Voici un courrier anonyme sur d’étranges pratiques de fichage de consommateurs de champignons hallucinogènes à côté du Sky Garden par un « agent américain ». Rappelons pour l’anecdote que nous avons vu pendant des années un flic ou un militaire occidental à moto (genre Harley Davidson) parcourir les routes de Bali habillé comme dans la série « Chips » et que nous avons entendu plusieurs témoignages d’Occidentaux et d’Indonésiens se faisant contrôler sur la route par un « policier américain » dont l’allure correspondait à un signalement semblable. Si quiconque a des infos sur ces histoires dont le sens nous échappe…
A Bali, on n’est jamais à court de surprises. Il y a deux semaines environ, un petit groupe de jeunes Français sont rassemblés à côté du Sky Garden. Deux des jeunes qui viennent de prendre des champignons hallucinogènes ont remarqué après leur prise qu’ils se faisaient photographier. Entre le photographe et les deux fêtards, les discussions commencent… En anglais. Car l’homme n’est pas indonésien. Grand, blanc et souriant, il est sans doute américain. Habillé tout en noir, il porte un polo bardé d’écussons et il affirme sans gène qu’il a bel et bien pris des photos d’eux. Je les rejoins quand il explique qu’il est mandaté par le gouvernement indonésien pour prendre des photos des consommateurs de « champi ». Il parle de sa licence en montrant un de ses badges épinglé sur son T-shirt sur lequel on peut lire « Indonesia ». « Vous prenez des photos de tout le monde ? » leur demandent-t-ils. Réponse troublante : « Non, juste des personnes dont j’ai besoin » et affirme que c’est « pour leur bien », « pour assurer leur sécurité auprès de leur famille. » Clairement, l’Américain, ne veut pas donner la vraie raison.
Les français réitèrent : « Pourquoi le gouvernement indonésien a besoin de nos photos puisque la prise d’une telle drogue est autorisée ici ? » Et l’homme au sourire ironique répond alors : « Je peux vous assurer que la prise de champignons est totalement illégale en Indonésie. » Finalement, la discussion se termine, ils lui demandent s’ils peuvent, lui aussi, le prendre en photo. « Pas de problème ! » répond « l’agent » du gouvernement. Ils capturent à leur tour son profil sur leur appareil photo. Avant de partir, l’homme demande à l’un des Français son prénom. Bien sur, il ne donne pas le bon. Mais à l’heure des passeports biométriques et de la reconnaissance faciale, on se pose des questions.
Et si à l’aéroport, quand viendra l’heure du retour, les consommateurs de champignons se voyaient gentiment réclamer une jolie somme d’argent ? Après tout, rien n’est impossible en Indonésie, surtout pas les manières de régimes autoritaires.
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