Mille pensées pour ta famille et pour tes proches.
Un de tes amis de Bali, Michel Schmit
SMS : « Tu es chez toi ? » - « Oui » - « Je passe. » Evidence des doigts de la main. Christian, vieux frère. Bon vivant, truculent et nonchalant à la fois, gouailleur, ivrogne des bons soirs, bénévole des drôles de causes, oisif devant l'éternel et comme sorti d'un film noir et blanc, il entre en bonhomme du peuple et roi déchu d'un royaume livresque. On pourrait se jeter dans les bras l'un de l'autre et se serrer fort de nos 26 ans d'amitié, mais nos sourires tranquilles et la retenue d'une bise disent tout de la joie de nous revoir. Nos bières et un pâté bien gardé partagé à l'autel des petits plaisirs minuscules, nous évoquons la famille, les amis, la patrie, nos aventures passées et avenir. Moment parfait où tout se joue simplement, complètement. Peinards. Son rôle de gendarme débonnaire qu'il répète avec la troupe de Jean-René le comble de bonheur et lui donne la mesure d'une carrière d'artiste qu'il aurait pu embrasser et qui le rapproche un peu plus de sa sœur comédienne à Paname. Mais Bali lui a sourit. Tout est bien ainsi. Son séjour récent en notre bonne vieille France l'a rempli de ses proches et de sa gourmandise. Il a bien bonne mine, plus serein et joyeux qu'à l'habitude. Pour un peu, on irait se taper la cloche à la brasserie du coin en souvenir de notre resto Topi Koki, on monterait au temple de son village pour la prochaine pleine lune, on se repasserait « Les enfants du Paradis » ou « Devos ». C'est comme si c'était fait, mais on a tout le temps... A bientôt alors...
Lola
Et mon ami s’est endormi au pays des histoires. Que sa vie a été bien remplie. Un peu trop tôt l’échappatoire. Un peu plus tard, nous nous r'trouv'rons. Nous y ferons les 400 coups dont quelques-uns à boire au vieux comptoir du temps perdu. Comme une voile dans le lointain, le temps s'étale, Christian, le temps s'étend et se retient. Le temps s'étale, Christian, le temps s'éteint et se restreint. Bises à toi et aux amis.
Philippe
Pilier du Comite des fêtes du Consulat de Bali depuis sa création, Christian en était un des principaux animateurs et cumulait les fonctions de trésorier et d'animateur de notre site qu'il faisait vivre continuellement. Il était de ceux qui avaient accueilli Socrate à son arrivée à Bali, pour la création de ce qui devait devenir la Gazette de Bali. Plus qu'un ami, Christian était incontournable et il sera irremplaçable. Je ne sais comment exprimer ma tristesse devant ce brusque drame, que rien ne laissait présager... Christian, toi qui incarnais la joie de vivre, tu me manques déjà et tu nous manqueras à tous, pour toujours. Sois heureux là où tu es maintenant et continue à veiller de la haut sur la bonne marche du Comité des fêtes qui, sans toi, se sent terriblement orphelin… Mille pensées pour ta famille et pour tes proches.
Un de tes amis de Bali, Michel Schmit
Ceux qui savent s'adapter
Nouveau rebond, cette fois encore en contrepoids, à cette vague de détestation de Bali qui semble s’emparer à la fois des résidents de longue date et des touristes nouvellement arrivés et qui se fait de plus en plus souvent écho dans notre journal. Michel Schmit, contributeur occasionnel de la page sport, a son idée sur la question….
A mon sens, il y a 2 catégories de gens. Ceux qui savent s'adapter en sachant habilement et intelligemment contourner les obstacles qui se présentent. Ceux-là n’ont généralement pas ou peu de problèmes et sont donc aptes à voyager. Et puis, il y a les autres, les plus nombreux, ceux qui tombent dans tous les pièges et souvent attirent, voire provoquent les ennuis.
Je suis très étonné par les nombreux courriers dénonçant toutes sortes d'arnaques et d'attitudes hostiles balinaises. Il y en a, certes, mais que ces râleurs comparent avec toutes les régions touristiques françaises ou autres en période estivale. Peut-être que je me trouve tout simplement toujours au bon endroit au bon moment tandis que d'autres, allez savoir, ont la « malchance » de se retrouver systématiquement du mauvais côté au mauvais moment. Mais j'en doute. Collectionner en quelques jours plus de problèmes que je n'en ai jamais rencontré en 13 ans de vie à Bali, c'est vraiment la malchance ultime. Jamais de problème avec mon voisinage balinais, dont tous sont devenus des amis, jamais de gros problèmes avec des policiers corrompus, qui n'insistent jamais trop longtemps lorsque nous sommes en règle, il suffit de rester ferme et souriant, sans plus. En cas de légère infraction, 50 000Rp sans reçu et le policier est content.
Jamais de problème avec les gardiens de temple, tellement il est évident que le port du sarong est logique. Jamais de problème avec les fillettes vendeuses de cartes postales et colifichets en tout genre qui essaient seulement autour des temples de gagner un peu d'argent auprès des touristes. Là encore, il suffit de refuser avec le sourire ou de leur acheter 3 cartes postales pour quelques roupies, sachant qu'elles seraient bien plus heureuses à jouer avec des gamines de leur âge si la possibilité leur en était donnée. Jamais de problème avec les chauffeurs de taxi de l'aéroport car ils ne cherchent à arnaquer que ceux en qui ils sentent le pigeon et qui sont désagréables. Jamais entendu de réflexion du genre : « si t'es pas content, retourne dans ton pays » ou « si tu n'as pas d'argent, pourquoi tu discutes avec moi ». Jamais de problème avec un « parking guy », qu'il ne me viendrait jamais à l'esprit de traiter de « rossignol local à qui on a greffé un sifflet sur les lèvres depuis tout petit », même si le son est agressif, j'en conviens. Il vaut bien mieux qu'ils sifflent, plutôt que de voler. Alors pour moi, les pneus crevés, les menaces des voisins et les arnaques policières ou autres, sont avant tout le résultat d'un comportement inadapté aux habitudes locales, prouvant que ces gens ne sont pas prêts à voyager. Pour les Balinais vivant du tourisme, l'étranger, qui pour eux a forcément de l'argent puisqu'il a pu s'offrir le voyage à Bali, est peut-être un pigeon à plumer, mais il ne plumeront que ceux en qui ils sentent l'arnaque possible, car ce sont de fines mouches.
Par le passé, seuls voyageaient les gens d'expérience, des quasi professionnels rompus à tous les exercices du routard. Maintenant, avec toutes les facilités qui leur sont offertes, beaucoup font le grand saut sans y être préparés et se retrouvent désarmés devant le plus petit obstacle qui fatalement se présentera à eux. Ils se noient dans une goutte d'eau. D'où leurs désillusions et rancœurs exposées, car ces malheureux, se prenant pour des grands aventuriers, pensent tout pouvoir obtenir rapidement, facilement et quasi gratuitement en venant dans des îles paradisiaques encore peuplées, à leurs yeux, de gens en voie de développement.
J'ai travaillé dans une bonne cinquantaine de pays d'Asie, d'Afrique et du Moyen-Orient, sans jamais rencontrer de problèmes majeurs et pourtant certains étaient en période de troubles, avec coup d'Etat et couvre-feu. Savoir voyager n'est pas donné à tout le monde et il faut un état d'esprit pour cela. Amitiés. Michel Schmit.
A mon sens, il y a 2 catégories de gens. Ceux qui savent s'adapter en sachant habilement et intelligemment contourner les obstacles qui se présentent. Ceux-là n’ont généralement pas ou peu de problèmes et sont donc aptes à voyager. Et puis, il y a les autres, les plus nombreux, ceux qui tombent dans tous les pièges et souvent attirent, voire provoquent les ennuis.
Je suis très étonné par les nombreux courriers dénonçant toutes sortes d'arnaques et d'attitudes hostiles balinaises. Il y en a, certes, mais que ces râleurs comparent avec toutes les régions touristiques françaises ou autres en période estivale. Peut-être que je me trouve tout simplement toujours au bon endroit au bon moment tandis que d'autres, allez savoir, ont la « malchance » de se retrouver systématiquement du mauvais côté au mauvais moment. Mais j'en doute. Collectionner en quelques jours plus de problèmes que je n'en ai jamais rencontré en 13 ans de vie à Bali, c'est vraiment la malchance ultime. Jamais de problème avec mon voisinage balinais, dont tous sont devenus des amis, jamais de gros problèmes avec des policiers corrompus, qui n'insistent jamais trop longtemps lorsque nous sommes en règle, il suffit de rester ferme et souriant, sans plus. En cas de légère infraction, 50 000Rp sans reçu et le policier est content.
Jamais de problème avec les gardiens de temple, tellement il est évident que le port du sarong est logique. Jamais de problème avec les fillettes vendeuses de cartes postales et colifichets en tout genre qui essaient seulement autour des temples de gagner un peu d'argent auprès des touristes. Là encore, il suffit de refuser avec le sourire ou de leur acheter 3 cartes postales pour quelques roupies, sachant qu'elles seraient bien plus heureuses à jouer avec des gamines de leur âge si la possibilité leur en était donnée. Jamais de problème avec les chauffeurs de taxi de l'aéroport car ils ne cherchent à arnaquer que ceux en qui ils sentent le pigeon et qui sont désagréables. Jamais entendu de réflexion du genre : « si t'es pas content, retourne dans ton pays » ou « si tu n'as pas d'argent, pourquoi tu discutes avec moi ». Jamais de problème avec un « parking guy », qu'il ne me viendrait jamais à l'esprit de traiter de « rossignol local à qui on a greffé un sifflet sur les lèvres depuis tout petit », même si le son est agressif, j'en conviens. Il vaut bien mieux qu'ils sifflent, plutôt que de voler. Alors pour moi, les pneus crevés, les menaces des voisins et les arnaques policières ou autres, sont avant tout le résultat d'un comportement inadapté aux habitudes locales, prouvant que ces gens ne sont pas prêts à voyager. Pour les Balinais vivant du tourisme, l'étranger, qui pour eux a forcément de l'argent puisqu'il a pu s'offrir le voyage à Bali, est peut-être un pigeon à plumer, mais il ne plumeront que ceux en qui ils sentent l'arnaque possible, car ce sont de fines mouches.
Par le passé, seuls voyageaient les gens d'expérience, des quasi professionnels rompus à tous les exercices du routard. Maintenant, avec toutes les facilités qui leur sont offertes, beaucoup font le grand saut sans y être préparés et se retrouvent désarmés devant le plus petit obstacle qui fatalement se présentera à eux. Ils se noient dans une goutte d'eau. D'où leurs désillusions et rancœurs exposées, car ces malheureux, se prenant pour des grands aventuriers, pensent tout pouvoir obtenir rapidement, facilement et quasi gratuitement en venant dans des îles paradisiaques encore peuplées, à leurs yeux, de gens en voie de développement.
J'ai travaillé dans une bonne cinquantaine de pays d'Asie, d'Afrique et du Moyen-Orient, sans jamais rencontrer de problèmes majeurs et pourtant certains étaient en période de troubles, avec coup d'Etat et couvre-feu. Savoir voyager n'est pas donné à tout le monde et il faut un état d'esprit pour cela. Amitiés. Michel Schmit.
l'histoire de la ceinture verte
Sous le titre « L’histoire de la ceinture verte », notre ancien contributeur Rainer nous compte par le menu une malencontreuse rencontre nocturne avec un reptile de bonne taille et son dénouement heureux et sans violence pour tous les protagonistes.
Ceci est une histoire à 100% vraie. Une nuit, ma femme se lève pour satisfaire un besoin naturel. Comme elle connaît la maison par cœur, elle n’a pas besoin de chausser ses lunettes, même si sa myopie lui fait miroiter les objets de façon légèrement déformée et qu’elle évolue dans un monde plus fantastique que réel. Ainsi handicapé, les yeux embués par le sommeil, ses pieds nus frôlent le carrelage lisse dont la lune fait faiblement luire l’uniformité beige. Quand elle aperçoit une ceinture qui traîne par terre, elle se fait la remarque judicieuse : « C’est bizarre, je n’ai pas de ceinture verte ! » Juste à ce moment-là, la ceinture se met à bouger ce qui engendre la prochaine réflexion ingénieuse : « Je n’ai pas de ceinture qui bouge ! »
Frappée par la cruelle évidence qu’aucune ceinture serait capable de se tortiller devant ses pieds, des souvenirs d’enfance lui reviennent à l’esprit. Née et élevée à la campagne balinaise, elle a souvent côtoyé des serpents, lors de rencontres les unes plus désagréables que les autres. Ce qui ne la rend pas plus aguerrie pour autant. Au contraire, depuis cette époque-là, elle garde une peur bleue de tout ce qui rampe par terre. Réaction normale : elle me réveille. Bien que je ne sois qu’à cinq mètres du lieu du crime, j’arrive juste à temps pour voir une queue verte disparaître sous ma bibliothèque. Une queue d’une belle épaisseur d’ailleurs, disons celle d’une saucisse. Non pas d’une merguez, plutôt celle d’un boudin. (Et nous sommes des spécialistes !)
Bien, résumons : il est deux plombes du mat et nous avons un serpent vert dans notre chambre à coucher. Il faut savoir que les Balinais ont une frousse carabinée des serpents verts, bien que Ron Lilley affirme que sur les 35 espèces de serpents présents à Bali, il n’y en ait que cinq de venimeuses (cf. La Gazette de Bali n°42 – novembre 2008). Encore faudrait-il les reconnaître… J’avais eu connaissance d’un service qui promettait d’enlever gratuitement des reptiles 24/24h. Je retrouve les coordonnées de la « Bali Reptile Rescue » et, légèrement gênés, car entretemps il est 2h30, nous téléphonons. Vingt minutes plus tard, Peter et Shinta arrivent et se font expliquer la situation. Munis d’une longue tige métallique, l’extrémité courbée en crochet, ils regardent derrière les rideaux, sous les lits et sous les armoires.
Ma crainte, c’est d’avoir appelé pour rien, si la bête s’est déjà échappée par les fenêtres de derrière. C’est là que Peter, petit Anglo-Saxon barbu et sympathique, finit par dénicher l’intrus enroulé derrière mes livres, à quelques centimètres de l’endroit où il avait disparu de notre vue. Il s’écrie : « Oh, what a beauty! », comme s’il en était tombé amoureux. Mais certainement faut-il être amoureux des serpents pour avoir créé cette organisation à fonds privés (Les dons sont les bienvenus !) et pour avoir envie de se lever plusieurs fois par semaine en pleine nuit pour de telles expéditions. Il la tient en l’air, la regarde de tous les côtés, et n’arrête pas de répéter comme elle est belle : « Such a nice specimen of a white-lipped green pit viper .» En effet, c’est une vipère arboricole de presque un mètre qui semble trop grosse pour que nos chats aient envie de l’affronter. Peter nous montre les crocs impressionnants : longs de plus d’un centimètre, ils peuvent traverser n’importe quels gants de cuir. A ma question, Peter m’explique le sort des animaux qu’il capture. Les agriculteurs sont très demandeurs de serpents non-venimeux pour exterminer les rongeurs. Tandis que les venimeux sont relâchés au fin fond de la forêt du parc national. Si Peter n’avait pas une tête inspirant une confiance sans limites, j’aurais parié en entendant son cri joie devant l’excellente constitution de la bête, qu’il se faisait un bon paquet de fric en les vendant au restaurant « King Cobra » de Kuta.
Ainsi se termine l’histoire de la ceinture verte. Ma femme insiste pour dire qu’elle m’a sauvé la vie (si jamais tu avais voulu saisir un de tes livres…) Moi, j’estime avoir sauvé la sienne en faisant venir si promptement la cavalerie à la rescousse. En fin de compte, c’est certainement ce couple hors normes qui nous a sauvé… au moins d’une nuit blanche. Rainer Bali Reptile Rescue tél. : 0812 46 67 21 90 (anglais) 0821 46 38 02 70 (bahasa) http://breptile-rescue.blogspot.com
Ceci est une histoire à 100% vraie. Une nuit, ma femme se lève pour satisfaire un besoin naturel. Comme elle connaît la maison par cœur, elle n’a pas besoin de chausser ses lunettes, même si sa myopie lui fait miroiter les objets de façon légèrement déformée et qu’elle évolue dans un monde plus fantastique que réel. Ainsi handicapé, les yeux embués par le sommeil, ses pieds nus frôlent le carrelage lisse dont la lune fait faiblement luire l’uniformité beige. Quand elle aperçoit une ceinture qui traîne par terre, elle se fait la remarque judicieuse : « C’est bizarre, je n’ai pas de ceinture verte ! » Juste à ce moment-là, la ceinture se met à bouger ce qui engendre la prochaine réflexion ingénieuse : « Je n’ai pas de ceinture qui bouge ! »
Frappée par la cruelle évidence qu’aucune ceinture serait capable de se tortiller devant ses pieds, des souvenirs d’enfance lui reviennent à l’esprit. Née et élevée à la campagne balinaise, elle a souvent côtoyé des serpents, lors de rencontres les unes plus désagréables que les autres. Ce qui ne la rend pas plus aguerrie pour autant. Au contraire, depuis cette époque-là, elle garde une peur bleue de tout ce qui rampe par terre. Réaction normale : elle me réveille. Bien que je ne sois qu’à cinq mètres du lieu du crime, j’arrive juste à temps pour voir une queue verte disparaître sous ma bibliothèque. Une queue d’une belle épaisseur d’ailleurs, disons celle d’une saucisse. Non pas d’une merguez, plutôt celle d’un boudin. (Et nous sommes des spécialistes !)
Bien, résumons : il est deux plombes du mat et nous avons un serpent vert dans notre chambre à coucher. Il faut savoir que les Balinais ont une frousse carabinée des serpents verts, bien que Ron Lilley affirme que sur les 35 espèces de serpents présents à Bali, il n’y en ait que cinq de venimeuses (cf. La Gazette de Bali n°42 – novembre 2008). Encore faudrait-il les reconnaître… J’avais eu connaissance d’un service qui promettait d’enlever gratuitement des reptiles 24/24h. Je retrouve les coordonnées de la « Bali Reptile Rescue » et, légèrement gênés, car entretemps il est 2h30, nous téléphonons. Vingt minutes plus tard, Peter et Shinta arrivent et se font expliquer la situation. Munis d’une longue tige métallique, l’extrémité courbée en crochet, ils regardent derrière les rideaux, sous les lits et sous les armoires.
Ma crainte, c’est d’avoir appelé pour rien, si la bête s’est déjà échappée par les fenêtres de derrière. C’est là que Peter, petit Anglo-Saxon barbu et sympathique, finit par dénicher l’intrus enroulé derrière mes livres, à quelques centimètres de l’endroit où il avait disparu de notre vue. Il s’écrie : « Oh, what a beauty! », comme s’il en était tombé amoureux. Mais certainement faut-il être amoureux des serpents pour avoir créé cette organisation à fonds privés (Les dons sont les bienvenus !) et pour avoir envie de se lever plusieurs fois par semaine en pleine nuit pour de telles expéditions. Il la tient en l’air, la regarde de tous les côtés, et n’arrête pas de répéter comme elle est belle : « Such a nice specimen of a white-lipped green pit viper .» En effet, c’est une vipère arboricole de presque un mètre qui semble trop grosse pour que nos chats aient envie de l’affronter. Peter nous montre les crocs impressionnants : longs de plus d’un centimètre, ils peuvent traverser n’importe quels gants de cuir. A ma question, Peter m’explique le sort des animaux qu’il capture. Les agriculteurs sont très demandeurs de serpents non-venimeux pour exterminer les rongeurs. Tandis que les venimeux sont relâchés au fin fond de la forêt du parc national. Si Peter n’avait pas une tête inspirant une confiance sans limites, j’aurais parié en entendant son cri joie devant l’excellente constitution de la bête, qu’il se faisait un bon paquet de fric en les vendant au restaurant « King Cobra » de Kuta.
Ainsi se termine l’histoire de la ceinture verte. Ma femme insiste pour dire qu’elle m’a sauvé la vie (si jamais tu avais voulu saisir un de tes livres…) Moi, j’estime avoir sauvé la sienne en faisant venir si promptement la cavalerie à la rescousse. En fin de compte, c’est certainement ce couple hors normes qui nous a sauvé… au moins d’une nuit blanche. Rainer Bali Reptile Rescue tél. : 0812 46 67 21 90 (anglais) 0821 46 38 02 70 (bahasa) http://breptile-rescue.blogspot.com
déclaration au poste de police
Retour de l’écrivaine Papaya avec un petit texte sur la corruption ordinaire…
La corruption prospère sur le terreau de toutes ces situations apparemment anodines où l’Indonésien n’ose pas s’affirmer par peur de déplaire ou de se faire remarquer : au warung où il n’osera pas renvoyer un plat infect à la cuisine ou bien au travail où il ne mouftera pas si on lui fait faire des heures sup à gogo. Hier, de retour de France, je me suis présentée au poste de police pour faire enregistrer ma présence sur le territoire indonésien. Il faut se dépêcher, on n’a que 24h pour le faire (une seule nuit, pour être précise) et il parait que de nos jours des policiers affamés rôdent autour des kost (= studio) à touristes pour vérifier que la loi est appliquée. Comme je me suis déjà fait griller une fois je me dépêche ! Les amendes sont costaudes. Moi, j’ai payé 5.000.000 rp… négociable, si vous voyez ce que je veux dire.
Mais certains bailleurs ou hôtes négligents ont raqué encore bien plus que cela, parait-il. Le policier me demande pourquoi c’est moi qui vient et non mon propriétaire. « Il ne peut s’absenter de sa boutique » réponds-je. Il remplit alors un formulaire sur une machine à écrire à l’ancienne et me le tend. « C’est tout ? » demandé-je bêtement.
Zut, pourquoi lui ai-je tendu une perche ? Voici qu’il me montre deux doigts en me regardant d’un air glauque. Je fais semblant d’avoir reconnu le V de la Victoire mais il précise « 20000 rp for admin’. » « Ah bon ?? Y a des fois ou c’est payant et des fois où c’est gratis ?? » Euh, il n’avait rien dit ! Il balaye vite tout ça d’un «Tidak apa apa! » et me voilà dehors.
Plus tard, à l’occasion d’un coup de téléphone à mon propriétaire, je glisse à celui-ci que le policier a regretté son absence. « Normal ! Si c’est moi, le Balinais qui me présente, il va me soulager de 50 000 rp, c’est plus rentable pour lui.» Et il rit, selon la coutume. Nancy Causse Yogya dite Papaya
La corruption prospère sur le terreau de toutes ces situations apparemment anodines où l’Indonésien n’ose pas s’affirmer par peur de déplaire ou de se faire remarquer : au warung où il n’osera pas renvoyer un plat infect à la cuisine ou bien au travail où il ne mouftera pas si on lui fait faire des heures sup à gogo. Hier, de retour de France, je me suis présentée au poste de police pour faire enregistrer ma présence sur le territoire indonésien. Il faut se dépêcher, on n’a que 24h pour le faire (une seule nuit, pour être précise) et il parait que de nos jours des policiers affamés rôdent autour des kost (= studio) à touristes pour vérifier que la loi est appliquée. Comme je me suis déjà fait griller une fois je me dépêche ! Les amendes sont costaudes. Moi, j’ai payé 5.000.000 rp… négociable, si vous voyez ce que je veux dire.
Mais certains bailleurs ou hôtes négligents ont raqué encore bien plus que cela, parait-il. Le policier me demande pourquoi c’est moi qui vient et non mon propriétaire. « Il ne peut s’absenter de sa boutique » réponds-je. Il remplit alors un formulaire sur une machine à écrire à l’ancienne et me le tend. « C’est tout ? » demandé-je bêtement.
Zut, pourquoi lui ai-je tendu une perche ? Voici qu’il me montre deux doigts en me regardant d’un air glauque. Je fais semblant d’avoir reconnu le V de la Victoire mais il précise « 20000 rp for admin’. » « Ah bon ?? Y a des fois ou c’est payant et des fois où c’est gratis ?? » Euh, il n’avait rien dit ! Il balaye vite tout ça d’un «Tidak apa apa! » et me voilà dehors.
Plus tard, à l’occasion d’un coup de téléphone à mon propriétaire, je glisse à celui-ci que le policier a regretté son absence. « Normal ! Si c’est moi, le Balinais qui me présente, il va me soulager de 50 000 rp, c’est plus rentable pour lui.» Et il rit, selon la coutume. Nancy Causse Yogya dite Papaya
Une réaction à un élément périphérique du témoignage de l’ex-consul Raphaël Devianne sur la première bombe à Bali : le fait que le Sari Club était interdit aux Indonésiens. Avant de s’en offusquer de façon simpliste, rappelons qu’au Paddy’s, on pratiquait une autre ségrégation, cette fois en forme de maquereautage, puisque les Indonésiennes venant non accompagnées - automatiquement considérées comme des prostituées - devaient payer leur entrée. Ce n’était pas le cas des Indonésiens de sexe masculin ni des touristes occidentaux ou autres. Enfin, n’oublions pas la double tarification en vigueur dans de nombreux endroits à Bali où les « bule » payent plus chers que les locaux. Le problème revêt donc de multiples facettes.
Bonjour, je suis un Français vivant à Bali depuis un peu plus d'un mois. J'ai vécu auparavant à Jakarta entre 2002 et 2010 et je parle couramment l'indonésien. J'ai été particulièrement touché par vos articles à propos du Bali Bombing en 2002. Je m'en souviens parfaitement bien, je venais juste d'arriver en Indonésie à ce moment là. Des Balinais m'avaient déjà parlé, quelques mois après ce terrible drame, de cette pancarte à l'entrée du Sari Club qui en interdisait l'accès aux Indonésiens sauf s'ils accompagnaient un « bule ». J'ai appris dernièrement que d'autres établissements à Kuta font actuellement payer un droit d'entrée aux Indonésiens alors que les « bule » peuvent y accéder gratuitement (l'information m'a été donnée par des amis indonésiens et je ne l'ai pas vérifiée de mon propre fait). Les gens ont-ils la mémoire courte, sont-ils dénués de toute capacité de réflexion, ou bien les deux à la fois ? Je me pose la question et je vous pose la question.
Nicolas Clémentz
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