Christian Vasselle vivait depuis plus de 25 ans à Bali. Il s’était embarqué dans l’aventure de « Suzon et la République » dans laquelle il devait jouer le rôle d’un gendarme moustachu qu’il a incarné sur notre couverture du mois dernier ; la mort l’a fauché une semaine avant de monter sur scène. Quelques-uns de ses amis ont voulu lui rendre un dernier hommage.
SMS : « Tu es chez toi ? » - « Oui » - « Je passe. » Evidence des doigts de la main. Christian, vieux frère. Bon vivant, truculent et nonchalant à la fois, gouailleur, ivrogne des bons soirs, bénévole des drôles de causes, oisif devant l'éternel et comme sorti d'un film noir et blanc, il entre en bonhomme du peuple et roi déchu d'un royaume livresque. On pourrait se jeter dans les bras l'un de l'autre et se serrer fort de nos 26 ans d'amitié, mais nos sourires tranquilles et la retenue d'une bise disent tout de la joie de nous revoir. Nos bières et un pâté bien gardé partagé à l'autel des petits plaisirs minuscules, nous évoquons la famille, les amis, la patrie, nos aventures passées et avenir. Moment parfait où tout se joue simplement, complètement. Peinards. Son rôle de gendarme débonnaire qu'il répète avec la troupe de Jean-René le comble de bonheur et lui donne la mesure d'une carrière d'artiste qu'il aurait pu embrasser et qui le rapproche un peu plus de sa sœur comédienne à Paname. Mais Bali lui a sourit. Tout est bien ainsi. Son séjour récent en notre bonne vieille France l'a rempli de ses proches et de sa gourmandise. Il a bien bonne mine, plus serein et joyeux qu'à l'habitude. Pour un peu, on irait se taper la cloche à la brasserie du coin en souvenir de notre resto Topi Koki, on monterait au temple de son village pour la prochaine pleine lune, on se repasserait « Les enfants du Paradis » ou « Devos ». C'est comme si c'était fait, mais on a tout le temps... A bientôt alors...
Lola
Et mon ami s’est endormi au pays des histoires. Que sa vie a été bien remplie. Un peu trop tôt l’échappatoire. Un peu plus tard, nous nous r'trouv'rons. Nous y ferons les 400 coups dont quelques-uns à boire au vieux comptoir du temps perdu. Comme une voile dans le lointain, le temps s'étale, Christian, le temps s'étend et se retient. Le temps s'étale, Christian, le temps s'éteint et se restreint. Bises à toi et aux amis.
Philippe
Pilier du Comite des fêtes du Consulat de Bali depuis sa création, Christian en était un des principaux animateurs et cumulait les fonctions de trésorier et d'animateur de notre site qu'il faisait vivre continuellement. Il était de ceux qui avaient accueilli Socrate à son arrivée à Bali, pour la création de ce qui devait devenir la Gazette de Bali. Plus qu'un ami, Christian était incontournable et il sera irremplaçable. Je ne sais comment exprimer ma tristesse devant ce brusque drame, que rien ne laissait présager... Christian, toi qui incarnais la joie de vivre, tu me manques déjà et tu nous manqueras à tous, pour toujours. Sois heureux là où tu es maintenant et continue à veiller de la haut sur la bonne marche du Comité des fêtes qui, sans toi, se sent terriblement orphelin… Mille pensées pour ta famille et pour tes proches.
Un de tes amis de Bali, Michel Schmit
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