Une réaction à un élément périphérique du témoignage de l’ex-consul Raphaël Devianne sur la première bombe à Bali : le fait que le Sari Club était interdit aux Indonésiens. Avant de s’en offusquer de façon simpliste, rappelons qu’au Paddy’s, on pratiquait une autre ségrégation, cette fois en forme de maquereautage, puisque les Indonésiennes venant non accompagnées - automatiquement considérées comme des prostituées - devaient payer leur entrée. Ce n’était pas le cas des Indonésiens de sexe masculin ni des touristes occidentaux ou autres. Enfin, n’oublions pas la double tarification en vigueur dans de nombreux endroits à Bali où les « bule » payent plus chers que les locaux. Le problème revêt donc de multiples facettes.
Bonjour, je suis un Français vivant à Bali depuis un peu plus d'un mois. J'ai vécu auparavant à Jakarta entre 2002 et 2010 et je parle couramment l'indonésien. J'ai été particulièrement touché par vos articles à propos du Bali Bombing en 2002. Je m'en souviens parfaitement bien, je venais juste d'arriver en Indonésie à ce moment là. Des Balinais m'avaient déjà parlé, quelques mois après ce terrible drame, de cette pancarte à l'entrée du Sari Club qui en interdisait l'accès aux Indonésiens sauf s'ils accompagnaient un « bule ». J'ai appris dernièrement que d'autres établissements à Kuta font actuellement payer un droit d'entrée aux Indonésiens alors que les « bule » peuvent y accéder gratuitement (l'information m'a été donnée par des amis indonésiens et je ne l'ai pas vérifiée de mon propre fait). Les gens ont-ils la mémoire courte, sont-ils dénués de toute capacité de réflexion, ou bien les deux à la fois ? Je me pose la question et je vous pose la question.
Nicolas Clémentz
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